Football: Prosper Nkou Mvondo milite pour la dissolution de la Fécafoot
Douala, 08 avril 2013
© Christian TCHAPMI | Le Messager
Face à la presse jeudi dernier, le candidat malheureux des élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en 2009, s’est appuyé sur une décision de justice du Comité national olympique pour exiger la dissolution pure et simple de l’instance faitière du football camerounais.
Prosper Nkou Mvondo n’est pas mort ! Il est resté constant dans son discours. Son style acerbe et sa rhétorique caustique n’ont pas pris de rides. Bien au contraire, l’homme signe son retour sur la pelouse, plus teigneux que jamais. La preuve, son combat pour la renaissance du football camerounais est monté d’un cran. Jeudi 04 avril dernier, il a débarqué dans la salle de conférence avec un extrait du plumitif de l’audience du 28 mars 2013 de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) relative à l’affaire Ngaoundéré football club et autres clubs de la Ligue régionale de l’Adamaoua contre la Ligue régionale de football de l’Adamaoua et la Fécafoot. Un document que le 1er adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Ngaoundéré 3e brandissait aux Hommes de médias comme un satisfecit. Sans doute parce que le verdict de cette instance juridictionnelle « ordonne à la Fécafoot d’arrêter le processus électoral dans l’ensemble des ligues décentralisées de la Fécafoot, en attendant le règlement définitif de cette affaire qui doit conduire à la modification de l’article 4 du statut spécial des ligues décentralisées de la Fécafoot, dans le respect de la sentence »
En d’autres termes, cette décision consacre la dissolution de la Fécafoot dans sa composition actuelle puisqu’ « il est question de mettre au niveau des ligues décentralisées tous ceux qui l’animaient et qui ne sont pas des acteurs du football. J’entends par là les dirigeants des Ligues décentralisées. Ceux là hier encore étaient seuls électeurs, seuls éligibles. Désormais ils n’ont plus droit ni au vote, ni à une présence quelconque à l’Assemblée générale. De plus, ces 90 personnes ne pourront plus siéger à l’Ag de la Fécafoot si la décision du Cnosc est respectée », détaille à grand renfort de termes procéduriers le Chargé de cours à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Ngaoundéré. Et de poursuivre « les clubs de la ligue régionale de l’Adamaoua que je représente se chargent de mettre cette décision en application et je peux vous avouer que la bataille ne fait que commencer ». A en croire Nkou Mvondo, cette décision de la Chambre de conciliation qu’il considère comme une levée de bouclier, marque ainsi le début d’une révolution. Un combat qui va aboutir à la dissolution de l’instance faitière du football camerounais.
Mais suffit-il simplement de crier victoire pour obtenir la tête de Iya Mohammed et ses comparses ? L’homme répond que la décision n’est que théorique mais que « nous devons nous battre pour la rendre pratique et la seule arme que nous avons c’est celle du droit », avoue-t-il avant d’ajouter que baigné dans l’environnement actuel, le football camerounais est programmé pour échouer. Interrogé sur l’éventuelle réaction de la Fécafoot qui pourrait saisir la Fifa, Nkou Mvondo sort de ses gongs : « La Fifa n’est plus ni moins qu’une association de quartier. Ce n’est pas parce qu’elle a pris une dimension internationale qu’on va la secouer tout le temps comme un épouvantail », ironise-t-il. Non sans enquiquiner Iya Mohammed, son challenger de 2009 qui est aujourd’hui dans la ligne de mire du Contrôle supérieur de l’Etat : « Nous avons confié notre football à un incompétent. La preuve, si en cinq ans il lui est reproché 20 fautes de gestions, en 29 ans de règne ça doit être la catastrophe », lâche-t-il. Affaire à suivre.
En bref : Mutation des clubs : La Lfpc sollicite l’arbitrage du Minsep
Nous l’annoncions dans Le Messager du jeudi 4 avril 2013. La semaine dernière, les équipes de Mtn Elite One et two, sous le couvert de l’Association des clubs d’élite du Cameroun (Accec), ont saisi la Ligue de football professionnel (Lfpc) par voie de correspondance pour demander la prorogation de la date butoir jusqu’à la fin de la phase aller. En réponse, la Lfpc à travers un communiqué dont le Messager a eu copie, estime qu’une telle demande est contraire aux dispositions de la loi n° 2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et la promotion des activités physiques et sportives. Et que par conséquent l’interprétation de ladite loi faite par la Cour suprême ne relève pas des prérogatives du président de la Ligue. C’est peut être pour cette raison que « le ministre en charge des sports, garant des institutions et de l’application des lois de la République a été saisi et sa décision reste attendue », écrit Pierre Semengue, président de la Lfpc. En rappel, jusqu’à mardi, 02 avril dernier, délai de rigueur fixé par la Ligue, seuls sept clubs parmi les vingt huit que comptent les championnats Mtn Elite One et Mtn Elite Two, ont déposé leurs dossiers de mutation. Il s’agit de Young sport Academy de Bamenda, Njalla Quan Sport Academic, de Limbé, Renaissance de Ngoumou, Achille Football club de Sa’a, Apejes de Mfou, Dragon de Yaoundé et National polytechnic Fc de Bamenda. C’est dire que la balle est désormais dans le camp d’Adoum Garoua.
