Février 2008-Février 2012: Jean-Michel Nintcheu, député SDF, lance la semaine des martyrs
DOUALA - 20 Février 2012
© David Nouwou | La Nouvelle Expression
L’événement est commémoré à compter de cette année sous la bannière de La Fondation des martyrs, lancée l’année dernière par le député Sdf du Wouri est, Jean Michel Nintcheu.Il y a quatre ans, le 25 au 29 février 2008, des milliers de jeunes camerounais étaient massivement descendus dans les rues à travers le pays
© David Nouwou | La Nouvelle Expression
L’événement est commémoré à compter de cette année sous la bannière de La Fondation des martyrs, lancée l’année dernière par le député Sdf du Wouri est, Jean Michel Nintcheu.Il y a quatre ans, le 25 au 29 février 2008, des milliers de jeunes camerounais étaient massivement descendus dans les rues à travers le pays
Il y a quatre ans, le 25 au 29 février
2008, des milliers de jeunes camerounais étaient massivement descendus
dans les rues à travers le pays pour crier leur mal-être à travers ce
qu’on a qualifié «les émeutes de la faim», causant d’énormes dégâts
matériels. Les forces de l’ordre, toutes catégories confondues,
déployées dans les villes pour les contrer, laissèrent sur le carreau
des centaines de victimes. Le bouillant député du Sdf, qui depuis lors a
pris la résolution d’en faire un événement annuel, intègre la journée
du samedi 23 février. Ce jour-là, alors qu’il avait programmé un meeting
politique au lieu dit «Carrefour Dakar» pour dénoncer le projet de
modification de la constitution par le président Biya, les forces de
l’ordre l’avaient dissuadé de tenir sa réunion. Après son départ des
lieux, des violences ont éclaté entre les policiers et quelques jeunes
qui n’avaient pas encore décidé de se retirer.
Au cours des heurts, il y eut deux morts tombés sous des balles réelles de la police. Quand deux jours plus tard les émeutes de la faim éclatent sous le prétexte d’une grève des transporteurs d’ailleurs reportée, les autorités sont convaincues que c’est la suite du meeting de Samedi organisé par le député du SDf. Cette année, le programme obtenu auprès des organisateurs prévoit, à compter de ce lundi matin une «campagne de sensibilisation, la distribution des tracts, le port des bandeaux noirs en signe de deuil et de recueillement, le dépôt d’une gerbe de fleurs, la visite de quelques familles des victimes. Et surtout le meeting suivi d’une marche prévu le 24 février au «Carrefour Dakar». Selon Jean Michel Nintcheu, une déclaration de manifestation a été déposée dans les services du Sous-préfet de Douala 3e le 17 février dernier, «contre décharge». Et il compte saisir le préfet du Wouri dès aujourd’hui pour «le rassurer du caractère strictement pacifique des manifestations». On se rappelle que l’an dernier, la commémoration coïncidait avec une période de forte tension politique liée au projet de modification de la constitution. Et les autorités de Yaoundé se montraient très frileuses devant toute initiative de l’opposition à tenir un meeting public, quel qu’en soit le motif. C‘est pourquoi le rassemblement de la Salle des fêtes d’Akwa avait été étouffé dans l’œuf, Nintcheu et ses acolytes brutalement interpelés, puis abandonnés à une vingtaine de km de Douala par les forces de l’ordre. Selon des indiscrétions, les autorités administratives ne sont pas du tout sereines à l’évocation de cette autre semaine. |
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