Franck Emmanuel Biya et les faux 100 milliards: Qui veut éteindre la flamme?
Yaounde, 30 Novembre 2012
© Joseph-Janvier Mvoto Obounou | Cameroon Tribune
Vivement que se tiennent, n'en déplaise à quelques sons discordants, les états généraux de la Communication. L'espoir étant que cette grande messe aboutisse, entre autres et s'agissant de la profession de journaliste, à un modus vivendi sur l'acceptation minimale des valeurs universelles incompressibles qui sous-entendent ce métier, au nombre desquelles se compte l'impérieux devoir de nourrir le droit à l'information des citoyens, à travers un traitement équilibré des faits vérifiables et incontestables.
Le lecteur se demandera à juste titre la raison qui justifie une telle complainte dès l'entame de mon propos.
En effet, l'actualité récente vient une fois encore, une fois de trop, de nous donner à lire et à écouter des articles, que dis-je, des ordures de presse qui convoquent sur la scène des pilleurs de la fortune publique, Franck Emmanuel Biya, le fils aîné du Président de la République, jeune opérateur économique d'une rectitude incontestable et d'une telle discrétion que bon nombre de ses compatriotes ne le reconnaîtraient même pas à son passage.
Franck Emmanuel Biya est accusé d'avoir «spolié l'Etat du Cameroun de sommes pouvant dépasser 100 milliards de francs CFA», suite à une opération de rachat des titres auprès de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL), par l'entremise d'une de ses entreprises dénommée AFRIONE.
Sans la moindre critique de sa source, qui est constituée d'un collectif de quidam dénommé «Alliance pour la défense du bien public», un confrère de la place, pince sans rire, se bombe le torse, en se félicitant d'avoir «lâché la bombe» dans cet exercice ubuesque et déshonorant par un autre titre zélateur, connu comme porte-voix des sorties épistolaires de M. Marafa.
En fait de bombe, l'on se rendra compte à l'investigation qu'il s'agit de bien moins qu'un pétard mouillé, puisque la honteuse machination dont fait l'objet Franck Emmanuel Biya relève simplement de l'amplification volontaire et mal intentionnée d'une situation banale et régulière en tous points de vue.
Cette juste raison m'oblige par devoir d'honnêteté à m'associer à la levée de boucliers qui condamne cette manipulation, en ma double qualité de journaliste et d'administrateur à !a CAMTEL au moment des faits (2005-2006).
Que s'est-il réellement passé?
Pour répondre à cette question, je renvoie simplement le lecteur à la bonne enquête de Jean-Pierre Amougou Belinga, parue dans «Cameroon Tribune» (n°10229 du 27 novembre 2012) et dans «L'Anecdote» (n°598 du 26 novembre 2012), dont je voudrais laconiquement rappeler le contenu pour l'information du plus grand nombre de Camerounais.
Au moment de la grave crise économique internationale qui n'a pas épargné notre pays, face à la menace d'une banqueroute ou d'une situation de cessation de paiement, l'Etat camerounais a, avec l'onction des institutions de Bretton woods qui l'enserraient dans leurs fourches caudines, décidé d'émettre des Obligations du Trésor à coupon Zéro (OTZ), encore appelées Titres.
Pour faire plus simple, le Titre était une sorte de reconnaissance de dette de l'Etat envers ses créanciers (personnes physiques ou personnes morales), qui avait une valeur unitaire de 1 million de francs CFA. Cette obligation du Trésor était porteuse d'intérêts, péable à une échéance bien déterminée ; elle pouvait également être payée par anticipation, mais avec une double perte correspondant à une décote et à la perte des intérêts.
La pratique des Titres était encadrée, il convient de bien le souligner, par le Décret n°94/611/PM du 30 décembre 1994 portant réglementation de l'émission et de la gestion des effets publics négociables.
Ce bref rappel de l'environnement historique, économique et réglementaire était nécessaire, pour comprendre ce qui va se passer entre 2005 et 2006 entre la CAMTEL et AFRIONE.
En effet, en 2005 la dette de l'Etat envers CAMTEL est de prés de 81 milliards de francs CFA. Suite à une convention, l'Etat décide de payer cette dette à hauteur de 24 milliards en versements mensuels de 200 millions de francs CFA ; le reste, soit près de 51 milliards, étant payé sous forme de Titres.
Or, cette année, la trésorerie de la CAMTEL est particulièrement tendue. L'entreprise est financièrement exsangue, au point où les pouvoirs publics envisagent s privatisation pure et simple.
Aussi, dans un élan de recherche tous azimuts de cash flow, la CAMTEL va-t-elle céder à divers acquéreurs une partie de ses Titres et placer d'autres en nantissement ou, si l'on préfère, en gage de crédits à moyen terme auprès de la Commercial Bank of Cameroon (CBC).
