France-Cameroun/ Jean-Paul Akono: «ma tension artérielle est celle qui est la plus normale au monde»
Abandonné par le Ministère des sports, son employeur, c´est grâce aux efforts conjugués d´un autre ministre, Alain Egdard Mebe Ngo´o et du capitaine des lions indomptables, Samuel Etoo, que Jean-Paul Akono se trouve depuis une semaine à Paris dans le but de suivre des examens approfondis à l´Institut Mutualiste de Montsouris, suite au malaise qui l´a frappé en mai dernier. Un bilan de santé très positif qui permet de retrouver un « magnusson » bonne mine et toujours teigneux.
Coach Akono, comment vous allez?
Oui ca va très bien.
On s´intéresse particulièrement à votre santé. Vous êtes en France en ce moment. Il y a eu les premiers examens dans la semaine et on vous a rassuré que le scanner n´a rien donné, que vous êtes dans un centre de rééducation. Coach, est-ce qu´on peut faire le point sur votre état de santé en ce moment?
Oui effectivement, je suis en France depuis une semaine. Une fois arrivé, j´ai été immédiatement conduit á mon hôpital, l´Institut Mutualiste de Montsouris au 14e arrondissement où j´ai été interné. J´ai suivi des examens qui se sont révélé tous négatifs, c´est à dire que mon corps se porte à merveille, mon cerveau se porte très bien, ma tension artérielle est celle qui est la plus normale au monde, au niveau du sang, rien à signaler. Tout se porte bien.
Evidemment ils m´ont libéré; je suis donc revenu à hôtel d´où je compte partir (ce lundi) à 6h30 pour un centre de rééducation adaptée. Ils m´ont dit que j´étais déjà à 70% de mes capacités physiques à partir de ce que je faisais au Cameroun.
Alors coach, vous nous rassurez que vous allez très bien. Vous avez gardé la même mine?
Oui, je suppose que je vais bien, je vais très bien. Je crois que j´ai la même mine quand je partais de Yaoundé et puis je crois qu´il n´y a pas de problème. Tout ce qui me manque aujourd´hui, ce sont les miens et c´est le Cameroun qui me manque.
Coach, il faut édifier le peuple qui a été quelque peu divisé par rapport à la prise en charge globale. D´aucuns évoquent le ministre de la défense Edgard Alain Mebe Ngo´o; d´autres évoquent Samuel Etoo. Est ce qu´on peut finalement avoir la vérité sur votre prise en charge, surtout sur votre évacuation sanitaire, coach?
Vous savez, les camerounais aiment trop polémiquer sur ce qui ne les regarde pas, mais je crois aussi qu´ils ont quand même droit à l´information. Je crois ici qu´il faut beaucoup remercier le ministre Alain Edgard Mebe Ngo´o qui s´est impliqué sur mon sort. Déjà au Cameroun, il a mis une ambulance du ministère à ma disposition pour m´amener à Douala, pour compléter les examens qu´il fallait faire à l´époque. Ensuite, il s´est impliqué effectivement sur mon évacuation ici à Paris et c´est Samuel Etoo qui a finalisé tout cela. Autrement dit, c´est Samuel Etoo qui a pris tout cela en charge.
Comment avez-vous reçu la nouvelle. La Fecafoot a été suspendue par la Fifa?
Je crois que la Fifa là a prouvé, s´il en était encore besoin, que ce n´est pas le football qu´ils encouragent au Cameroun, ce n´est pas le football qu´ils développent au Cameroun. Je crois qu´ils ont supporté là un système. Je ne sais pas ce qu´ils ont après ce système car de mon point de vue, je ne vois en rien, vraiment en rien la Fifa nous aura suspendu. Je ne vois en rien, vraiment en rien.
Je vois que l´on parle des militaires qui sont intervenus pour empêcher aux employés de travailler, selon les nouvelles qui me parviennent ici. Mais je crois qu´il ya une nouvelle société de gardiennage, il ya certaines personnes qui ont été suspendues et qui n´avaient pas le droit de mettre les pieds à la fédération. Je ne vois pas où se trouve l´immixtion du gouvernement dans cette affaire.
Ce n´est pas le gouvernement qui a annulé les élections à la fédération. Ce n´est pas le gouvernement qui a fait le déploiement des forces de l´ordre. Cela a été à la demande de la fédération pour sécuriser justement la tenue des élections et tout. Et puis aujourd´hui, qu´on nous brandisse les forces de l´ordre qui ont envahi la fédération, c´est vraiment curieux. C´est vraiment à s´interroger si la Fifa veut du bien et le développement du football au Cameroun.
Coach, vous évoquiez le gouvernement toute à l´heure. Vous avez cité le ministre de la défense qui n´est pourtant pas ministre des sports; vous avez cité Samuel Etoo qui n´est pas ministre des sports. Est ce à dire que depuis votre situation, dans votre douleur, le ministère de la jeunesse et de l´éducation physique carrément et même la Fecafoot ?
Le ministre des sports, enfin, le ministère a juste payé car, contraint de le faire parce que cela a été mis sous son couvert. Ils ont payé mon internement à la clinique Fouda. D´ailleurs, le ministre de la défense était sur le point de faire et puis ils ont pris les devants. Ils ont payé mon internement là-bas.
Mais quant à monter sur les toits et claironner partout qu´on s´occupait de ma santé vraiment, c´est une drôle façon de s´occuper de la santé de quelqu´un qui est encore votre employé. Ne l´oublions pas, j´étais encore entraineur national et je crois que la meilleure façon de s´occuper de ma santé par rapport au malaise que j´ai eu, c´était de m´évacuer. Ils ne l´ont pas fait. Cela n´a même pas été la préoccupation de ce ministère.
Alors, que l´on cesse de raconter partout que l´on se préoccupait de ma santé. Ce n´est pas cela qui me manquait. J`avais bien des gens ; ma famille était là et toutes les personnes étaient là pour s´occuper de ma santé.
Coach, il ya une polémique encore au Cameroun. Avez-vous perçu vos primes quand vous étiez coach du Cameroun. Est ce que finalement votre salaire a été payé finalement?
Mais voilà! Je crois que c´est à cela que les gens au ministère devaient s´employer au lieu de distraire les camerounais sur d´autres choses. Jusque là, aujourd´hui, je crois que c´est le ministre des sports, je dis bien le ministre des sports, qui nous avait réunis au cours d´une réunion et il avait dit que la haute hiérarchie, comme il aimait à le dire, l´a instruit de nous faire signer un contrat calqué plutôt sur celui de mon prédécesseur qui était monsieur Lavagne, je crois. Jusqu´aujourd´hui, on n´a jamais signé ce contrat et pourtant il avait dit qu´on va discuter avec ses services compétents. Jusqu´à ce qu´il réalise ce qui était son dessein, c´est à dire faire venir un nouvel entraineur, on ne l´a jamais fait. Donc on n´a jamais perçu le moindre copeck.
Merci beaucoup et à bientôt. Je crois que j´ai un mois en principe au centre de rééducation. Je ne me vois pas á passer un mois entier.