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«Pour l'avènement d'un autre Cameroun, j'adhère au Conseil citoyen pour la refondation du Cameroun. Je suis partisan (ne) de l'opération Résistance jusqu'au bout. Je milite pour un conclave souverain du peuple souverain, alors je soutiens le leader nationaliste combattant Mboua Massok». C'est la quintessence du message qui figure sur la «carte citoyenne de ralliement» sur laquelle est présente l'image de Mboua Massok Ma Batalong, président de la Nouvelle Dynamique africaine (Nodyna), et leader dudit conseil.

Vendus pour l'instant à 200 FCFA uniquement aux «combattants de la liberté» et à «ceux qui pensent qu'il faille tourner la page», ces cartes se présentent comme la fille aînée des cartons jaune et rouge qui ont servis de passeport pour la circulation interne dans la ville de Douala et qui ont servis de fonds de résistance aux «villes mortes» qui ont paralysées le Cameroun en 1991. Rencontré hier mardi 22 novembre 2011dans ses locaux du pavillon du devoir national, le leader du conseil indique que: «nous allons obliger le régime à instaurer une véritable démocratie au Cameroun. Paul Biya et Fru Ndi ont pris le peuple en otage. Le principe d'une personne une voix a perdu sa valeur puisque plusieurs personnes ont voté à maintes reprises. Les résultats sont faussés et n'engagent que ceux qui pensent que l'élection a été transparente, tout comme le faux serment prêté. C'est le peuple souverain qui va descendre dans la rue pour reprendre son pouvoir. Avec cette carte, nous allons évaluer nos effectifs et développer des stratégies pour faire tomber le régime».

Reprenant son souffle, le «père des villes mortes» poursuit. «C'est un conseil citoyen pour la refondation d'un Cameroun nouveau. C'est le véhicule de la résistance qui va s'intensifier». Il prédit la chute du régime Rdpc avant la fin du premier trimestre 2012. «Dès que le pouvoir de Yaoundé va tomber, nous allons convoquer une conférence nationale souveraine et montrer aux yeux du monde que les Camerounais sont des personnes qui veulent la paix et la justice sociales dans leur pays. Ce pays va changer par la grande poussée populaire».

Quant à Sally Alicha, une fidèle de la Nodyna, «nous invitons le peuple à soutenir le leader nationaliste (Mboua Massok, ndlr) car le combat qu'il mène n'est pas pour sa gloire personnelle, mais pour l'avènement d'un Cameroun responsable où chaque citoyen se sent concerné par le développement participatif de la nation». En attendant, les membres de la Nodyna peaufinent des stratégies pour la vulgarisation de cette carte dite citoyenne. Si cette opération a connu un succès retentissant en avril 1991, qu'en sera-t-il pour cette année où le mot paix est le plus usité au sein des associations et regroupements politiques?