FECAFOOT/MINSEP: Le bras de fer recommence
Yaounde, 27 mars 2013
© JOSEPHINE ABIALA | Correspondance
Après une période d'accalmie, les vieux démons des querelles entre le Ministère des Sports et de l'Education Physique (MINSEP) et la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) viennent de marquer leur retour. Hier mardi, les évènements survenus lors des réunions du Comité exécutif en matinée et de l'Assemblée Générale(AG) dans l'après-midi de l'instance faitière du football, l'ont confirmé. Précisément, avec la modification de l'ordre du jour par le Président de la FECAFOOT, Iva Mohammed, durant l'AG. Ce dernier a notamment ajouté un autre point en annonçant une communication spéciale. Celle-ci se trouvant être la lecture de la lettre signée du Ministre, Adoum Garoua.
Une correspondance datée du 26 mars 2013 dans laquelle, le patron des sports du Cameroun va demander de sursoir au processus électoral enclenché. Dans celle-ci, le MINSEP attire l'attention du Président de la FECAFOOT sur les incidents survenus il y a environ un mois dans les ligues régionale et départementale de Douala et Pouma. Des incidents qui, souligne le Ministre, «associés aux multiples saisines de l'autorité étatique tutélaire par divers acteurs de votre sport au sujet desdites élections, devraient aménés à réfléchir pour un aboutissement heureux de ce processus». Raisons pour Adoum Garoua de sursoir «momentanément à l'exécution du calendrier». Ceci dans l'optique de mener des consultations élargies aux fins d'un meilleur cadrage du processus engagé», précise-t-il.
Réponse du berger à la bergère. C'est à. travers une lettre que la FECAFOOT a décidé de marquer son refus à la tutelle afin de confirmer la poursuite du processus qu'elle précise avoir déjà été enclenché avec les élections prévues ce 27 mars à Mfou dans le Département de la Mefou et Afamba, Région du Centre. Mais bien avant, l'on a appris que les dirigeants du football auraient initié une lettre à la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), afin que soit appliqué l'article 13 bis de la FIFA stipulant qu'en matière d'immixtion, aucune entité extérieure ne doit se mêler de la gestion des associations.
Discordes
Alors que l'on crie victoire au niveau du bureau sortant de la FECAFOOT, dans le camp adverse, en l'occurrence du Comité Citoyen pour le Redressement du Football Camerounais (CCRFC), mis en place pour contrecarrer les actions entreprises d'lya, les stratégies se multiplient.
L'on apprendra par exemple, que c'est à la suite de nombreuses correspondances adressées aux autorités administratives camerounaises que la décision du Ministre survient. Car le 25 février dernier, le Comité Citoyen pour le Redressement du Football Camerounais (CCRFC) a adressé un courrier au MINSEP au lendemain de la suspension du processus électoral alors en cours au sein des fédérations sportives. Dans cette lettre relative aux élections à la FECAFOOT, le CCRFC attirait l'attention « sur le cas particulier du football » dont certaines dispositions fausseraient même le jeu notamment pour ce qui est de «la composition du corps électoral au sein des assemblées départementales et régionales», énoncée dans l'article 4 du statut des ligues régionales, départementales et d'arrondissement. Celle-ci qui, d'après ledit Comité, reste en total contradiction avec l'article 12 du Statut spécial des ligues régionales et départementales stipulant que: «les membres du Conseil régional, départemental et d'arrondissement sont élus pour une durée de 4 ans. Ils sont rééligibles». Mais aussi, sur l'organisation des élections sans les principaux acteurs que sont les footballeurs, dont l'on se souvient au cours de l'année 2012, les instances fédérales de la FECAFOOT avaient pris la décision de suspendre l'Association des Footballeurs du Cameroun (AFC).
Comme pour enfoncer le clou, le 15 mars dernier, c'est un autre courrier qui avait été adressé au Président de la République portant pour objet: «Dénonciation des irrégularités que comporte le processus des élections des nouveaux dirigeants de la FECAFOOT. Dans la lettre signée des anciens footballeurs que sont Roger Milla et Emmanuel Mvé Elemva, le Comité rappelait les récriminations qui avait été portées parmi lesquelles: «l'organisation des élections équitables qui permettraient l'alternance à la tête de la FECAFOOT», où était sollicité que les préalables soient pris avant le début des élections dans les régions dont la date est fixée au 25 mars 2013.
C'est donc pour être conforme à son chronogramme que la Fédération Camerounaise reste camper sur sa position en espérant l'onction de la FIFA. Déjà, malgré la signature d'une motion de soutien au Président sortant, Iya Mohammed, lors de la réunion de l' Assemblée générale qui marquait par la même occasion le retour d'un poids lourd, David Mayebi, réhabilité par le CNOSC et le Tribunal Arbitral du Sport de Lausanne (TAS), des sons de cloche divergeant bien que minimes se lèvent. C'est ainsi que l'on a eu droit à une désolidarisation de la part de vice-Président, Antoine Depadoux Essomba Eyenga. Celui-ci après une empoignade à l'extérieur dans le hall de l'hôtel avec l'un des membres de l'Assemblée général, Etienne Tamo et proche du Président lya, a annoncé sa candidature à la tête de la Fédération. Un poste convoité à la veille des élections qui s'annoncent très houleuses dans les jours à venir.
source: mutations
© JOSEPHINE ABIALA | Correspondance
Alors
qu'Adoum Garoua demande de sursoir au processus électoral dans cette
fédération, l'instance faitière confirme le début pour ce mercredi à
Mfou.
