France- Cameroun, Biens mal acquis: M. Biya et Cie seront jugés pour leur pillage
France- Cameroun, Biens mal acquis: M. Biya et Cie seront jugés pour leur pillage
C'est avec une incommensurable joie, que les Camerounais qui peinent au quotidien à avoir une goutte d’eau potable, à manger à leur faim et à se soigner, à aller à l'école ont appris que le parquet de Paris a ouvert le mercredi 24 novembre dernier une enquête préliminaire suite à la plainte déposée par Célestin Njamen, le président de l’UDA ( l'Union pour une diaspora active) pour "recel de détournement de fonds publics". La plainte vise le président Biya, que l’UDA accuse d’enrichissement personnel. One Cameroon Association tient à apprécier cet acte de bravoure d'un citoyen contraint de vivre dans cette vaste prison de 472 442 km2, qui ne souhaite que de vivre dans les conditions idoines. A Célestin Njamen, nous le réitétérons, vous avez notre soutien. Au peuple camerounais, restons vigilant.
Les «Biyaîstes» crient au scandale, s’étonnant que leur sbire soient dans le collimateur de la justice française alors que les rois et princes arabes, également détenteurs d’un patrimoine encore plus imposant sur les bords de la Seine ne sont pas épinglés.
Autant de gesticulations et de fausses colères qui montrent que les intéressés ne nient aucunement les « biens mal acquis », mais tentent de noyer des faits réels dans des accusations diverses teintées de mépris et de haine vis-à- vis de l'auteur de ladite plainte
La défense des «Biyaïstes» est pour le moins maladroite car, «Il suffit, pour qu’une constitution de partie civile soit recevable, que les circonstances sur lesquelles elle s’appuie, permettent au juge d’admettre comme possible l’existence du préjudice allégué et la relation directe avec une infraction à la loi pénale», vient en termes clairs de conforter la plainte de l'UDA de Célestin Njamen qui a désormais, le droit d’agir puisque la lutte contre la corruption, les détournements de fonds publics, le gaspillage des fonds du contribuable Camerounais est son objet et qu’elle y consacre tous ses moyens, avait précisé le Parquet de Paris, pour ceux qui ne le savent pas
La décision du Parquet de Paris, sonne comme un avertissement pour tous les prédateurs des richesses africaines pendant que leurs populations croupissent dans la misère. On peut déjà dire, que cette décision révolutionnaire qui dit courageusement le droit, doit être suivie avec beaucoup d’attention au sein de la diaspora Camerounaise, d’autant plus qu’il y a déjà à Paris et en Europe plusieurs organisations de cette diaspora qui se sont données pour mission d'aider le Parquet de Paris à énumérer les "biens mal acquis" du président camerounais qui quelques fois portent des prêtent noms.
Le Canard enchaîné du 16 mars 1993 dévoilait deux acquisitions présidentielles en France : l’une avenue Foch à Paris, l’autre sur la Côte d’Azur, à Cagnes-sur-Mer. Le gouvernement camerounais explique alors que ces acquisitions sont le fait du citoyen Paul Biya et non du président.
En mai 1997, L’Événement du jeudi estime que la fortune du président camerounais et de sa famille approche les 70 millions d’euros, dont des châteaux en France et en Allemagne, à Baden-Baden. Un de ses proches, le professeur Titus Edzoa, estime aussi que « c’est le Camerounais le plus riche ». Parmi les résidences françaises, le journal camerounais L’Expression évoquait en 1997 celle du lieu-dit « de la ferme des bois » à Gambais (Yvelines), d’une valeur estimée de 6 millions d’euros à l’époque.[...] Naturalisé monégasque, le fils Franck serait propriétaire à Roquebrune-Cap-Martin, lieu de villégiature du Maréchal Mobutu, de la magnifique « Villa Isis », avenue Douine. Officiellement, la villa est au nom de « l’Immobilière du Sud Azur », une société au capital de 1000 euros sise promenade des Anglais à Nice, dont le gérant n’est autre qu’un certain Emmanuel Biya… le second prénom de Franck pouvons nous lire dans le dernier rapport du CCFD Terrre Solidaire
Plus loin, Le même Canard enchaîné publiait un témoignage de Raymond Bernard, ancien président de l’ordre de la Rose-Croix. Ce dernier (décédé en 2006) aurait bénéficié de soutien financier (dons pour un équivalent de plusieurs millions d’euros et prêt sans intérêt de 6 millions d’euros) de la part du président camerounais
Il faut signaler que c’est la première fois en France, la deuxième fois au monde après la plainte d’une association espagnole contre Obiang Nguema et sa famille, qu’une enquête sur l’origine du patrimoine d’un chef d’Etat étranger serait ouverte à la demande d’une association.
Au-delà des relations franco-africaines, c’est aujourd’hui la capacité de la justice et des autorités françaises à poser des limites au pillage des pays du Sud, qui est désormais à l’épreuve.
Nous sommes convaincus que le pire arrive car,le peuple camerounais demandera un jour des comptes à un régime qui, après vingt-huit ans de malversations touts azimuts, présente l’opération épervier comme résultat des courses. Si l’opération mains propre suivait un cours normal en toute justice et en toute équité, le président Biya doit être lui-même au Cameroun mis aux arrêts.
Paris le, 29 novembre 2010, Mathieu Mervieux le Président de l'association One Cameroon de France et Edet Manje Awassoum, Secrétaire général ( Bruxelles)