France - Cameroun : J' A C C U S E … ! LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS AU-DESSUS DE TOUT SOUPÇON...
France - Cameroun : J' A C C U S E … ! LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS AU-DESSUS DE TOUT SOUPÇON...
La chasse au « chat », surnom donné au Ministre d'État, Secrétaire Général à la Présidence de la République S.E.M Laurent ESSO est ouverte par la Belle Langue arrogante de ces journalistes, faisant et défaisant les domaines éphémères de la puissance et de la gloire.
Chaque jour, ces machines médiatiques à décerveler, à influencer sont à l'œuvre pour assouvir leurs haines inexpiables contre un homme tenu pour responsable de la mort d'un journaliste.
La mort est toujours quelque chose d'anormal bien sur et notamment dans ces circonstances, je voudrais à mon tour joindre ma voix humble pour exprimer ma sincère compassion à toute la famille de Cyril NGOTA, directeur de publication du journal Cameroun Express.
Je suis en proie à une émotion indicible parce qu'il s'agit de la perte d'un journaliste.
Mais la liberté de la presse «la plus invincible, la plus illimitée, celle sans laquelle les autres ne seront jamais admises» comme la qualifiait Gabriel Riqueti, plus connu sous le nom du comte de Mirabeau donne t-elle le droit de dire ou de faire n'importe quoi?
Je suis, pourquoi le cacher, aussi bouleversé par cette vindicte médiatique contre un homme éminent qui a servi de nombreuses fois aux plus hautes charges de la République, pour qui les mots de liberté de la presse, justice, présomption d'innocence ne sont point des formules, des poncifs qu'on manie avec habileté, mais l'édifice de nos avenirs.
Je suis bouleversé qu'un homme qui a jeté toutes les ressources de son esprit et de son cœur en s'acquittant avec fidélité, loyauté et probité de son métier de serviteur d'État, bénéficiant de la confiance du Président de la République, et salué par les médias pour son intégrité, d'un trait de plume, en devienne le crucifié.
C'est à la fois une évidence et une réalité que les journalistes ne peuvent nier, mais qu'ils tentent de détruire.
Reconnaissez avec moi que la mort d'un journaliste ne suffit pas à expliquer tous ces articles d'humeur qui cachent une entreprise malfaisante.
Convaincu, je suis que toutes ces indignations et ces rumeurs vont s'éteindre à la porte de la Vérité, de l'Histoire.
J'ACCUSE... l'« Ordre Médiatique Camerounais » de prendre quelque liberté avec la liberté de la presse pour nous seriner la théorie du complot politique alors que la logique du travail d'investigation et l'indépendance du journaliste, véritable contre-pouvoir, invite à une certaine tenue et une retenue dans l'attente des résultats des enquêtes en cours.
J'ACCUSE... les adeptes de cet « ORDRE », d'être un instrument de désordre et de prédation politique à la botte de certains spadassins dans les règlements de comptes dans une succession non ouverte à Étoudi à l'approche brûlante de l'élection présidentielle de 2011.
J'ACCUSE... les journalistes parce que le journaliste doit rester un témoin de bonne foi de la société, de son époque.
J'ACCUSE... les journalistes à cause de leur pouvoir et les méthodes mafieuses de manipulation de lecteurs.
J'ACCUSE... cette presse d'influencer une opinion qu'elle veut tenir en haleine pour fouetter l'audimat.
J'ACCUSE... le lynchage médiatique planifié en sélection qui poursuit sur un mode attaquatoire, mineure et minable une campagne de diffamation aux développements scabreux à l'encontre d'un homme.
J'ACCUSE... les journalistes qui se substituent à la police et à la justice et dont le cynisme contribue à atrophier la démocratie d'opinion dont ils prétendent être les seuls gardiens.
J'ACCUSE... ces journalistes d'approximation, de laisser-aller, de lâcheté, de repli corporatiste.
J'ACCUSE... cette cohorte de journalistes d'investigation décadents sans foi ni loi, prompts à se parfumer l'œsophage de nous fourguer de providentiels et détestables mensonges déguisés en vérités précieuses et solennelles sous couvert de liberté de la presse.
J'ACCUSE... la puissance corrosive des impostures de leurs manchettes à sensation
qui tentent de faire indirectement pression sur la plus haute autorité politique pour défaire la carrière d'un grand serviteur d'État.
J'ACCUSE... la passivité des lecteurs qui adoptent leurs conclusions médiatiques péremptoires comme des certitudes.
J'ACCUSE... les journalistes de procéder à un retournement vertigineux et ahurissant des responsabilités dans une alchimie qui consiste à transformer le mensonge en vérité, en quelque sorte l'hommage du vice à la vertu, en assénant que le Ministre Laurent ESSO, cela va de soi, serait d'avance tenue pour coupable et condamné comme responsable du décès du journaliste Bibi NGOTA.
J'ACCUSE... la presse qui feint d'ignorer qu'il n'y a pas de lien de causalité directe ou indirecte avec la plainte du Ministre Laurent ESSO et le décès de Bibi NGOTA.
J'ACCUSE... les journalistes qui engagent la responsabilité du Ministre Laurent ESSO en considération de son statut de Président du Conseil d'administration de la société nationale des hydrocarbures (SNH) et qui nous martèlent qu'ils auraient raison parce que ce sont eux qui le disent!!!
