France: Nicolas Sarkozy pourrait «être obligé» de revenir en politique «pour la France»
L’ancien président français ne souhaite pas revenir en politique mais estime qu’il pourrait y «être obligé» par «devoir». Pour François Fillon, ce n’est pas «une question de casting»."Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : ‘avez-vous envie ?’ mais ‘aurez-vous le choix ?’ », estime Nicolas Sarkozy dans une interview donnée à Valeurs actuelles. « Dans ce cas, je ne pourrai pas continuer à me dire : je suis heureux, j’emmène ma fille à l’école, et je fais des conférences partout dans le monde. Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d’y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu’il s’agit de la France », déclare l’ancien président français.
Nicolas Sarkozy n’a « pas envie d’avoir à faire au monde politique qui lui procure un ennui mortel », selon l’hebdomadaire de droite qui paraît jeudi. « Et puis, regardez comment j’ai été traité ! Lorsqu’on m’a convoqué pour treize heures d’interrogatoires, à propos de l’affaire Bettencourt. Sans compter la manière dont ils ont traité ma femme. Interdite de chanter pendant cinq ans », assure-t-il dans cette interview.
Interrogé pour savoir s’il veut prendre sa revanche, il répond que « c’est un très mauvais sentiment ». « Et puis quelle revanche ce serait ? Pour reprendre la France dans l’état où les socialistes la laisseront. Tu crois que je ne sais pas que je vais mourir ? Donc franchement est-ce que j’ai envie de revenir ? Non », conclut-il.
« Ce n’est pas un casting »
Interrogé sur le sujet, François Fillon a estimé que la question que l’UMP se posait n’était « pas une question de casting ». « La seule chose qui compte c’est qu’on ait un projet politique. On verra après qui est le mieux à même de porter ce projet. Quand on perd les élections, on est tous sur la même ligne, c’est-à-dire avec l’obligation de repenser notre projet », peut-on lire sur Le Point.
« On ne va pas dire aux Français : voilà, on revient devant vous avec exactement le même projet que celui qui nous a conduits à l’échec », a encore déclaré l’ancien Premier ministre.