Ayant racheté ses titres au terme du paiement anticipé de ses crédits, la CAMTEL va procéder à un nouveau placement de 9.400 Titres, en faveur d'un autre opérateur, qui se trouve cette fois-ci être AFRIONE.
C'est alors que, conformément aux dispositions du Décret du 30 décembre 1994 visé plus haut, AFRIONE obtient, sur sa demande, au mois d'octobre 2006, un paiement anticipé des Titres ainsi acquis, qui a entraîné au détriment de cette société:
- La perte des intérêts qui auraient dû être payés à l'échéance normale des Titres, soit en 2014 ;
- L'application en sa défaveur d'une décote de 30%.
En définitive, du fait de ce paiement anticipé, AFRIONE reçoit 6,5 milliards, contre 12,2 milliards si les Titres avaient atteint leur maturité en 2014.
Au regard de la démonstration qui précède et qui n'a été réfutée par personne depuis l'énoncé de « La vérité des chiffres » par Jean-Pierre Amougou Belinga, la question mérite d'être posée : où est la bombe, s'agissant d'une transaction impliquant un homme d'affaires sous l'empire d'une réglementation transparente, dont la régularité coule de source? D'autre part, sur la base de quelle investigation les vecteurs de désinformation mentionnés plus haut se sont permis d'avancer le montant de 100 milliards ?
Aux bonimenteurs regroupés au sein de « l'Alliance pour la défense du bien public» et aux supports qui se sont autorisés à publier au sujet de Franck Emmanuel Biya des informations fausses, sans souscrire à l'obligation professionnelle élémentaire d'investigation et de recoupement des faits, je m'interdis, pour l'instant, d'égrener la liste bien longue des personnes physiques et morales qui ont procédé, d'accord parties, aux mêmes transactions spéculatives que AFRIONE.
Sur le fondement de ces éclairages, l'on peut se demander pourquoi et le compte de quels intérêts certaines personnes voudraient interdire à un homme d'affaires, du seul fait de son patronyme, de bénéficier des mêmes espaces d'expression que les autres hommes d'affaires camerounais, pour autant que les opérations conduites soient conformes aux lois et règlements de la République? Franck Biya ne serait-il pas un Camerounais à part entière? Pourquoi, dans un souci mal inspiré de déballage, ne publie-t-on pas la liste de tous ceux qui ont procédé à des transactions autour des Titres ?
L'on ne peut répondre à ce questionnement sans convoquer la lâcheté plusieurs fois dénoncée des pourfendeurs du Renouveau National, et leur démarche constante faite de manichéisme et de diabolisation de l'entourage public et familial du Chef de l'Etat, dans le but jamais atteint de susciter l'aversion, voire l'ire du peuple.
C'est ainsi que dans leur tentative vaine de vouloir occire économiquement et socialement Franck Biya, ils font feu de tout bois en évoquant, à travers des médias ustensilisés, les risques d'une «sénégalisation » de la vie politique camerounaise, vision au demeurant fantasmagorique et insolite.
A la vérité, de tout temps, Franck Biya s'est tenu bien loin des sphères et des arènes politiques. Discret, efficace et Méthodique, il a choisi de longue date le monde féroce et impitoyable du business, avec ses succès, ses échecs, ses lueurs et ses leurres. Il n'a du reste pas à rougir de sa filiation avec celui dont il détient génétiquement cette âme de battant et de gagneur.
Rien, absolument rien ne lui aurait fermé les portes de la haute administration et de la politique, si tel avait été son choix, parce qu'il est Camerounais au même titre que ses autres compatriotes, parce qu'il a une solide formation académique et professionnelle. Mais pourtant son choix, certainement inspiré par la sobriété et la clairvoyance de son brave lion de père, s'est situé aux antipodes des exemples contemporains nombreux en Afrique et dans les vieilles démocraties, ou la progéniture des Chefs d'Etat est intimement associée à la vie des sphères dirigeantes.
Je me rappelle cette réponse du Président Kennedy à des journalistes américains, qui voulaient savoir pourquoi il avait nommé un de ses frères ministre de la Justice : « je l'ai nommé parce qu'il est Américain, pare qu'il est compétent et parce qu'il est mon frère. »
Pourtant, tout fils de son père qu'il est, intellectuellement brillant et professionnellement compétent, Franck Emmanuel Biya, conscient de ce qu’il porte un nom auguste, a fait le choix caractériel de se bâtir un espace économique, c'est à dire un « prénom » dont son géniteur et sa progéniture méritent d'être fiers. Qui veut donc éteindre la flamme?
