France: Dominique de Villepin, ancien Premier Ministre, placé en garde à vue à la gendarmerie pour une affaire d'escroquerie présumée
PARIS (Reuters) - 11 SEPT. 2012
© Reuters
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été placé mardi en garde à vue par la gendarmerie à Paris dans une affaire d'escroquerie présumée visant l'association hôtelière haut de gamme Relais & Châteaux, a-t-on appris à la gendarmerie.
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été placé mardi en garde à vue par la gendarmerie à Paris dans une affaire d'escroquerie présumée visant l'association hôtelière haut de gamme Relais & Châteaux, a-t-on appris à la gendarmerie.
Dans ce dossier, Régis Bulot, président de Relais & Châteaux de 1987 à 2006 et proche de Dominique de Villepin, a été écroué entre novembre 2011 et juin dernier.
Soupçonné d'avoir détourné 1,6 million d'euros, notamment en marge de la fabrication du guide annuel de l'association, il est mis en examen pour "escroquerie en bande organisée, abus de confiance et blanchiment".
Des écoutes téléphoniques et l'enregistrement d'une conversation de janvier 2010 entre Régis Bulot et Dominique de Villepin, versée au dossier et dont des éléments ont été publiés dans la presse, laissent penser que l'ancien Premier ministre était intervenu auprès de la direction de Relais & Châteaux pour tenter de la dissuader d'agir en justice.
A l'issue d'un délai maximal de 48 heures, l'ancien chef de gouvernement, âgé de 58 ans, sera soit remis en liberté, soit présenté au juge d'instruction de Strasbourg chargé du dossier. Ce dernier pourra le mettre en examen, et proposer ou non un placement sous contrôle judiciaire ou une détention.
Ces mesures seraient exceptionnelles pour un responsable public de ce niveau. Sans jamais avoir obtenu de mandat électif, il a été secrétaire général de l'Elysée (1995-2002) ministre des Affaires étrangères (2002-2004), de l'Intérieur (2004-2005) et Premier ministre (2005-2007).
Il s'était défendu de toute implication dans ce dossier lorsque son nom était apparu dans la presse, fin 2011, alors qu'il envisageait une candidature à la présidentielle.
Il avait alors estimé qu'on cherchait à le compromettre pour l'écarter de la course à l'Elysée.
Dominique de Villepin se défendait dans un communiqué publié à l'époque d'avoir "en aucun cas tenté d'influer sur un dossier judiciaire" dont il dit n'avoir rien su. Il ajoutait n'avoir "jamais bénéficié d'éventuelles largesses" de Régis Bulot.
"J'ai séjourné plusieurs fois dans des établissements Relais & Châteaux, et j'ai toujours payé, ce qui n'est pas forcément le cas de certains hommes politiques", écrivait-il.
Régis Bulot a été membre du Club Villepin, dissous en 2010, mais pas de République solidaire, l'embryon de parti créé par la suite par l'ancien Premier ministre.
CANDIDATURE AVORTÉE A LA PRÉSIDENTIELLE
Dominique de Villepin a été dans un premier temps candidat à la présidentielle avant de jeter l'éponge faute, a-t-il expliqué, d'avoir obtenu les 500 parrainages. Les sondages le créditaient d'un score très faible.
En septembre 2011, la cour d'appel de Paris a confirmé sa relaxe dans un autre dossier où il était soupçonné d'avoir conspiré en 2004 contre Nicolas Sarkozy avec de fausses listes de comptes bancaires de la société Clearstream.
Après six ans de procédure, la cour avait confirmé le jugement de première instance de 2010, contre l'avis du parquet général qui demandait 15 mois de prison avec sursis contre l'ex-Premier ministre pour complicité de dénonciation calomnieuse.
Dans cette affaire, il s'était dit victime d'une manipulation de la justice conduite à ses yeux par son rival de droite, Nicolas Sarkozy.
Dominique de Villepin a aussi été entendu plusieurs fois comme témoin dans les dossiers relatifs à un attentat anti-français commis à Karachi au Pakistan en 2002, et à une affaire de corruption présumée lors de la présidentielle de 1995, qui pourrait lui être liée.
Dominique de Villepin est devenu avocat au barreau de Paris sur titres en 2008, une possibilité offerte par sa licence en droit, son diplôme de l'ENA et sa carrière dans l'administration.
