Formation du gouvernement : la semaine de toutes les attentes

Formation du gouvernement : la semaine de toutes les attentes

Yaounde:Camer.beLa formation d’un gouvernement issu des élections du 9 octobre est attendue.  La redistribution des cartes au sortir de l’élection présidentielle du 9 octobre 2011 est le principal acte politique que doit poser le chef de l’Etat après sa prestation de serment.  Le sujet fait les choux gras de la presse et  occupe les conversations des milieux huppés de la capitale Yaoundé comme les bistrots de New Bell à Douala. On spécule sur l’ossature du gouvernement qui viendra mettre en exécution la politique  « des grandes réalisations ». 

Dans certains cercles, on a déjà annoncé le départ de  Philémon Yang dans son poste de premier ministre au motif que sa dans région d’origine le Nord-Ouest, Ni John Fru Ndi l’a emporté sur Paul Biya. La primature pourrait dont revenir à un ressortissant du Sud-ouest. 

Au niveau du secrétariat général de la présidence de la République, Laurent Esso serait sur une chaise éjectable compte tenu de certains faits politiques qui ne militeraient pas en faveur de sa reconduction à son poste notamment l’affaire de la mort  du journaliste Bibi Ngota et surtout son mauvais résultat dans son bastion de Douala à la présidentielle. De même, dans une perspectives visant à satisfaire une trop forte demande, il n’est pas exclu que le gouvernement « des grandes réalisations »  soit plus pléthorique que l’actuel qui compte 64 membres  et assimilés.
 
Imminence du gouvernement

Depuis sa prestation de serment, l’homme lion quant à lui s’est retiré dans son antre de M’vomeka faisant  ainsi planer le mystère quand à la date de création du nouveau gouvernement. Les membres du gouvernement  sont sur le qui vivre, leurs faits et gestes  analysés sous le prisme du prochain gouvernement. Les lobbies et  les groupes de pression sont mis en branle pour leur maintien à la mangeoire.

Les charlatans et  les marabouts  mis à contribution. On parle des ministres qui ne dormant plus chez eux. En face, il y a ceux frappent à la porte. Ils se recrutent parmi les militants du Rdpc , leurs  sympathisants, les groupes de pression tels que les chefferies traditionnelles et les mouvements des jeunes  qui ont battus campagne pour l’élection du  « champion ». Il y  aussi l’opposition « demanderesse » qui manifeste son désir de rentrer dans la mangeoire. Sur le sujet, l’opinion est divisée au sein du Rdpc, parti au pouvoir.

L’aile conservatrice pense que le Rdpc ayant largement gagné sur toute l’étendue du territoire n’a pas besoin de l’opposition pour démarrer les « grandes réalisations » ceci dans le but de satisfaire la pléthore de militants parmi les convaincus comme des opportunistes  du parti des flammes. Les dits progressistes sans doute sous la pression internationale militent pour un gouvernement d’ouverture gage d’alibi démocratique qui mettrait en confiance les bailleurs de fonds.

On le voit bien, Paul Biya reste le seul maitre du jeu. La tache n’est certainement pas une sinécure. Il doit procéder par un saupoudrage qui tienne compte des équilibres sociopolitiques. Comme à la première moitié des mois de décembre 1997 et 2004 après l’élection présidentielle, la formation du gouvernement est de plus en plus imminente,  les jours prochains s’annoncent pleins de suspense dans le sérail.

© Camer.be : Bernard BATANA


28/11/2011
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