Joseph Janvier MVOTO OBOUNOU
Journaliste Principal Hors Echelle
© Joseph-Janvier Mvoto Obounou | Cameroon Tribune
Vivement que se tiennent, n'en déplaise à quelques sons discordants, les états généraux de la Communication. L'espoir étant que cette grande messe aboutisse, entre autres et s'agissant de la profession de journaliste, à un modus vivendi sur l'acceptation minimale des valeurs universelles incompressibles qui sous-entendent ce métier, au nombre desquelles se compte l'impérieux devoir de nourrir le droit à l'information des citoyens, à travers un traitement équilibré des faits vérifiables et incontestables.
Le lecteur se demandera à juste titre la raison qui justifie une telle complainte dès l'entame de mon propos.
En effet, l'actualité récente vient une fois encore, une fois de trop, de nous donner à lire et à écouter des articles, que dis-je, des ordures de presse qui convoquent sur la scène des pilleurs de la fortune publique, Franck Emmanuel Biya, le fils aîné du Président de la République, jeune opérateur économique d'une rectitude incontestable et d'une telle discrétion que bon nombre de ses compatriotes ne le reconnaîtraient même pas à son passage.
Franck Emmanuel Biya est accusé d'avoir «spolié l'Etat du Cameroun de sommes pouvant dépasser 100 milliards de francs CFA», suite à une opération de rachat des titres auprès de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL), par l'entremise d'une de ses entreprises dénommée AFRIONE.
Sans la moindre critique de sa source, qui est constituée d'un collectif de quidam dénommé «Alliance pour la défense du bien public», un confrère de la place, pince sans rire, se bombe le torse, en se félicitant d'avoir «lâché la bombe» dans cet exercice ubuesque et déshonorant par un autre titre zélateur, connu comme porte-voix des sorties épistolaires de M. Marafa.
En fait de bombe, l'on se rendra compte à l'investigation qu'il s'agit de bien moins qu'un pétard mouillé, puisque la honteuse machination dont fait l'objet Franck Emmanuel Biya relève simplement de l'amplification volontaire et mal intentionnée d'une situation banale et régulière en tous points de vue.
Cette juste raison m'oblige par devoir d'honnêteté à m'associer à la levée de boucliers qui condamne cette manipulation, en ma double qualité de journaliste et d'administrateur à !a CAMTEL au moment des faits (2005-2006).
Que s'est-il réellement passé?
Pour répondre à cette question, je renvoie simplement le lecteur à la bonne enquête de Jean-Pierre Amougou Belinga, parue dans «Cameroon Tribune» (n°10229 du 27 novembre 2012) et dans «L'Anecdote» (n°598 du 26 novembre 2012), dont je voudrais laconiquement rappeler le contenu pour l'information du plus grand nombre de Camerounais.
Au moment de la grave crise économique internationale qui n'a pas épargné notre pays, face à la menace d'une banqueroute ou d'une situation de cessation de paiement, l'Etat camerounais a, avec l'onction des institutions de Bretton woods qui l'enserraient dans leurs fourches caudines, décidé d'émettre des Obligations du Trésor à coupon Zéro (OTZ), encore appelées Titres.
Pour faire plus simple, le Titre était une sorte de reconnaissance de dette de l'Etat envers ses créanciers (personnes physiques ou personnes morales), qui avait une valeur unitaire de 1 million de francs CFA. Cette obligation du Trésor était porteuse d'intérêts, péable à une échéance bien déterminée ; elle pouvait également être payée par anticipation, mais avec une double perte correspondant à une décote et à la perte des intérêts.
La pratique des Titres était encadrée, il convient de bien le souligner, par le Décret n°94/611/PM du 30 décembre 1994 portant réglementation de l'émission et de la gestion des effets publics négociables.
Ce bref rappel de l'environnement historique, économique et réglementaire était nécessaire, pour comprendre ce qui va se passer entre 2005 et 2006 entre la CAMTEL et AFRIONE.
En effet, en 2005 la dette de l'Etat envers CAMTEL est de prés de 81 milliards de francs CFA. Suite à une convention, l'Etat décide de payer cette dette à hauteur de 24 milliards en versements mensuels de 200 millions de francs CFA ; le reste, soit près de 51 milliards, étant payé sous forme de Titres.
Or, cette année, la trésorerie de la CAMTEL est particulièrement tendue. L'entreprise est financièrement exsangue, au point où les pouvoirs publics envisagent s privatisation pure et simple.
Aussi, dans un élan de recherche tous azimuts de cash flow, la CAMTEL va-t-elle céder à divers acquéreurs une partie de ses Titres et placer d'autres en nantissement ou, si l'on préfère, en gage de crédits à moyen terme auprès de la Commercial Bank of Cameroon (CBC).