Thierry Lévêque, Gérard Bon, Gilbert Reilhac, et Nicolas Bertin, édité par Yves Clarisse
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L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été placé mardi en garde à vue par la gendarmerie à Paris dans une affaire d'escroquerie présumée visant l'association hôtelière haut de gamme Relais & Châteaux, a-t-on appris à la gendarmerie.
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été placé mardi en garde à vue par la gendarmerie à Paris dans une affaire d'escroquerie présumée visant l'association hôtelière haut de gamme Relais & Châteaux, a-t-on appris à la gendarmerie.
Dans ce dossier, Régis Bulot, président de Relais & Châteaux de 1987 à 2006 et proche de Dominique de Villepin, a été écroué entre novembre 2011 et juin dernier.
Soupçonné d'avoir détourné 1,6 million d'euros, notamment en marge de la fabrication du guide annuel de l'association, il est mis en examen pour "escroquerie en bande organisée, abus de confiance et blanchiment".
Des écoutes téléphoniques et l'enregistrement d'une conversation de janvier 2010 entre Régis Bulot et Dominique de Villepin, versée au dossier et dont des éléments ont été publiés dans la presse, laissent penser que l'ancien Premier ministre était intervenu auprès de la direction de Relais & Châteaux pour tenter de la dissuader d'agir en justice.
A l'issue d'un délai maximal de 48 heures, l'ancien chef de gouvernement, âgé de 58 ans, sera soit remis en liberté, soit présenté au juge d'instruction de Strasbourg chargé du dossier. Ce dernier pourra le mettre en examen, et proposer ou non un placement sous contrôle judiciaire ou une détention.
Ces mesures seraient exceptionnelles pour un responsable public de ce niveau. Sans jamais avoir obtenu de mandat électif, il a été secrétaire général de l'Elysée (1995-2002) ministre des Affaires étrangères (2002-2004), de l'Intérieur (2004-2005) et Premier ministre (2005-2007).
Il s'était défendu de toute implication dans ce dossier lorsque son nom était apparu dans la presse, fin 2011, alors qu'il envisageait une candidature à la présidentielle.
Il avait alors estimé qu'on cherchait à le compromettre pour l'écarter de la course à l'Elysée.
Dominique de Villepin se défendait dans un communiqué publié à l'époque d'avoir "en aucun cas tenté d'influer sur un dossier judiciaire" dont il dit n'avoir rien su. Il ajoutait n'avoir "jamais bénéficié d'éventuelles largesses" de Régis Bulot.
"J'ai séjourné plusieurs fois dans des établissements Relais & Châteaux, et j'ai toujours payé, ce qui n'est pas forcément le cas de certains hommes politiques", écrivait-il.
Régis Bulot a été membre du Club Villepin, dissous en 2010, mais pas de République solidaire, l'embryon de parti créé par la suite par l'ancien Premier ministre.
CANDIDATURE AVORTÉE A LA PRÉSIDENTIELLE
Dominique de Villepin a été dans un premier temps candidat à la présidentielle avant de jeter l'éponge faute, a-t-il expliqué, d'avoir obtenu les 500 parrainages. Les sondages le créditaient d'un score très faible.
En septembre 2011, la cour d'appel de Paris a confirmé sa relaxe dans un autre dossier où il était soupçonné d'avoir conspiré en 2004 contre Nicolas Sarkozy avec de fausses listes de comptes bancaires de la société Clearstream.
Après six ans de procédure, la cour avait confirmé le jugement de première instance de 2010, contre l'avis du parquet général qui demandait 15 mois de prison avec sursis contre l'ex-Premier ministre pour complicité de dénonciation calomnieuse.
Dans cette affaire, il s'était dit victime d'une manipulation de la justice conduite à ses yeux par son rival de droite, Nicolas Sarkozy.
Dominique de Villepin a aussi été entendu plusieurs fois comme témoin dans les dossiers relatifs à un attentat anti-français commis à Karachi au Pakistan en 2002, et à une affaire de corruption présumée lors de la présidentielle de 1995, qui pourrait lui être liée.
Dominique de Villepin est devenu avocat au barreau de Paris sur titres en 2008, une possibilité offerte par sa licence en droit, son diplôme de l'ENA et sa carrière dans l'administration.
Thierry Lévêque, Gérard Bon, Gilbert Reilhac, et Nicolas Bertin, édité par Yves Clarisse