Après une période d'accalmie, les vieux démons des querelles entre le Ministère des Sports et de l'Education Physique (MINSEP) et la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) viennent de marquer leur retour. Hier mardi, les évènements survenus lors des réunions du Comité exécutif en matinée et de l'Assemblée Générale(AG) dans l'après-midi de l'instance faitière du football, l'ont confirmé. Précisément, avec la modification de l'ordre du jour par le Président de la FECAFOOT, Iva Mohammed, durant l'AG. Ce dernier a notamment ajouté un autre point en annonçant une communication spéciale. Celle-ci se trouvant être la lecture de la lettre signée du Ministre, Adoum Garoua.
Une correspondance datée du 26 mars 2013 dans laquelle, le patron des sports du Cameroun va demander de sursoir au processus électoral enclenché. Dans celle-ci, le MINSEP attire l'attention du Président de la FECAFOOT sur les incidents survenus il y a environ un mois dans les ligues régionale et départementale de Douala et Pouma. Des incidents qui, souligne le Ministre, «associés aux multiples saisines de l'autorité étatique tutélaire par divers acteurs de votre sport au sujet desdites élections, devraient aménés à réfléchir pour un aboutissement heureux de ce processus». Raisons pour Adoum Garoua de sursoir «momentanément à l'exécution du calendrier». Ceci dans l'optique de mener des consultations élargies aux fins d'un meilleur cadrage du processus engagé», précise-t-il.
Réponse du berger à la bergère. C'est à. travers une lettre que la FECAFOOT a décidé de marquer son refus à la tutelle afin de confirmer la poursuite du processus qu'elle précise avoir déjà été enclenché avec les élections prévues ce 27 mars à Mfou dans le Département de la Mefou et Afamba, Région du Centre. Mais bien avant, l'on a appris que les dirigeants du football auraient initié une lettre à la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), afin que soit appliqué l'article 13 bis de la FIFA stipulant qu'en matière d'immixtion, aucune entité extérieure ne doit se mêler de la gestion des associations.
Discordes
Alors que l'on crie victoire au niveau du bureau sortant de la FECAFOOT, dans le camp adverse, en l'occurrence du Comité Citoyen pour le Redressement du Football Camerounais (CCRFC), mis en place pour contrecarrer les actions entreprises d'lya, les stratégies se multiplient.
L'on apprendra par exemple, que c'est à la suite de nombreuses correspondances adressées aux autorités administratives camerounaises que la décision du Ministre survient. Car le 25 février dernier, le Comité Citoyen pour le Redressement du Football Camerounais (CCRFC) a adressé un courrier au MINSEP au lendemain de la suspension du processus électoral alors en cours au sein des fédérations sportives. Dans cette lettre relative aux élections à la FECAFOOT, le CCRFC attirait l'attention « sur le cas particulier du football » dont certaines dispositions fausseraient même le jeu notamment pour ce qui est de «la composition du corps électoral au sein des assemblées départementales et régionales», énoncée dans l'article 4 du statut des ligues régionales, départementales et d'arrondissement. Celle-ci qui, d'après ledit Comité, reste en total contradiction avec l'article 12 du Statut spécial des ligues régionales et départementales stipulant que: «les membres du Conseil régional, départemental et d'arrondissement sont élus pour une durée de 4 ans. Ils sont rééligibles». Mais aussi, sur l'organisation des élections sans les principaux acteurs que sont les footballeurs, dont l'on se souvient au cours de l'année 2012, les instances fédérales de la FECAFOOT avaient pris la décision de suspendre l'Association des Footballeurs du Cameroun (AFC).
Comme pour enfoncer le clou, le 15 mars dernier, c'est un autre courrier qui avait été adressé au Président de la République portant pour objet: «Dénonciation des irrégularités que comporte le processus des élections des nouveaux dirigeants de la FECAFOOT. Dans la lettre signée des anciens footballeurs que sont Roger Milla et Emmanuel Mvé Elemva, le Comité rappelait les récriminations qui avait été portées parmi lesquelles: «l'organisation des élections équitables qui permettraient l'alternance à la tête de la FECAFOOT», où était sollicité que les préalables soient pris avant le début des élections dans les régions dont la date est fixée au 25 mars 2013.
C'est donc pour être conforme à son chronogramme que la Fédération Camerounaise reste camper sur sa position en espérant l'onction de la FIFA. Déjà, malgré la signature d'une motion de soutien au Président sortant, Iya Mohammed, lors de la réunion de l' Assemblée générale qui marquait par la même occasion le retour d'un poids lourd, David Mayebi, réhabilité par le CNOSC et le Tribunal Arbitral du Sport de Lausanne (TAS), des sons de cloche divergeant bien que minimes se lèvent. C'est ainsi que l'on a eu droit à une désolidarisation de la part de vice-Président, Antoine Depadoux Essomba Eyenga. Celui-ci après une empoignade à l'extérieur dans le hall de l'hôtel avec l'un des membres de l'Assemblée général, Etienne Tamo et proche du Président lya, a annoncé sa candidature à la tête de la Fédération. Un poste convoité à la veille des élections qui s'annoncent très houleuses dans les jours à venir.
source: mutations