FIFAGATE : Issa Hayatou prend Asile au Cameroun
SOURCE: CAMER.BE 10 06 2015
D'après plusieurs sources, les enquêtes du FBI viennent de ressortir un répertoire de 22 comptes bancaires disséminés dans plusieurs pays et appartenant au Président de la CAF. Actuellement au Cameroun, plusieurs sources prétendent qu’Issa Hayatou pourrait, s’il est menacé ou impliqué dans les enquêtes du FBI, mettre sur la table une loi votée en 1966 contre des accords d’extraditions signés par le Cameroun.
Pourrait-on assister dans les prochains jours à l'émission d’une notice rouge de la part d'Interpol contre Issa Hayatou ? C est en tout cas la forte probabilité qui sous-tend des nouvelles informations des enquêtes sur la corruption du FBI. Le Sunday Times, journal britannique très impliqué depuis le début de l’enquête est encore récemment revenu à la charge en indiquant que le Président de la CAF a été au centre d’un « arrosage » important de plusieurs présidents de Fédérations Africaines de la part de Bin hammam et du Qatar pour s’assurer de toutes les voies de l’Afrique.
En 2011, lorsque le député Anglais Damian Collins et l’ancien Président de la Fédération Anglaise de Football David Triesman lançait le débat devant le parlement anglais, des démentis en cascades ont fusé de toutes parts pour traiter ses deux hommes de bonimenteurs. Le Sunday Times qui avait été soupçonné d’avoir fourni des documents au député britannique avait auparavant révélé qu’elle allait publier les preuves des implications dans les prochains jours. Plusieurs années sont passées et le feuilleton à rebondissement de cette affaire sera le coup de filet du FBI et de la police Suisse à quelques heures du Congrès de la Fifa. Plusieurs cadres et dirigeants de la Fédération Internationale de Football Association seront ainsi arrêtés. Les jours qui suivront seront également une suite de révélations et de rebondissement.
Le 02 Juin 2015, Sepp Blatter va démissionner, seulement quelques jours après sa « brillante réélection », le patron de la FIFA aurait craqué devant l’accélération des enquêtes du FBI qui venait d’établir une transaction de 10 millions de dollars venant de la FIFA au profit de Jack Warner. A quoi a servi cet argent ? Le numéro 1 de la FIFA, « mouillé » semble-t-il dans ces micmacs n’avait certainement pas voulu être cueilli dans son magistère par les éclaboussures de ce scandale qui n’a pas encore rendu son verdict. Auparavant, il y a quelques années, lorsque le nom de Jack Warner avait été évoqué, le Sunday Times parlait de rumeurs et estimait le montant des transactions maffieuses à 5 millions de dollars.
Désormais les informations précisent s’accumulent et les procès verbaux d’enquêtes déclassifiés affluent dans plusieurs rédactions du Monde. Pour l’instant, si aucun Africain n’a encore été inquiété c’est simplement du fait de plusieurs facteurs pris en compte par les autorités judiciaires Suisses et Américaines. Le sol Suisse étant très propice pour des interpellations, les prochaines réunions de la Fifa, d’après nos sources pourraient voir un autre tournant dans les arrestations de dirigeants de cette instance qui a besoin urgemment de cure de jouvence.
Issa Hayatou bloqué au Cameroun ?
Pourquoi le Président de la CAF s’est-il précipité à revenir au Cameroun après le Congrès de la FIFA ? Pour l’instant si la thèse d’un retour aux sources est évoquée, nos sources affirment que ce retour n’est pas anodin. Le siège de la CAF étant en Egypte, le Président avait anticipé depuis des années ce type de situation en érigeant sur le sol Camerounais un siège annexe qui justifierait la délocalisation des bureaux d’Egypte pour le Cameroun. Le Président de la CAF, soupçonné avec Amos Adamu du Nigeria et Jacques ANOUMA de la Côte d’Ivoire, jadis d’avoir perçu tous de la part de Bin Hammam des pots-de-vin est aussi soupçonné d’avoir joué de courroie de transmission pour corrompre d’autres membres du Comité Exécutif de la FIFA. Le premier montant issu de la corruption directement imputé à Issa Hayatou et à ces autres « complices », tous trois ayant été membres du Comité de candidature à la FIFA, a été le versement de la somme d’1,8 millions de dollars pour financer le congrès annuel de la CAF en 2009 en Angola. En Juin 2010, lors de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, les trois membres de la CAF vont avoir d’autres largesses de la part de Bin Hammam que les enquêteurs considèrent également comme de la corruption. En effet, les enquêteurs affirment que Issa Hayatou aurait personnellement perçu 60 billets pour un montant réel de 3 800 dollars sans compter les 10 000 dollars déboursés pour régler le diner et les chambres dans lesquelles les membres du Comité Exécutif de la CAF avaient dormi. Ensuite, quelques semaines après, les trois membres de la CAF et de la FIFA seront conviés à une rencontre à Doha au Qatar où « secrètement » des pots-de-vin leurs seront donnés pour consolider leur vote.
Au final, l’on parle de 22 comptes bancaires appartenant à Issa Hayatou et répertoriés dans plusieurs pays. Les enquêtes du FBI arrivés aux Africains, membres de la FIFA, commencent à être diffusées par le Sunday Times qui, en déclassifiant une audition de Chuck Blazer parlait d’un membre de la FIFA présent lorsque le Maroc lui avait proposé des pots-de-vin pour le Mondial de 1998 et l’Afrique du Sud pour celui de 2010. Les enquêteurs ne voulant dévoiler le nom du concerné avaient déjà mis plusieurs personnes sur la piste.
Et si Interpol publiait une notice rouge
L’apothéose dans cette affaire pourrait être l’émission d’un cordon rouge avec la photo de Issa Hayatou sur le site d’Interpol. Comme avec Jack Warner qui n’a pas été arrêté à ce jour, il pourrait avoir un ralentissement dans les enquêtes du FBI si cela concernait Issa Hayatou le Président de la CAF et 1er Vice-président de la FIFA.
D’après des indiscrétions, si Jack Warner, lui, a décidé de se mettre complètement à table et promet de donner tous les documents en sa possession à la police pour que lumière soit faite ; ce qui pourrait démasquer plusieurs autres personnes insoupçonnées à la FIFA, nos sources parlent de probables démissions de l’actuel Vice-président de la FIFA et malgré l’émission de cordon rouge qui risque présenter un loi votée en 1966 par l’Assemblée et qui stipulerait qu’aucun Camerounais ne pourrait être extradé s’il arrivait qu’il soit impliqué dans des affaires judiciaires perpétrées hors du territoire camerounais.
En attendant les prochains rebondissements dans les affaires de corruption ouvertes par le FBI, soit 40 dossiers concernant de nombreuses personnes et personnalités du Football, la relève semble se preparer dans les coulisses par toutes les parties. Les uns (Camp Blatter) vouant toujours pilote dans le « noir » en installant leur poulain pour continuer la « mafia » et les autres (Camp Platini & Prince Ali) voulant installer une nouvelle dynamique à la FIFA qui permettra de maintenir tout au moins les sponsors.