France - Afrique : Il faut dédommager toutes ces années d’injustice
France - Afrique : Il faut dédommager toutes ces années d’injustice
Le Président Paul Biya a quitté Yaoundé le 12 juillet dernier, en fin de matinée pour se rendre en France afin de prendre part au défilé du 14 juillet à Paris. Il répondait ainsi à une invitation du Président français Nicolas Sarkozy. Comme lui, 11 autres chefs d Etats ont répondu présent. A savoir les chefs d’Etat de Madagascar, du Togo, du Tchad, du Benin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Gabon, de la RCA et du Congo Brazzaville. Le Président Laurent Gbagbo a quand à lui, décliné l’invitation. A travers cette invitation, le Président français a voulu exprimer la reconnaissance de la France aux soldats des anciennes colonies qui ont combattu pour libérer la France.
C est en tout cas ce qu’a annoncé l’Elysée dans un communiqué. C est ainsi qu’un détachement de nos forces d’élite, à travers le bataillon de troupes aéroportées de Koutaba ont eu l’honneur de prendre part a ce défilé. Le Président français a profité de l’occasion d’un déjeuné offert à ses pairs africains pour annoncer que la pension des anciens combattants et d’anciens fonctionnaires ayant servi la France serait réévaluée et alignée sur la même grille que celle de leurs homologues français. Les représentants africains ont appris cette nouvelle avec beaucoup de joie et d’enthousiasme.
Quoi qu'il en soit, cet acte implique que la France reconnait l’injustice et le manque de respect qu’elle a manifestée à l’endroit de ces hommes qui ont versé de leur sang et ont payé de leurs vies, loin de leurs familles, pour défendre la France occupée. Bien que la plupart des anciens combattants soient décédés, il vaut mieux tard que jamais. Le principe d’égalité des pensions prendra effet à partir de Janvier 2011. Mais il ne saurait y avoir de justice sans réparations. Près d’un million d’africains ont lutté aux cotés des troupes françaises. Sur le champ de bataille, la balle des ennemie ne faisaient pas de distinguo entre les Africains et les Française. La mort était présente partout.
Malgré ses beaux discours. L’Afrique n’a jamais été indemnisée. Pourtant, elle a souffert de l’esclavage, de la colonisation avec des massacres des villages entiers au napalm. La France a assassiné nos leaders nationalistes afin de contrôler le processus d’indépendance. Voilà la réalité de cette injustice et nous pensons que justice sera faite quand la France nous remettra les archives pour que nous puissions avoir connaissance de l’effort de guerre des Africains. Il est important pour nous de savoir exactement le rôle que nos parents ont joué pour la libération de la France. La faute est en partie due à nos dirigeants. Comment comprendre qu’il n’y a pas de monuments représentant nos braves soldats ayant combattu pour la France. Cela fait partie de notre histoire. Nos enfants ont le droit de savoir ce qui s’est passé. Et nous devons marquer cette période par des symboles. Au Cameroun, nous avons les symboles des généraux De Gaulle et Leclerc. Où sont ceux de parents ayant combattu pour la France ? C est dommage !