Formation : Donner des gages d’assurance
De
nombreux cadres africains se forment en assurance au Cameroun.
L’industrie de l’assurance s’est lancée dans la formation de son
personnel, dans le but d’acquérir plus de notoriété et de crédibilité.
Entre autres écoles de formation, l’Institut International des
Assurances (IIA) qui est un établissement de formation professionnelle à
caractère international créé en 1972 à Yamoussoukro (République de
Côte d'Ivoire) en application des dispositions de la convention de
coopération en matière de contrôle des entreprises et opérations
d’assurances.
Doté de la personnalité morale
et de l’autonomie financière, il a son siège à Yaoundé et est ouvert
aux ressortissants des Etats membres de la Conférence interafricaine
des marchés d'assurances (Cima).
Il a pour missions de former et perfectionner les cadres de tous niveaux et de toutes spécialisations pour les entreprises d’assurances et les autorités de contrôle ; promouvoir la recherche en matière d’assurance ; apporter une assistance technique aux entreprises et organismes d’assurances sous forme de missions, de consultations et d’études particulières. Les enseignements s’effectuent en 4 niveaux : le cycle 1 (formation des techniciens d'assurance), le cycle 2 (formation des techniciens supérieurs d’assurance), le Cycle 3 (formation des cadres supérieurs d’assurance), et le Cycle 4 (formation des cadres supérieurs spécialisés d’assurance). Quoique libérale et ouverte à tous, les assurances sont régies et réglementées par la nouvelle édition du code des assurances des Etats membres de la Cima, édité en 2009 chez Sarl Seddita.
Rapport
Entre autres motifs de plainte que certains camerounais estiment avoir contre les assurances, figurent le manque de fiabilité et les lenteurs à agir: «les assurances ne sont pas sérieuses ici au Cameroun. Nombreuses d’ailleurs sont celles qui sont malhonnêtes avec pour seul objectif se faire de l’argent sur le dos des gens en quête de sécurité. Mon père a été victime d’un accident de circulation en janvier 2006 ; mais je vous assure que jusqu’aujourd’hui, il n’a jamais été indemnisé, alors qu’il payait chaque année son argent à ses assureurs. Et vous voulez que je fasse confiance aux assurances après tout ça !», s’insurge Cyrille, étudiant en sociologie à l’université de Yaoundé I. Et, à en croire Joséphine Tsafack, enseignante de Français, «les assurances sont très lentes à agir, parce qu’une fois victime du ou des risques convenus, elles consacrent plus de temps à remplir les formalités qu’à venir en aide à l’assuré. Et personnellement, je pense que c’est juste un alibi d’escroquerie», ajoute-elle.
Mais malgré les relations controversées entre assurés et assureurs, les Camerounais semblent accorder peu à peu leur confiance aux assurances qui sont en pleine expansion, vu la croissance de leur industrie et ses chiffres d’affaires grandissants. En effet, selon le rapport de l’exercice 2008 de l’Association des sociétés d’Assurance (Asac): «le secteur de l’assurance regroupe 25 sociétés, dont 7 agréées pour les assurances de personnes et 18 agréées pour les assurances des branches non vie. Ce secteur a employés 1267 personnes. Le chiffre d’affaires est de 112,4 milliards Fcfa dont 25,1 milliards pour les assurances de personnes et 87,3 milliards pour les assurances appelées communément de dommages. Le taux d’augmentation du chiffre d’affaires est de 4,5% par rapport à l’exercice précédent et se situe sur une moyenne de 6% pour les cinq dernières années. Dans la même période, le marché a réalisé un résultat global de 10,08 milliards Fcfa dont 2,18 milliards pour les compagnies d’assurances de personnes et 7,9 milliards pour les compagnies non vie. Les engagements réglementés sont de 167,8 milliards».
Rémy F. Nsabimana (Stagiaire)
Il a pour missions de former et perfectionner les cadres de tous niveaux et de toutes spécialisations pour les entreprises d’assurances et les autorités de contrôle ; promouvoir la recherche en matière d’assurance ; apporter une assistance technique aux entreprises et organismes d’assurances sous forme de missions, de consultations et d’études particulières. Les enseignements s’effectuent en 4 niveaux : le cycle 1 (formation des techniciens d'assurance), le cycle 2 (formation des techniciens supérieurs d’assurance), le Cycle 3 (formation des cadres supérieurs d’assurance), et le Cycle 4 (formation des cadres supérieurs spécialisés d’assurance). Quoique libérale et ouverte à tous, les assurances sont régies et réglementées par la nouvelle édition du code des assurances des Etats membres de la Cima, édité en 2009 chez Sarl Seddita.
Rapport
Entre autres motifs de plainte que certains camerounais estiment avoir contre les assurances, figurent le manque de fiabilité et les lenteurs à agir: «les assurances ne sont pas sérieuses ici au Cameroun. Nombreuses d’ailleurs sont celles qui sont malhonnêtes avec pour seul objectif se faire de l’argent sur le dos des gens en quête de sécurité. Mon père a été victime d’un accident de circulation en janvier 2006 ; mais je vous assure que jusqu’aujourd’hui, il n’a jamais été indemnisé, alors qu’il payait chaque année son argent à ses assureurs. Et vous voulez que je fasse confiance aux assurances après tout ça !», s’insurge Cyrille, étudiant en sociologie à l’université de Yaoundé I. Et, à en croire Joséphine Tsafack, enseignante de Français, «les assurances sont très lentes à agir, parce qu’une fois victime du ou des risques convenus, elles consacrent plus de temps à remplir les formalités qu’à venir en aide à l’assuré. Et personnellement, je pense que c’est juste un alibi d’escroquerie», ajoute-elle.
Mais malgré les relations controversées entre assurés et assureurs, les Camerounais semblent accorder peu à peu leur confiance aux assurances qui sont en pleine expansion, vu la croissance de leur industrie et ses chiffres d’affaires grandissants. En effet, selon le rapport de l’exercice 2008 de l’Association des sociétés d’Assurance (Asac): «le secteur de l’assurance regroupe 25 sociétés, dont 7 agréées pour les assurances de personnes et 18 agréées pour les assurances des branches non vie. Ce secteur a employés 1267 personnes. Le chiffre d’affaires est de 112,4 milliards Fcfa dont 25,1 milliards pour les assurances de personnes et 87,3 milliards pour les assurances appelées communément de dommages. Le taux d’augmentation du chiffre d’affaires est de 4,5% par rapport à l’exercice précédent et se situe sur une moyenne de 6% pour les cinq dernières années. Dans la même période, le marché a réalisé un résultat global de 10,08 milliards Fcfa dont 2,18 milliards pour les compagnies d’assurances de personnes et 7,9 milliards pour les compagnies non vie. Les engagements réglementés sont de 167,8 milliards».
Rémy F. Nsabimana (Stagiaire)