France- Cameroun,Biens mal acquis: Le Conseil des Camerounais de la diaspora (CCD) dépose une plainte contre Biya à Paris
Le Conseil
des Camerounais de la Diaspora (CCD) a déposé ce mardi une plainte à
Paris contre Paul Biya le président camerounais pour "recel de
détournement de fonds
publics" . Dans cette plainte dont Camer.be a pu s'en procurer une
copie, le chef de l'Etat Camerounais est accusé d'avoir constitué un patrimoine immobilier en France financé par des détournements des fonds publics. Selon le CCD, des enquêtes
multiples et variées ainsi que certaines investigations émanant de
publications et magazines reconnus, Français ou Camerounais tel «Le
Monde», «Le Canard Enchaîné» ou «Germinal»sans oublier différents
observateurs tel l’organisme CCFD ont recueilli un certain nombre
d’informations faisant état du fait que le dirigeant Camerounais Chef
de l’Etat et/ou certains membres de sa famille avaient, pendant ses
fonctions, acquis et/ou fait acquérir des biens immobiliers sur le
territoire français.
Il est certain ajoute le CCD qu'également, qu’en partie, ce même
dirigeant Camerounais et sa famille ont plus ou moins simultanément
constitué des patrimoines immobiliers, c'est-à-dire ont logé des avoirs
bancaires en Europe,auprès de banques françaises et/ou de banques
étrangères ayant des activités en France.
Le Conseil des Camerounais de la Diaspora en abrégé (CCD),est une de Camerounais régie par la loi du 1er juillet 1901, dont le siège social au 39 Bd Ney 75018 Pris est représentée par Monsieur Robert WAFFO WANTO (Président), Messieurs Célestin DJAMEN et Lamy MAHAMA (Vice-présidents), Monsieur KINGUE KWATE Henri (Trésorier)
Cette plainte, qui vise le chef de "recel de détournements de fonds publics", est dans la droite ligne des plaintes déposées ces deux dernières années par plusieurs associations comme Transparency international visant trois chefs d'Etat africains: Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée-Equatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo.
"Nous espérons que Paul Biya, le chef de l'Etat camerounais pourra être traduit et condamné," a expliqué le président du CCD, Robert Waffo-Wanto, au cours d'une conférence de presse.
Selon les plaignants, Paul Biya a pris le pouvoir le 6 novembre 1982. Il a tiré profit, conformément à la Constitution camerounaise, de la démission de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, dont il était jusqu’alors Premier ministre. C’est son maintien au pouvoir depuis plus de 25 ans qui est sujet à caution. Les accusations de fraude ont ponctué les électionsqui ont prorogé son mandat. En 2008, Paul Biya a d’ailleurs modifié la Constitutionpour devenir, pratiquement président à vie, à l’image de ses voisins gabonais et équato-guinéen. Il a en effet fait sauter le verrou qui, depuis la révision constitutionnelle de 1996, limitait à deux le nombre de mandats présidentiels. Se protège-t-il ainsi d’éventuelles représailles que pourraient lui intenter ses successeurs?
Avec cette plainte, le parquet de Paris peut désormais ouvrir une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction, mener lui-même une enquête préliminaire ou la classer sans suite. Affaire à suivre...