Fotokol - Extrême Nord: Des Nigérians achètent des armes au Cameroun
YAOUNDÉ - 01 Juin 2012
© Oscarine Mbozo'a | L'Actu
Maimouna, camerounaise de 60 ans et veuve, est leur principal fournisseur.
Après la vente des armes et chargeurs vides aux nigérians, 136 munitions de 5,56mm ont été retrouvées sous un canapé dans sa chambre. Il était pratiquement 14 heures, ce 23 mai 2012, dans le chef lieu de l'arrondissement de Fotokol, département du Logone et Chari, région de l'Extrême-Nord, lorsque deux individus de nationalité nigériane, assis derrière deux motos taxis, abordent un poste de police. Chacun tient un vieux «sac Mbandjock» de 50 kilogrammes, contenant des kalachnikovs. Ces colis ont attiré la curiosité des policiers en faction. Procédant à la fouille des sacs, c'est alors qu'ils découvrent deux armes et deux chargeurs vides. Inquiétés, les deux clandestins qui les conduisaient ont pris fuite. Malheureusement, ils ont été très vite rattrapés par les éléments de la police, avant d'être conduits au poste de garde.
Les deux nigérians qui ne s'exprimaient qu'en haoussa, ont livré leur source. «C'est chez une camerounaise que nous avons acheté ces armes. On nous l'a recommandée depuis Maiduguri. Et lorsque nous sommes arrivés, nous l'avons retrouvée très facilement. Elle nous a vendu les deux armes à 650 000 F Cfa, avec deux chargeurs vides, Et en rentrant, les policiers nous ont interpellés», explique l'un des nigérians.
Les éléments de la police se sont rendus au domicile de Maimouna, la veuve âgée de soixante ans, qui leur a vendu les armes. Dans la maison, on a retrouvé la chambre, sous un vieux canapé, 136 munitions de 5,56mm, avec un pistolet artisanal. Bien qu'ayant trouvé les munitions chez elle, elle a nié les faits, accusant à la limite, le monsieur trouvé couché chez elle, confie une source proche de la police. La veuve Maimouna et ses complices se trouvent actuellement dans la cellule de la police judiciaire de Maroua où se poursuivent les enquêtes.
Il ne se passe plus une seule journée dans la région sans qu'on ne parle de trafic d'armes. Les armes à feu sont devenues des jouets.
Les femmes, les enfants, les personnes âgées, les manipulent comme leurs portables. Les deux nigérians venaient de Maidugouri, ville nigériane reconnue comme le fief de Boko Haram.
© Oscarine Mbozo'a | L'Actu
Maimouna, camerounaise de 60 ans et veuve, est leur principal fournisseur.
Après la vente des armes et chargeurs vides aux nigérians, 136 munitions de 5,56mm ont été retrouvées sous un canapé dans sa chambre. Il était pratiquement 14 heures, ce 23 mai 2012, dans le chef lieu de l'arrondissement de Fotokol, département du Logone et Chari, région de l'Extrême-Nord, lorsque deux individus de nationalité nigériane, assis derrière deux motos taxis, abordent un poste de police. Chacun tient un vieux «sac Mbandjock» de 50 kilogrammes, contenant des kalachnikovs. Ces colis ont attiré la curiosité des policiers en faction. Procédant à la fouille des sacs, c'est alors qu'ils découvrent deux armes et deux chargeurs vides. Inquiétés, les deux clandestins qui les conduisaient ont pris fuite. Malheureusement, ils ont été très vite rattrapés par les éléments de la police, avant d'être conduits au poste de garde.
Les deux nigérians qui ne s'exprimaient qu'en haoussa, ont livré leur source. «C'est chez une camerounaise que nous avons acheté ces armes. On nous l'a recommandée depuis Maiduguri. Et lorsque nous sommes arrivés, nous l'avons retrouvée très facilement. Elle nous a vendu les deux armes à 650 000 F Cfa, avec deux chargeurs vides, Et en rentrant, les policiers nous ont interpellés», explique l'un des nigérians.
Les éléments de la police se sont rendus au domicile de Maimouna, la veuve âgée de soixante ans, qui leur a vendu les armes. Dans la maison, on a retrouvé la chambre, sous un vieux canapé, 136 munitions de 5,56mm, avec un pistolet artisanal. Bien qu'ayant trouvé les munitions chez elle, elle a nié les faits, accusant à la limite, le monsieur trouvé couché chez elle, confie une source proche de la police. La veuve Maimouna et ses complices se trouvent actuellement dans la cellule de la police judiciaire de Maroua où se poursuivent les enquêtes.
Il ne se passe plus une seule journée dans la région sans qu'on ne parle de trafic d'armes. Les armes à feu sont devenues des jouets.
Les femmes, les enfants, les personnes âgées, les manipulent comme leurs portables. Les deux nigérians venaient de Maidugouri, ville nigériane reconnue comme le fief de Boko Haram.