Peuples du Cameroun, vous ne m’avez point mandaté pour parler à votre nom, mais j’entends vos gémissements et votre colère face à la gestion du football camerounais. Il aurait été plus facile pour moi de saisir directement le Président de la République comme je l’ai fait par le passé, en apportant propositions et suggestion pour redresser la barque. Il me semble judicieux de m’adresser à vous comme jamais je ne l’ai fait par le passer afin de vous inviter à un sursaut patriotique.
M’adressez à vous a un sens, si l’équipe nationale de football du Cameroun est la propriété de l’Etat, le football dans notre pays appartient au peuple camerounais. Il ne s’agit point pour moi d’accabler le football en tant que tel et encore moins ses dirigeants. Loisir de masse à nul autre pareil, sport-spectacle apprécié sur la planète entière, cette activité qui fait rêver petits et grands, et qui demeure avant toute chose un jeu, n’est que le réceptacle des maux de notre époque.
Mieux que quiconque j’ai conscience qu’un match de football n’a rien à voir avec la célébration des vêpres à la Basilique mineure de Mvolyé, et un stade, même empli de ferveur, ne ressemble pas vraiment à la Cathédrale Notre-Dame des Victoires à l’heure de l’office. C’est heureux en fait, le football dans notre pays est cependant le creuset de l’Unité nationale tant recherchée pour bâtir notre nation, il est aussi le grand ascenseur social qui prend dans toutes les couches sociales. De ce fait, le football a su se substituer à l’Etat dans certaines de ses fonctions régaliennes.
Voilà pourquoi c’est à vous que je m’adresse afin
que collectivement, nous mettions dès à présent un terme au mandat de
l’équipe dirigeante actuelle de la Fecafoot.
Notamment en empêchant le déroulement de toute compétition organisée par
cette institution sur l’ensemble du territoire nationale. Aucun match
de football, aucune compétition ne doit avoir lieu sur le territoire
national tant que l’équipe de monsieur Iya Mohamed n’aura pas rendu sa
démission.
Peuple Camerounais, chevilles au corps, chers
compatriotes, je fais la promesse d’être avec vous dans ce combat
jusqu’à la victoire finale qui est une exigence patriotique.
Aux footballeurs Camerounais à qui on n’a jamais demandé de réciter des
vers du Père Engelbert Mveng, il est tant d’acquérir des notions de
patriotisme comme le Général Robert Guéi de Côte d’Ivoire le fit avec
les joueurs de la sélection nationale de son pays. La République a le
devoir d’inculquer des notions de patriotisme, de ramener sur le droit
chemin ses enfants. Les notions de l’ordre et de l’autorité doivent
prévaloir car être camerounais ce n’est pas la multitude de Iphone, de
claquettes aux pieds, de casque MP3, des adolescents attardés et gâtés,
égocentriques qui font la République.
Peuple Cameroun, je vous appelle à prendre en main cette situation, oui soyons dès aujourd’hui les acteurs du changement que nous voulons dans notre pays. Démissionnons l’ensemble de la Fécafoot et ce ne sera que justice.