Au lendemain des fêtes de fin d’année, les ménagères font face à une hausse significative des coûts de certains produits, quand ces derniers ne sont pas tout simplement inexistants.
En fin de semaine dernière, Thérèse Noah une habitante de Yaoundé, a eu du mal à faire ses emplettes dans un marché de la ville. Pendant des heures, elle a tourné en rond à la recherche des aliments dont elle avait besoin sans toutefois obtenir satisfaction. L’enseignante explique : « j’ai fait le tour du marché à la recherche du plantain. En fin de compte, j’ai trouvé un régime famélique à un prix exorbitant. J’étais obligée de l’acheter parce que je n’avais pas le choix et surtout que les prix des autres compléments comme le macabo, le manioc ou l’igname ont eux aussi grimpé».
Céline Ngo Mahop a elle aussi connu le même calvaire au marché du Mfoundi. Cette ménagère n’a pas pu trouver le poisson frais, le maquereau en l’occurrence. « C’est le seul poisson qui parait abordable au niveau du prix, mais il faut déjà le trouver. Quant aux autres, ce n’est pas la peine d’y penser. Le kilogramme du bar coûte entre 1 900 et 3 200 FCFA selon l’espèce », explique-t-elle. Après un tour dans toutes les poissonneries, elle s’est rendue à l’évidence et a été obligée de changer de menu.
Les difficultés de ces deux femmes sont les même qu’éprouvent une grande frange de la population Yaoundé en ce moment au niveau de son approvisionnement. Car, comme on peut le constater et contrairement à ce qu’on observait encore il y a environ trois semaines, les marchés sont actuellement moins fournis depuis le début de l’année.
Certains comptoirs sont vident et les clients rares. Melvin Etémé, revendeurs au marché du Mfoundi justifie cet état de choses : « si les gens ne vendent pas, c’est tout simplement parce qu’il n y a pas de marchandises. Les femmes en provenance des villages qui approvisionnent régulièrement les marchés sont moins nombreuses en ce moment. Celles qui viennent vendent leurs produits plus chère que d’habitude, d’où la surenchère ».
Mais il faut relever que cette hausse n’affecte pas tous les produits. Les amateurs des fruits comme l’ananas, l’orange la pastèque et la papaye peuvent s’en approprier à des prix raisonnables et en quantité voulue. Le poulet a également connu une baisse des prix qui tourne autour de 500 FCFA. Et pour cause, il abonde le marché car explique t on : « certains aviculteurs amènent à présent sur le marché les quantités qu’ils n’ont pas pu vendre pendant les fêtes ».