Financement public 2013: Plus de 1,5 milliards de «dépannage» pour les partis politiques
DOUALA - 27 MARS 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais s’en tire à lui seul avec près d’un milliard du montant global ainsi alloué.
17 partis politiques figurent parmi les élus de la cagnotte gouvernementale de cette année au titre des dispositions des articles 279, 281, 282 et 283 du code électoral qui encadrent le financement public des partis politiques au Cameroun. La rondelette somme d’un milliard et demi est répartie d’après un arrêté conjoint des ministres chargés de l’Administration territoriale et des finances -pris le 29 janvier 2013 - en deux tranches de 750 millions chacune.
Le document dont Le Messager a pu se procurer une copie indique que la première tranche est destinée exclusivement aux partis politiques ayant obtenu au terme des élections législatives du 22 juillet 2007 et ses partielles du 30 septembre de la même année. Ce sont le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) avec 153 sièges, le Social democratic front (Sdf) avec ses 16 députés, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) qui compte 6 sièges, l’Union démocratique du Cameroun (Udc) avec 4 députés et le Mouvement progressiste (Mp) dont Jean Jacques Ekindi est le seul député.
C’est au prorata de ces scores que le gouvernement a fixé le montant des fonds dont le décaissement a été ordonné le 12 février 2013. Ainsi le Rdpc s’en tire-t-il avec six cent trente sept millions cinq cent mille (637. 500. 000) Fcfa. Le Sdf empochera soixante six millions six cent soixante Fcfa pour cet exercice. Avec ses 6 députés depuis 2007, l’Undp a droit à près de 25 millions Fcfa. Un peu plus que l’Udc qui attend de l’Etat, la somme de seize millions six cent soixante six millions de (16 666 666) FCfa. Et enfin le Mp, petit poucet de la bande, touchera quatre millions cent soixante six mille (4 166 666) Francs Cfa.
Upc
Le sous groupe des partis politiques ayant des conseillers municipaux au bout des dernières municipales en 2007 est plus peuplé. Le cortège de ces formations ayant obtenu précisément au moins 5% des suffrages dans au moins une circonscription et bénéficiant au titre du même financement annuel de la somme trois millions neuf cent quarante sept mille trois cent soixante huit mille (3 947 368) Fcfa est constitué du Rcpu, Mcnc, Popc, Fsnc, Mldc, Mdp, Upr et Mp. Légèrement mieux nanti qu’eux, l’Afp avec deux circonscriptions a droit à près de huit millions Fcfa. Ou même l’Andp qui, avec trois communes, s’arroge près de douze millions. Devant eux, il y a l’Udc, Add et le Mdr qui, avec quatre communes, bénéficieront de près de 16 millions. Avec sept circonscriptions, l’Upc (l’arrêté ne dit pas quelle tendance) attend 27 millions et demi. L’Undp s’en tire avec 110 et demi pour ses 28 circonscriptions. Mieux qu’elle, le Sdf qui compte 45 communes avec un score d’au moins 5% attend une allocation 177, 6 millions FCfa. Loin devant le parti de John Fru Ndi, le Rdpc avec 85 circonscriptions raflera 335, 5 millions FCfa environ.
Au niveau des partis politiques, on atteste que cette dotation est faite par l’Etat depuis 2008. Le Sdf notamment, juge la somme dérisoire au regard des besoins des partis. Pis, le parti de Fru Ndi estime que cette disposition vise par ailleurs à engraisser le Rdpc au pouvoir puisqu’au total cette formation politique empochera neuf cent quatre vingt dix sept millions Fcfa, près d’un milliard FCfa. Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint du Rdpc prévient qu’il y aura un petit ajout à cette enveloppe pour le compte de l’exercice 2013. Ce, au titre du financement de la campagne électorale. Trois élections sont notamment attendues au cours de cette année 2013.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais s’en tire à lui seul avec près d’un milliard du montant global ainsi alloué.
17 partis politiques figurent parmi les élus de la cagnotte gouvernementale de cette année au titre des dispositions des articles 279, 281, 282 et 283 du code électoral qui encadrent le financement public des partis politiques au Cameroun. La rondelette somme d’un milliard et demi est répartie d’après un arrêté conjoint des ministres chargés de l’Administration territoriale et des finances -pris le 29 janvier 2013 - en deux tranches de 750 millions chacune.
Le document dont Le Messager a pu se procurer une copie indique que la première tranche est destinée exclusivement aux partis politiques ayant obtenu au terme des élections législatives du 22 juillet 2007 et ses partielles du 30 septembre de la même année. Ce sont le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) avec 153 sièges, le Social democratic front (Sdf) avec ses 16 députés, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) qui compte 6 sièges, l’Union démocratique du Cameroun (Udc) avec 4 députés et le Mouvement progressiste (Mp) dont Jean Jacques Ekindi est le seul député.
C’est au prorata de ces scores que le gouvernement a fixé le montant des fonds dont le décaissement a été ordonné le 12 février 2013. Ainsi le Rdpc s’en tire-t-il avec six cent trente sept millions cinq cent mille (637. 500. 000) Fcfa. Le Sdf empochera soixante six millions six cent soixante Fcfa pour cet exercice. Avec ses 6 députés depuis 2007, l’Undp a droit à près de 25 millions Fcfa. Un peu plus que l’Udc qui attend de l’Etat, la somme de seize millions six cent soixante six millions de (16 666 666) FCfa. Et enfin le Mp, petit poucet de la bande, touchera quatre millions cent soixante six mille (4 166 666) Francs Cfa.
Upc
Le sous groupe des partis politiques ayant des conseillers municipaux au bout des dernières municipales en 2007 est plus peuplé. Le cortège de ces formations ayant obtenu précisément au moins 5% des suffrages dans au moins une circonscription et bénéficiant au titre du même financement annuel de la somme trois millions neuf cent quarante sept mille trois cent soixante huit mille (3 947 368) Fcfa est constitué du Rcpu, Mcnc, Popc, Fsnc, Mldc, Mdp, Upr et Mp. Légèrement mieux nanti qu’eux, l’Afp avec deux circonscriptions a droit à près de huit millions Fcfa. Ou même l’Andp qui, avec trois communes, s’arroge près de douze millions. Devant eux, il y a l’Udc, Add et le Mdr qui, avec quatre communes, bénéficieront de près de 16 millions. Avec sept circonscriptions, l’Upc (l’arrêté ne dit pas quelle tendance) attend 27 millions et demi. L’Undp s’en tire avec 110 et demi pour ses 28 circonscriptions. Mieux qu’elle, le Sdf qui compte 45 communes avec un score d’au moins 5% attend une allocation 177, 6 millions FCfa. Loin devant le parti de John Fru Ndi, le Rdpc avec 85 circonscriptions raflera 335, 5 millions FCfa environ.
Au niveau des partis politiques, on atteste que cette dotation est faite par l’Etat depuis 2008. Le Sdf notamment, juge la somme dérisoire au regard des besoins des partis. Pis, le parti de Fru Ndi estime que cette disposition vise par ailleurs à engraisser le Rdpc au pouvoir puisqu’au total cette formation politique empochera neuf cent quatre vingt dix sept millions Fcfa, près d’un milliard FCfa. Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint du Rdpc prévient qu’il y aura un petit ajout à cette enveloppe pour le compte de l’exercice 2013. Ce, au titre du financement de la campagne électorale. Trois élections sont notamment attendues au cours de cette année 2013.