Ayant racheté ses titres au terme du paiement anticipé de ses crédits, la CAMTEL va procéder à un nouveau placement de 9.400 Titres, en faveur d'un autre opérateur, qui se trouve cette fois-ci être AFRIONE.
C'est alors que, conformément aux dispositions du Décret du 30 décembre 1994 visé plus haut, AFRIONE obtient, sur sa demande, au mois d'octobre 2006, un paiement anticipé des Titres ainsi acquis, qui a entraîné au détriment de cette société:
- La perte des intérêts qui auraient dû être payés à l'échéance normale des Titres, soit en 2014 ;
- L'application en sa défaveur d'une décote de 30%.
En définitive, du fait de ce paiement anticipé, AFRIONE reçoit 6,5 milliards, contre 12,2 milliards si les Titres avaient atteint leur maturité en 2014.
Au regard de la démonstration qui précède et qui n'a été réfutée par personne depuis l'énoncé de « La vérité des chiffres » par Jean-Pierre Amougou Belinga, la question mérite d'être posée : où est la bombe, s'agissant d'une transaction impliquant un homme d'affaires sous l'empire d'une réglementation transparente, dont la régularité coule de source? D'autre part, sur la base de quelle investigation les vecteurs de désinformation mentionnés plus haut se sont permis d'avancer le montant de 100 milliards ?
Aux bonimenteurs regroupés au sein de « l'Alliance pour la défense du bien public» et aux supports qui se sont autorisés à publier au sujet de Franck Emmanuel Biya des informations fausses, sans souscrire à l'obligation professionnelle élémentaire d'investigation et de recoupement des faits, je m'interdis, pour l'instant, d'égrener la liste bien longue des personnes physiques et morales qui ont procédé, d'accord parties, aux mêmes transactions spéculatives que AFRIONE.
Sur le fondement de ces éclairages, l'on peut se demander pourquoi et le compte de quels intérêts certaines personnes voudraient interdire à un homme d'affaires, du seul fait de son patronyme, de bénéficier des mêmes espaces d'expression que les autres hommes d'affaires camerounais, pour autant que les opérations conduites soient conformes aux lois et règlements de la République? Franck Biya ne serait-il pas un Camerounais à part entière? Pourquoi, dans un souci mal inspiré de déballage, ne publie-t-on pas la liste de tous ceux qui ont procédé à des transactions autour des Titres ?
L'on ne peut répondre à ce questionnement sans convoquer la lâcheté plusieurs fois dénoncée des pourfendeurs du Renouveau National, et leur démarche constante faite de manichéisme et de diabolisation de l'entourage public et familial du Chef de l'Etat, dans le but jamais atteint de susciter l'aversion, voire l'ire du peuple.
C'est ainsi que dans leur tentative vaine de vouloir occire économiquement et socialement Franck Biya, ils font feu de tout bois en évoquant, à travers des médias ustensilisés, les risques d'une «sénégalisation » de la vie politique camerounaise, vision au demeurant fantasmagorique et insolite.
A la vérité, de tout temps, Franck Biya s'est tenu bien loin des sphères et des arènes politiques. Discret, efficace et Méthodique, il a choisi de longue date le monde féroce et impitoyable du business, avec ses succès, ses échecs, ses lueurs et ses leurres. Il n'a du reste pas à rougir de sa filiation avec celui dont il détient génétiquement cette âme de battant et de gagneur.
Rien, absolument rien ne lui aurait fermé les portes de la haute administration et de la politique, si tel avait été son choix, parce qu'il est Camerounais au même titre que ses autres compatriotes, parce qu'il a une solide formation académique et professionnelle. Mais pourtant son choix, certainement inspiré par la sobriété et la clairvoyance de son brave lion de père, s'est situé aux antipodes des exemples contemporains nombreux en Afrique et dans les vieilles démocraties, ou la progéniture des Chefs d'Etat est intimement associée à la vie des sphères dirigeantes.
Je me rappelle cette réponse du Président Kennedy à des journalistes américains, qui voulaient savoir pourquoi il avait nommé un de ses frères ministre de la Justice : « je l'ai nommé parce qu'il est Américain, pare qu'il est compétent et parce qu'il est mon frère. »
Pourtant, tout fils de son père qu'il est, intellectuellement brillant et professionnellement compétent, Franck Emmanuel Biya, conscient de ce qu’il porte un nom auguste, a fait le choix caractériel de se bâtir un espace économique, c'est à dire un « prénom » dont son géniteur et sa progéniture méritent d'être fiers. Qui veut donc éteindre la flamme?
Joseph Janvier MVOTO OBOUNOU
Journaliste Principal Hors Echelle