Christian TCHAPMI
© Christian TCHAPMI | Le Messager
Face à la presse jeudi dernier, le candidat malheureux des élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en 2009, s’est appuyé sur une décision de justice du Comité national olympique pour exiger la dissolution pure et simple de l’instance faitière du football camerounais.
Prosper Nkou Mvondo n’est pas mort ! Il est resté constant dans son discours. Son style acerbe et sa rhétorique caustique n’ont pas pris de rides. Bien au contraire, l’homme signe son retour sur la pelouse, plus teigneux que jamais. La preuve, son combat pour la renaissance du football camerounais est monté d’un cran. Jeudi 04 avril dernier, il a débarqué dans la salle de conférence avec un extrait du plumitif de l’audience du 28 mars 2013 de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) relative à l’affaire Ngaoundéré football club et autres clubs de la Ligue régionale de l’Adamaoua contre la Ligue régionale de football de l’Adamaoua et la Fécafoot. Un document que le 1er adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Ngaoundéré 3e brandissait aux Hommes de médias comme un satisfecit. Sans doute parce que le verdict de cette instance juridictionnelle « ordonne à la Fécafoot d’arrêter le processus électoral dans l’ensemble des ligues décentralisées de la Fécafoot, en attendant le règlement définitif de cette affaire qui doit conduire à la modification de l’article 4 du statut spécial des ligues décentralisées de la Fécafoot, dans le respect de la sentence »
En d’autres termes, cette décision consacre la dissolution de la Fécafoot dans sa composition actuelle puisqu’ « il est question de mettre au niveau des ligues décentralisées tous ceux qui l’animaient et qui ne sont pas des acteurs du football. J’entends par là les dirigeants des Ligues décentralisées. Ceux là hier encore étaient seuls électeurs, seuls éligibles. Désormais ils n’ont plus droit ni au vote, ni à une présence quelconque à l’Assemblée générale. De plus, ces 90 personnes ne pourront plus siéger à l’Ag de la Fécafoot si la décision du Cnosc est respectée », détaille à grand renfort de termes procéduriers le Chargé de cours à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Ngaoundéré. Et de poursuivre « les clubs de la ligue régionale de l’Adamaoua que je représente se chargent de mettre cette décision en application et je peux vous avouer que la bataille ne fait que commencer ». A en croire Nkou Mvondo, cette décision de la Chambre de conciliation qu’il considère comme une levée de bouclier, marque ainsi le début d’une révolution. Un combat qui va aboutir à la dissolution de l’instance faitière du football camerounais.
Mais suffit-il simplement de crier victoire pour obtenir la tête de Iya Mohammed et ses comparses ? L’homme répond que la décision n’est que théorique mais que « nous devons nous battre pour la rendre pratique et la seule arme que nous avons c’est celle du droit », avoue-t-il avant d’ajouter que baigné dans l’environnement actuel, le football camerounais est programmé pour échouer. Interrogé sur l’éventuelle réaction de la Fécafoot qui pourrait saisir la Fifa, Nkou Mvondo sort de ses gongs : « La Fifa n’est plus ni moins qu’une association de quartier. Ce n’est pas parce qu’elle a pris une dimension internationale qu’on va la secouer tout le temps comme un épouvantail », ironise-t-il. Non sans enquiquiner Iya Mohammed, son challenger de 2009 qui est aujourd’hui dans la ligne de mire du Contrôle supérieur de l’Etat : « Nous avons confié notre football à un incompétent. La preuve, si en cinq ans il lui est reproché 20 fautes de gestions, en 29 ans de règne ça doit être la catastrophe », lâche-t-il. Affaire à suivre.
En bref : Mutation des clubs : La Lfpc sollicite l’arbitrage du Minsep
Nous l’annoncions dans Le Messager du jeudi 4 avril 2013. La semaine dernière, les équipes de Mtn Elite One et two, sous le couvert de l’Association des clubs d’élite du Cameroun (Accec), ont saisi la Ligue de football professionnel (Lfpc) par voie de correspondance pour demander la prorogation de la date butoir jusqu’à la fin de la phase aller. En réponse, la Lfpc à travers un communiqué dont le Messager a eu copie, estime qu’une telle demande est contraire aux dispositions de la loi n° 2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et la promotion des activités physiques et sportives. Et que par conséquent l’interprétation de ladite loi faite par la Cour suprême ne relève pas des prérogatives du président de la Ligue. C’est peut être pour cette raison que « le ministre en charge des sports, garant des institutions et de l’application des lois de la République a été saisi et sa décision reste attendue », écrit Pierre Semengue, président de la Lfpc. En rappel, jusqu’à mardi, 02 avril dernier, délai de rigueur fixé par la Ligue, seuls sept clubs parmi les vingt huit que comptent les championnats Mtn Elite One et Mtn Elite Two, ont déposé leurs dossiers de mutation. Il s’agit de Young sport Academy de Bamenda, Njalla Quan Sport Academic, de Limbé, Renaissance de Ngoumou, Achille Football club de Sa’a, Apejes de Mfou, Dragon de Yaoundé et National polytechnic Fc de Bamenda. C’est dire que la balle est désormais dans le camp d’Adoum Garoua.
Christian TCHAPMI