Ni John Fru Ndi. Le chairman du Sdf explique les raisons de la participation de son parti aux sénatoriales.
Qu’est-ce qui justifie la participation du sdf aux sénatoriales alors que le collège électoral est largement favorable au Rdpc ?
Est-ce qu’il y a une résolution du Nec ou une
quelconque décision antérieure dans laquelle nous avions dit au Sdf que
nous n’allions pas participer à cette élection? Nous avions décrié et
nous continuons de critiquer le fait que les élections sénatoriales se
déroulent avant les municipales et les législatives. La décision de
participer aux élections sénatoriales est un choix majoritaire du parti.
Nous y allons après des réflexions et des concertations internes.
Nous avons d’abord discuté entre nous et nous avons discuté avec des
émissaires du gouvernement et posé certains préalables. Ils nous ont
écoutés et nous ont fait des promesses. Cela ne regarde pas l’individu
que je suis et encore moins le Sdf uniquement. La décision du Sdf
découle du fait que nous ne voulons pas bloquer nous-mêmes un pan de
l’évolution démocratique au Cameroun alors que cela est notre combat
principal depuis la naissance du parti. Au Sdf, nous luttons pour que la
démocratie progresse au Cameroun.
Que comptez-vous apporter dans un Sénat où même si votre liste est élue vous serez ultra minoritaire ?
Regardez notre présence à l’Assemblée nationale. Les Camerounais continuent de nous faire confiance parce que nous apportons toujours quelque chose. Nous ne faisons pas la politique du sommet. Nous proposons chaque fois ce qui va permettre de faire avancer le pays. Certes les changements ne sont pas aussi rapides que nous l’espérons, mais, ils arrivent. Nos propositions sont même parfois récupérées par ceux d’en face et cela nous réjouit de voir le Cameroun avancer. Toujours est-il qu’au Sénat comme à l’Assemblée nationale, notre apport sera perceptible, visible et efficace pour le pays.
Certains partis de l’opposition estiment qu’en allant à ces élections vous êtes un traitre. Que répondez-vous à ça ?
Garga Haman Adji estime qu’en réalité, vous êtes simplement attiré par l’argent mis en jeu pour ces sénatoriales…
Si j’étais attiré par l’argent uniquement, il y a longtemps que je serais au moins dans une commission comme la Conac pour toucher des jetons de présence, manger les biscuits sans jamais dire mieux que ce que le Sdf décrie avec des preuves depuis des années.