J'ACCUSE... les médias qui élargissent avec malice le champ des prérogatives du Secrétaire Général de la Présidence de la République à la tutelle de l'Autorité judiciaire et de celle de l'Administration territoriale dans une volonté délibérée de tromper l'opinion publique camerounaise et de nuire au Ministre Laurent ESSO.
J'ACCUSE... les journalistes qui protestent des violations de la liberté de presse parce que l'existence de restrictions à la liberté d'information s'agissant de la garantie d'autres droits et libertés, individuels ou collectifs, est aussi essentielle dans une démocratie.
J'ACCUSE... les journalistes d'amnésie sur les progrès de la liberté d'expression et le chemin parcouru depuis l'avènement du Renouveau avec le Président de la République Paul BIYA, parce que bien avant, le tribut payé à la répression était lourd.
On ne comptait plus les journalistes qui furent incarcérés les directeurs et les collaborateurs des journaux après ces années incertaines.
L'article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, au terme duquel, si l'on veut bien le prendre et le comprendre dans son ensemble dispose :
«1. Toute personne a droit à la liberté d'expression».
Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir et de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorité publique et sans considération de frontières.
[…] 2. L'exercice de ses libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constitue des mesures nécessaires dans une société démocratique» notamment « à la protection de la réputation ou des droits d'autrui», pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire.
Messieurs, Mesdames des médias si la liberté de la presse est essentielle, elle ne saurait être absolue.
J'ACCUSE... la presse parce qu'à mon sens le progrès d'un État de droit en mouvement ne peut se fonder sur la subordination de l'une à l'autre mais doit être recherché dans leurs renforcements respectifs.
Parce que seule une souplesse mutuellement consentie dans la permanente recherche d'un équilibre entre le respect de la déontologie journalistique et la protection de la réputation des élites politiques et économiques et de la présomption d'innocence.
Parce que c'est à mon sens entre les notions de réalité et de vérité que se situent les réponses qu'il nous faut trouver.
Je n'aurai pas l'impertinence de prétendre parler au nom des Ministres Amadou ALI, René SADI, Laurent ESSO mis en cause ces dernières semaines par les journalistes respectivement sur une nationalité nigériane douteuse, sur une fausse annonce de candidature à l'élection présidentielle de 2011 et sur un document contrefait.
Je pense à eux, à leur colère retenue, en lisant chaque jour la vomitive mixture de ce déchaînement médiatique sur le dernier.
LA COLÈRE que m'inspire une si monstrueuse diffamation du Ministre d'État, Secrétaire Général à la Présidence de la République, M. Laurent ESSO dans une si éloquente et assourdissante absence de réactions indignées.
LA COLÈRE que me donne cette cabale de dévots, qui voudrait au nom d'une idée du droit à l'information le priver de sa présomption d'innocence, nous priver de notre liberté de jugement, quand des coutumes et certaines pratiques journalistiques pénalement qualifiables heurtent notre sensibilité.
LA COLÈRE que me laisse échapper ces éditocrates, ces prescripteurs d'opinion, qui se considèrent comme des briseurs de tabous, des pourfendeurs du « politiquement correct », mais qui pratiquent en réalité un journalisme sans respect de la déontologie, une presse de caniveau, de trottoir dont il faut se méfier.
LA COLÈRE parce que l'objectif d'un journaliste n'est pas de faire un scoop, ni de rendre service ni de mener une campagne de déstabilisation à des fins politiques encore moins d'user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou pour surprendre la bonne foi de quiconque.
LA COLÈRE parce que la vocation du journaliste est d'essayer de relater le plus fidèlement possible ce qui se passe, de faire des recherches, de comparer ses sources et de vérifier l'information, et non de faire croire qu'il a trouvé des éléments effarants, qui manifestement sont des faits calomnieux extraordinaires et extraordinairement destructeurs pour une personnalité digne d'estime.
LA COLÈRE parce que lorsqu'on s'oppose à la presse, on a affaire à forte partie, l'impact d'un matraquage médiatique privant les victimes de la possibilité de faire valoir leur droit de réponse ou leur droit de rectification, même en cas d'urgence, et
d'autant qu'elles sont astreintes au devoir de réserve ou au secret professionnel par leur statut.
LA COLÈRE parce que les leaders et dealers du marché de l'information se livrent une véritable bataille de l'opinion derrière l'affaire Bibi NGOTA pour faire leurs choux gras.
LA COLÈRE parce que la presse n'ignore pas le vieil adage : «Diffamez, Diffamez,
il en reste toujours quelque chose » même si l'on peut objecter en lâchant:
« My friend, newspaper today, fishpaper tomorrow ».
Par Me Martin LONGO
Avocat
Président du CAAC 33
Conseil des Associations et des Amis du Cameroun à Bordeaux.
Ancien Président du R.D.P.C
S/section de Bordeaux.
Ancien Président de la Commission Relations Extérieures et co-développement
du C.R.E.A.E.M
Cercle des Ressources et d'Échanges Afro-Euro-Méditerranéen.
Ancien Président de l'Association Échanges Bordeaux-Cameroun.
© Correspondance de : Me Martin LONGO