France, Ump : Un parti d'apprentis-sorciers
La guerre ! Pourrait-on dire, Jean-François Copé et François Fillon, ont franchi une autre étape, ils ont refusé la médiation d’Alain Juppé. Les destins politiques semblent prendre un sacré dessus sur la cohésion du parti, dans ce combat épique, entre deux grosses cylindrées de la droite. Cette bataille fratricide, va laisser soit l’une, soit l’autre partie groggy sur l’asphalte. Chacun dans sa logique, croit détenir la vérité, la raison, la clairvoyance nécessaire, pour conduire les destinées de la droite à la présidentielle de 2017.
Poker menteur
Après l’échec de la médiation Juppé, quelle bérézina! Pour l’Ump, quelle honte! La majorité vole en éclats. Part en quenouille, François Fillon et Jean-François s'enfoncent dans l'impopularité, la droite plonge, la tension grimpe, les rapports entre camarades d’hier se dégradent ; l’opposition n'est pas la force démocratique que l'on disait…
Et voilà que ces champions de l'UMP, vont se tourner vers les juridictions civiles pour clore leur feuilleton pitoyable. Copé, fort du soutien de l’aile sarkozyste du parti se sent comme subjuguer par une volonté messianique de diriger entre parenthèse l’Ump, en attendant, son éventuelle consécration en 2017 ! Aveuglé par cette frénésie, et jouant lui-même pour sa place, il démontre à plus d’un titre, en refusant les propositions d’Alain Juppé, qu’il a beaucoup de choses à se reprocher.
Si Copé semble incarner la légalité institutionnelle ; et comme tout le monde le sait, et lui-même en premier, que son élection est entachée d’irrégularités, il ne peut que se cramponner à ses convictions. Il refuse ainsi aux militants, aux sympathisants de l’UMP et aux millions de Français de connaître la vérité. Les deux champions frustrent ceux qui espèrent encore en la politique, ceux qui croient aux valeurs républicaines, fondées sur l’égalité et la justice. Ils tendent à faire croire que la droite conservatrice, est système paternaliste, reposant sur la cooptation et le népotisme. Copé, en tant que secrétaire du parti, et organisateur du scrutin, par son obstination à se cramponner sur ses positions, en réfutant un arbitrage neutre, démontre combien toutes les commissions du parti lui étaient inféodées. Le pitoyable théâtre auquel nous assistons, prouve que ceux qui voudraient nous diriger demain, ne tiennent pas compte de nous, ils nous insultent, et méprisent notre capacité d’analyse et notre intelligence.
Le début de la fin
Jean-François Copé, lui, semble avoir beaucoup plus de mal à convaincre sur sa sincérité. Les formules éculées telles que : le résultat à la «?présidence de l’Ump» devra s’appliquer, dans «?le respect des instances du parti », ne font pas recette. Il a démontré sa gêne. Il a exhibé publiquement son absence de conviction, d’engagement pour une élection qu’il a remportée. La transparence, n’est pas sienne. Elle n’est pas de son éducation, de sa culture, de sa mentalité, de «?sa démocratie ». Elle lui est tellement étrangère que Copé semble même compatir aujourd’hui avec les réfractaires de sa commission de recours?!
Le mieux est désormais pour l’un et l’autre, et surtout pour l’avenir de leur parti, de déposer les armes et d’accepter une commission non partisane, pour dénouer l’imbroglio qui mine leurs deux personnalités. Comme les Atrides, ils vont s’empaler, l’un sur l’autre, avec pour dommage collatéral, la démocratie. En tout cas, une chose est sûre, l’Ump, n’est pas un parti de démocrates. Que Copé, nous prouve le contraire. A contrario, malgré ses ennuis judiciaires, que Sarkozy propose sa médiation