Le
secrétaire général du Comité de normalisation de la Fédération
camerounaise de football est dans tous les mauvais coups. Raison pour
laquelle il est aujourd’hui vomi par les corps de métiers.
Pour de nombreux spécialistes et sportifs, Tombi à Roko Sidiki est, depuis une décennie, au centre de nombreux tripatouillages à la Fecafoot. Et sa nomination intervenue en juillet 2013 comme secrétaire général du Comité de normalisation, en pleine crise électorale à la Fecafoot, a surpris plus d’un observateur, dans la mesure où il purgeait une suspension pour «insubordination notoire». Sans doute la raison pour laquelle John Begheni Ndeh, le leader de la faction du comité d’urgence et d’autres membres du bureau qui s’étaient désolidarisés de l’ancien président Iya Mohammed, ont décidé de suspendre de ses fonctions Tombi à Roko Sidiki.
Aussitôt nommé, Tombi à Roko s’est employé à démontrer à Joseph Owona (lui-même emporté par l’appétit du pouvoir) tout l’intérêt qu’il avait à retarder délibérément la relecture des textes pour aller à la 20e édition de la Coupe tenue du 12 juin au 13 juillet au Brésil.
Considéré comme le moteur de plusieurs affaires de détournements et de tripatouillages des listes, le secrétaire général du Comité de normalisation en veut à tout le monde, même aux professionnels des médias qui ont le courage de critiquer ses actions. Il en est ainsi de Bouba Ngomna, ancien journaliste à Radio Siantou, une station émettant depuis Yaoundé et aujourd’hui à Canal 2 basée à Douala dans la capitale économique, Ernest Obama journaliste à Vision 4 à Yaoundé et Théophile Awana, directeur de publication de Chrono sport ont révélé le 25 septembre 2010, que Tombi à Roko avait détourné 30.000 euros (20 millions de francs Cfa environ).
Un argent issu de l’organisation du match amical Cameroun-Italie à Monaco le 3 mars 2010, du transfert de Stéphane Mbia et de l’acquisition d’un véhicule de service. Le journaliste de Chrono sport était même allé jusqu’à affirmer que Tombi à Roko, responsable selon lui, de la plupart de transferts frauduleux de joueurs, avait surfacturé le prix de sa voiture de service, soit 35 millions de Fcfa pour emporter le surplus. Toutes ces révélations scandaleuses ont poussé l’accusé à déposer une plainte à la direction de la Police judiciaire à Yaoundé. Un procès mort-né.
C’est le 28 juillet 2009 qu’il a été nommé au poste de Sg de la Fecafoot. Une ascension aussi étonnante que fulgurante pour celui qui a commencé comme simple membre. Ensuite, il a été trésorier de la ligue régionale du Littoral, premier vice-président chargé de l’administration et des Finances et président de la ligue par intérim dans la même région et responsable de la commission des arbitres. Après un tel parcours émaillé de scandales, la candidature envisagée de Tombi à Roko à la présidence de la Fecafoot, même s’il bénéficie du soutien de Joseph Owona, serait une faute morale indéniable.