Fichier électoral: Des candidats aux inscriptions pris de court
DOUALA - 03 JUIL. 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Comme le veut la loi portant code électoral, les inscriptions biométriques sur les listes électorales qui se poursuivaient encore, dans les antennes communales de la ville de Yaoundé, jusque hier matin, ont été aussitôt suspendues après la convocation du corps électoral.
Nous sommes au quartier Melen, lieu dit gendarmerie nationale, à un jet de pierre de l’entrée principale du secrétariat d’Etat à a défense (Sed), ce mardi 2 juillet 2013. Il est un peu plus de 15 heures. Le soleil reprend progressivement droit de cité, dans la ville aux sept collines, après une matinée plutôt très pluvieuse. Les embouteillages qui continuent de paralyser la circulation dans la capitale en cette fin du mois sont aussi perceptibles ici. Des hommes en tenue se bousculent à l’arrivée d’un véhicule de couleur jaune, pour se trouver une place à bord. En face, devant l’antenne communale d’Elections Cameroon (Elecam) de Yaoundé VI, une vieille banderole invitant les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales biométriques laisse tomber quelques gouttelettes d’eau. Et sur le mur, sont affichées une multitude d’annonces.
L’on y distingue une note de Léopold Florent Bessala, le chef d’agence départementale d’Elecam pour le Mfoundi invitant les citoyens en âge de voter à venir s’inscrire sur les listes électorales, en respect de la décision du directeur général des élections. Et tout à côté, la décision de ce dernier fixant la liste des bureaux de vote ainsi que des électeurs pour les sénatoriales du 14 avril dernier. Cette partie du mur réservé aux affichages est complétée par les listes des conseillers municipaux devant choisir les sénateurs dans cette circonscription électorale.
Dans la salle, les bureaux sont bondés de monde. Certains sont assis, alors que d’autres par manque de sièges se contentent de s’adosser sur le mur. Sur une table, en lieu et place du kit d’Elecam qui, il y a quelques heures encore, permettait d’inscrire les électeurs sur les listes biométriques, est disposé un by Savings Wave">ordinateur portable. C’est le tour d’un usager qui attendait dans les rangs. « Je veux m’inscrire sur les listes électorales. Je suis passé ici le matin quand vous n’aviez pas encore ouvert », sollicite-t-il d’un agent de sexe féminin. « Désolé monsieur. Le chef de l’Etat a déjà convoqué le corps électoral. Les inscriptions sont suspendues », renseigne-t-elle avec courtoisie.
Surprise !
Visiblement malheureux et surpris en même temps, l’usager sort et essaye d’informer un interlocuteur de sa déception par voie de téléphone portable, avant de vider les lieux. « J’ai dit que seuls ceux qui viennent pour le retrait de leur carte d’électeur peuvent attendre parce qu’elles sont disponibles. Mais si quelqu’un vient pour s’inscrire, il peut retourner chez lui parce que le processus est arrêté », lance le même agent à l’attention des usagers qui attendent dans les rangs. Aussitôt après la diffusion du décret portant convocation du corps électoral, le chef d’antenne communal d’Elecam de Yaoundé VI a été invité à l’agence départementale pour une réunion de stratégie.
Jusqu’à combien d’électeurs a-t-on inscrits pendant cette période intermédiaire ? Difficile de le savoir, car les agents présents ont dit n’avoir pas eu mandat de leur chef hiérarchique pour communiquer sur le sujet.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Comme le veut la loi portant code électoral, les inscriptions biométriques sur les listes électorales qui se poursuivaient encore, dans les antennes communales de la ville de Yaoundé, jusque hier matin, ont été aussitôt suspendues après la convocation du corps électoral.
Nous sommes au quartier Melen, lieu dit gendarmerie nationale, à un jet de pierre de l’entrée principale du secrétariat d’Etat à a défense (Sed), ce mardi 2 juillet 2013. Il est un peu plus de 15 heures. Le soleil reprend progressivement droit de cité, dans la ville aux sept collines, après une matinée plutôt très pluvieuse. Les embouteillages qui continuent de paralyser la circulation dans la capitale en cette fin du mois sont aussi perceptibles ici. Des hommes en tenue se bousculent à l’arrivée d’un véhicule de couleur jaune, pour se trouver une place à bord. En face, devant l’antenne communale d’Elections Cameroon (Elecam) de Yaoundé VI, une vieille banderole invitant les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales biométriques laisse tomber quelques gouttelettes d’eau. Et sur le mur, sont affichées une multitude d’annonces.
L’on y distingue une note de Léopold Florent Bessala, le chef d’agence départementale d’Elecam pour le Mfoundi invitant les citoyens en âge de voter à venir s’inscrire sur les listes électorales, en respect de la décision du directeur général des élections. Et tout à côté, la décision de ce dernier fixant la liste des bureaux de vote ainsi que des électeurs pour les sénatoriales du 14 avril dernier. Cette partie du mur réservé aux affichages est complétée par les listes des conseillers municipaux devant choisir les sénateurs dans cette circonscription électorale.
Dans la salle, les bureaux sont bondés de monde. Certains sont assis, alors que d’autres par manque de sièges se contentent de s’adosser sur le mur. Sur une table, en lieu et place du kit d’Elecam qui, il y a quelques heures encore, permettait d’inscrire les électeurs sur les listes biométriques, est disposé un by Savings Wave">ordinateur portable. C’est le tour d’un usager qui attendait dans les rangs. « Je veux m’inscrire sur les listes électorales. Je suis passé ici le matin quand vous n’aviez pas encore ouvert », sollicite-t-il d’un agent de sexe féminin. « Désolé monsieur. Le chef de l’Etat a déjà convoqué le corps électoral. Les inscriptions sont suspendues », renseigne-t-elle avec courtoisie.
Surprise !
Visiblement malheureux et surpris en même temps, l’usager sort et essaye d’informer un interlocuteur de sa déception par voie de téléphone portable, avant de vider les lieux. « J’ai dit que seuls ceux qui viennent pour le retrait de leur carte d’électeur peuvent attendre parce qu’elles sont disponibles. Mais si quelqu’un vient pour s’inscrire, il peut retourner chez lui parce que le processus est arrêté », lance le même agent à l’attention des usagers qui attendent dans les rangs. Aussitôt après la diffusion du décret portant convocation du corps électoral, le chef d’antenne communal d’Elecam de Yaoundé VI a été invité à l’agence départementale pour une réunion de stratégie.
Jusqu’à combien d’électeurs a-t-on inscrits pendant cette période intermédiaire ? Difficile de le savoir, car les agents présents ont dit n’avoir pas eu mandat de leur chef hiérarchique pour communiquer sur le sujet.