France - Cameroun : Confusion sur le sort des otages français du Cameroun
La confusion règne jeudi sur le sort des sept otages français enlevés mardi au Cameroun, les autorités françaises refusant de confirmer les rumeurs sur leur libération.
Le ministre délégué chargé des Anciens Combattants Kader Arif a dans un premier temps confirmé des informations de presse faisant état de la libération de cette famille composée de trois adultes et de quatre enfants.
"Je viens d'avoir comme information à confirmer, mais il semble qu'elle est confirmée: nos otages au Cameroun ont été libérés", a-t-il dit lors d'un débat à l'Assemblée.
Quelques minutes plus tard, après avoir fébrilement consulté son smartphone, Kader Arif a repris la parole dans l'hémicycle.
"C'était une information parue par voie de presse. Il n'y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade de la libération. S'il y avait des informations elles seraient transmises de manière officielle et pas seulement par ce qui s'est exprimé dans les médias ce matin", a-t-il corrigé.
Le ministère français des Affaires étrangères a publié un communiqué pour préciser l'état des choses.
"Une information de presse fait état de la libération de nos otages au Cameroun", peut-on lire dans un communiqué. "Cette information ne peut être confirmée. Nous mettons en garde contre la propagation d'informations prématurées."
Mais Alain Marsaud, député UMP des Français de l'étranger, dont la circonscription couvre l'Afrique, le Moyen-Orient et les pays arabes, a dit avoir obtenu une confirmation indirecte de l'information par des sources au Cameroun.
"Les autorités camerounaises, en l'espèce le ministre de l'Intérieur, a confirmé à mon correspondant sur place au Cameroun que nos otages étaient libérés. Ils ne sont toujours pas revenus sur le territoire camerounais, ils sont encore au Nigeria. Voilà où nous en sommes", a-t-il dit.
Prié de dire pourquoi, dans ce cas, les autorités françaises ne confirmaient pas l'information, il a jugé qu'elles avaient "tout à fait raison car je crois que les autorités françaises doivent réagir avec prudence comme nous tous".
"La règle veut que les otages ne soient considérés comme libérés qu'à partir du moment où ils sont entre les mains des diplomates français, ce qui n'est pas le cas pour l'instant", a-t-on indiqué de source diplomatique française.
Selon BFM TV, les sept otages français ont été retrouvés au Nigeria voisin abandonnés dans une maison de la ville de Dikwa et sont aux mains des autorités nigérianes