Fraude : 308 faux diplômés démasqués au Minesup
Mutations
La Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger a rendu sa copie à l’issue sa 62ème session ordinaire.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo a signé un communiqué le 14 juillet dernier portant publication de la liste des diplômes ayant été déclarés faux à l’issue de la Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger. Ils sont au total 308 faux diplômés, si l’on s’en tient au communiqué affiché au ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) et relayé par Cameroon Tribune.
Ces diplômes sont, pour la plupart, des baccalauréats tchadiens, 291 sur la liste des 308. Les sessions d’obtention vont de 1995 à 2008. La Commission a statué sur 911 demandes d’équivalences de diplômes, 308 ont étés détectés comme faux.
Un chiffre «assez énorme et sans pareil» dans les records du Minesup, laisse entendre un cadre de la sous-direction des Systèmes universitaires comparés et des équivalences académiques. Mais comment reconnaître un faux diplôme ? A la sous-direction sus mentionnée, l’on indique que «c’est un diplôme qui n’a pas d’authenticité et qui n’est pas reconnu par l’établissement d’origine du candidat». Les faux diplômes minent une bonne partie de la société au Cameroun. La quasi-totalité des services publics sont concernés. «Vu le nombre croissant de circulation des faux diplômes dans la Fonction publique camerounaise, indique-t-on au Minesup, le Premier ministre a instruit tous les secteurs publics et privés d’exiger aux candidats à l’Emploi un document officiel d’équivalence des diplômes obtenu à l’étranger».
Tchad
A en croire les responsables de la sous-direction des Systèmes universitaires comparés et des équivalences académique, la demande d’équivalence du diplôme a été faite en grande partie par les employeurs. Un nombre réduit venait des titulaires eux-mêmes. Selon le même service, dans le chapelet des pièces à fournir pour la demande d’équivalence, il y a une photocopie conforme du diplôme à évaluer en plus de la précision du centre d’écrit. Des détails qui coincent d’éventuels fraudeurs. La vérification étant alors nécessaire dans les pays où le diplôme a été passé. D’après les informations recueillies auprès de la celule la communication du Minesup, la mission de vérification des diplômes dépêchée au Tchad et au Nigeria y a séjourné pendant deux semaines. C’est sur la base du rapport de cette dernière que le verdict est tombé. La Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger a été créée le 30 décembre 1999 par un décret du Premier ministre. L’article 4 de ce décret indique que la composition de cette Commission interministérielle est présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur.