En provenance de Lomé, ils ont été inspectés par les services sanitaires à l’arrivée du vol à l’aéroport de Douala.
Dimanche 17 août 2014, un aéronef en provenance de Lomé au Togo, a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Douala. 29 passagers ont débarqué de ce vol. Parmi eux, 24 camerounais et cinq étrangers qui sont des résidents au Cameroun. « Aucun de ces passagers n’était malade. Mais, comme deux de ces passagers venaient du Nigéria, deux de la Guinée Conakry et deux autres du Mali, nous avons établi une fiche individuelle de chacun des 29 passagers où nous avons leurs coordonnées et leurs numéros téléphoniques aussi bien au Cameroun que dans leur pays de résidence.
Nous leur avons également demandé l’adresse d’un parent proche au Cameroun », explique Dr Victor Kame, coordonateur du Centre régional pour la prévention et la lutte contre les épidémies (Cerple) dans la région du Littoral. Dr Victor Kame précise qu’ils ont par la suite établi une fiche de « surveillance » de ces 29 passagers. «nous les avons éduqués. Nous avons communiqué avec eux pour qu’ils comprennent l’importance de pouvoir les suivre à domicile.
Nous avons déjà appelé plus de la moitié d’entre eux», dit-il. Le coordonnateur du Cerple Littoral explique que toutes ces précautions sont prises dans l’optique de barrer la voie à la fièvre hémorragique Ebola qui fait des morts en Guinée Conakry, au Libéria, au Nigéria et en Sierra Leone. Au niveau de l’aéroport international de Douala comme partout au Cameroun, de nombreuses mesures préventives ont été mises sur pied.
On peut citer, entre autres, l’interdiction des vols ayant fait escale ou en provenance de ces pays touchés et vice- versa. « Nous avons des manifestes qui nous permettent de savoir qui à l’intérieur de cet avion vient d’un pays non en épidémie, il y a des gens qui viennent des pays en épidémie. Et quand nous savons ça, nous mettons en place un dispositif pour recevoir tous les passagers. Si ces passagers ne sont pas de nationalité camerounaise, nous ne sommes pas obligés de les recevoir », poursuit Dr Victor Kame.
Il ajoute que dans le cas où un malade est diagnostiqué à l’aéroport de Douala, il est immédiatement conduit par des agents du service sanitaire, vêtus des équipements particuliers, pour l’unique centre de prise en charge à l’hôpital Laquintinie.