France - Cameroun: Une camerounaise assassinée par son mari
France - Cameroun: Une camerounaise assassinée par son mari
Michel Marty le mari de la camerounaise Marie-Alice Ngono Marty, l’a mortellement poignardée le 17 mai dernier avant d’appeler la police.Un petit garçon, âgé de 15 ou 16 mois, a été le témoin de ce drame qui a coûté la vie à sa maman à Ouveillan située à 15 km de Narbonne dans l’Aude, une localité au Sud de la France. Son père l’a tuée à coups de couteau lors d’une terrible dispute qui a éclaté au sujet de la garde de l’enfant, revèle le site internet midilibre.com qui a diffusé en primeur l'information. Selon la même source, les policiers ont découvert sur le lieu du drame le corps sans vie de la victime d'origine camerounaise Marie-Alice Ngono-Marty. Agée de 32 ans, la victime était en instance de divorce avec Michel Marty, un Biterrois de 39 ans
Michel Marty, a été immédiatement interpellé. Les gendarmes de la brigade des recherches de Narbonne, épaulés par des techniciens en investigation criminelle (Tic), ont rapidement commencé leur enquête.
Toujours selon le site internet midilibre.com, le procureur de la république Bertrand Baboulenne qui s’est rendu sur les lieux après le drame, précise : « C’est un drame de la séparation. Un divorce était en cours à Béziers. Lui vit à Béziers et elle vivait à Ouveillan où elle s’était installée depuis moins d’un an avec l’enfant. L’homme a expliqué qu’il s’était rendu ce matin au domicile de sa femme et qu’une dispute avait éclaté à propos de l’enfant. Il reconnaît sans difficulté qu’il lui a assené trois coups avec un couteau de cuisine trouvé sur place. »
Quant à son petit garçon, il a été pris en charge par les services sociaux. Sa maman avait deux autres enfants, une fille de 12 ans et un garçon de 4 ans et demi, issus d’une première union. Marie-Alice Ngono a vécu en Suisse où se trouve une partie de sa famille. C’est là-bas qu’elle avait rencontré son mari.
Au niveau de la communauté camerounaise de Ouveillan, l'heure est à la consternation.Les proches de la victime ressentent un profond sentiment d'injustice. Trois jeunes femmes d'origine camerounaise constituaient pour la victime « sa seule famille en France ». Elles dénoncent le fait que les appels au secours de la jeune femme n'ont pas été entendus. « Michel n'arrêtait pas de l'importuner. Mais quand Marie-Alice allait déposer plainte, on lui répondait : "Il faut des preuves, madame". Elle est là, la preuve aujourd'hui ! ». Et d'ajouter : « Marie-Alice ? C'est une fille qui ne disait pas un mot ! Il l'a utilisée comme il a voulu ». Pour les proches de Marie-Alice, cette affaire est un immense gâchis : « Elle était en danger. La loi ne l'a pas assistée. Qu'est-ce qu'il faut faire s'il faut attendre que les gens meurent ? On refuse de croire à cette loi ! Elle n'existe pas ».
Les proches de la défunte ont promis selon les médias locaux à saisir ce jour les autorités diplomatiques et consulaires camerounaise au sujet de ce drame.L’assassin de la camerounaise a été placé en garde à vue, en attendant d’être présenté devant le parquet de Narbonne.
© Camer.be : La rédaction