Félix Eyenga Ezane : La fonction publique, pourquoi pas ?
Félix Eyenga Ezane : La fonction publique, pourquoi pas ?
Ce jeune élève de 20 ans est candidat au poste de cadres techniques dernière catégorie.
Le
jeune Félix Eyenga Ezane fait partie des centaines d'élèves des lycées
et collèges de la ville d'Ebolowa ayant choisi de tenter leur chance
dans la fonction publique via le recrutement massif de 25.000 jeunes
dont le dépôt des dossiers est effectif depuis lundi, 14 mars 2011. Cet
élève de la classe de Terminale C au lycée rural d'Ebolowa que l'on peut
facilement identifier à son uniforme de couleur grise aura passé cette
journée de jeudi à écumer les administrations compétentes en la matière.
"Je ne voulais pas perdre du temps sur les détails. J'ai d'abord pris
la peine d'étudier le processus d'établissement du dossier avant de me
lancer dans la bataille. A présent, il ne me reste plus que le dépôt qui
interviendra au plus tard lundi prochain", assure-t-il, le sourire en
coin.
A 20 ans, ce fils du village Ondondo et du ressort de
l'arrondissement de Mengong sur la route Ebolowa Yaoundé reste et
demeure un passionné des sciences bien que partagé entre les longues
études et le monde de l'emploi. L'actuel recrutement ne laissant
personne indifférent, il a tenu à présenter sa candidature en qualité de
cadre technique dernière catégorie. "Ce n'est pas tous les jours que la
fonction publique tend la main aux Camerounais sans leur demander de
passer par la voie de concours. Pour moi cette opportunité est unique.
Surtout que les modalités de recrutement sont à la portée de tous",
argue-t-il.
Félix Eyenga qui est également un mordu du micro. A
cet effet, il fait partie des ténors en matière d'animation des tranches
d'antenne réservées aux élèves et autres journalistes en herbe à la
Radio Comuunautaire de Développement de la Mvila (Rcdm). Même s'il
reconnaît qu'il n'est pas dans son élément devant le micro, son rêve
d'enfance a toujours été de faire carrière dans le plus beau métier du
monde où ses mentors se comptent en nombre croissant.
"Je suis tout
le temps frustré par mes camarades qui ne cessent de me rappeler que le
journalisme n'est pas mon affaire, pourtant, je reçois tout le temps les
compliments des responsables de la radio", poursuit-il.
Il a
d'ailleurs choisi depuis trois mois de renforcer son anglais au centre
linguistique bilingue d'Ebolowa quand il n'est pas au cyber où il passe
la majeure partie de son temps libre à surfer sur facebook. Il gère sa
toute première expérience en matière de demande d'emploi entre angoisse
et la sérénité. "Mon inquiétude réside au niveau de l'objectivité de la
commission de recrutement sur le choix des candidats dont le nombre ne
fait qu'augmenter au jour le jour. Mais cela ne m'empêche pas d'être
serein. En cas d'échec, je comprendrais simplement que ce n'était pas
mon tour et que mon profil n'a pas répondu aux critères requis", a-t-il
conclu.
Guy Roger Mvondo