Fête de l’unité – Restriction des libertés.Où s’arrêtera le gouvernement dans son mépris pour l’opposition ?

Purs:Camer.beAprès avoir outrageusement minimisé le thème choisi cette année, pour la célébration de la quarante unième fête de l’unité nationale, « Armée et nation, ensemble pour relever les défis sécuritaires pour un Cameroun émergent », Béti Assomo, gouverneur de la région du Littoral, a voulu envoyer des signaux d’alarme à une certaine opposition.Place de l’Udéac ce 20 mai 2013, les militants du Purs (Peuple uni pour la rénovation sociale), n’en croient ni à leurs yeux, ni à leurs oreilles. Eux, qui ont du subir toute sorte de désagréments. Fouille systématique des hommes et des femmes, imposée par les forces de l’ordre et le personnel administratif en charge du défilé. Interdiction de chanter un quelconque air de ralliement. Appareils photos et téléphones portables confisqués etc... Apres avoir patiemment attendu, pendant près de 5 heures sous un soleil agressif, leur tour de passage, ces derniers seront brutalement repoussés par les forces de maintien de l’ordre. Selon des sources concordantes, l’ordre aurait été donné par le patron de la région, pour que passent en priorité, le Rdpc et ses alliés.

Landry Tang, Chargé des Relations publiques du Purs s’étonne, de ce que les autorités aient bouleversé l’ordre de passage, empêchant de facto, sa formation politique de défiler. « Le refus manifesté par les autorités administratives, de voir le Purs associé à cette fête de l’unité nationale, est un déni de démocratie. Puisque notre parti a rempli toutes les conditionnalités à nous exigées. Après que nous ayons pris part à toutes les réunions convoquées par le préfet du Wouri, il ya deux jours, nos militants ont participé aux répétitions, comme le prévoit la réglementation en vigueur ». Pourtant, certains acteurs de la société civile, pensent qu’il n’est pas normal que la fête du 20 mai, qui est le symbole de l’unité de tout le peuple camerounais, soit à priori interdit à certains de ses fils, qui souhaitent manifester leur amour pour la patrie ».

Le motif évoqué plus tard par les services du gouverneur, à savoir : « Le défilé fini à 13 heures » ; est d’autant plus surprenant, que la place de l’Udeac est un lieu habituel des grands rassemblements populaires. (Fête de la jeunesse, fête du travail etc.). À travers cette annone arbitraire, les pouvoirs publics montrent clairement, qu’elles peuvent entraver toute expression populaire. Car, après avoir balayé d’un revers de mains les revendications légitimes d’une certaine opposition, quant à la mise sur pied du Sénat jugé illégitime au regard des lois de la République, en méprisant les hommes et les femmes qui ont marqué leur souhait de défiler ce 20 mai 2013, sous la bannière d’une autre formation politique que le Rdpc, ou ses alliés, le gouvernement semble s’évertuer à tout mettre en œuvre pour contrarier ladite unité nationale.

Vu sous ce prisme, on serait fondé de croire que les autorités ont trouvé une formule plus subtile, pour « interdire de s’opposer », à tous ceux qui oseraient contester tout, ou une partie de la politique menée par le pouvoir en place. Ainsi donc, au regard des exactions perpétrées par l’armée sur les civils pendant la quarante unième fête, de l’unité nationale, célébrée ce 20 mai dans la cité économique, on est en droit de se demander, si le thème choisi cette année : « Armée et nation, ensemble pour relever les défis sécuritaires pour un Cameroun émergent », n’est pas simplement une frappe de bouche.

© Correspondance : Flore Honga


22/05/2013
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