Fecafoot : Ngassa Happi veut voir les diplômes de Tombi A Roko Sidiki
Le membre du Comité de normalisation de la Fecafoot qui a la charge de la modernisation de l’administration à la Fecafoot a demandé à tous les employés de cette institution de présenter les diplômes qui ont motivé leur recrutement. Du coup, c’est la panique totale à l’immeuble siège de la Fecafoot à Tsinga.
Depuis près de dix jours, le secrétariat général de la fédération camerounaise de football est en ébullition. La faute au Prince Emmanuel Ngassa Happi, le vice-président du Comité de normalisation, en charge de la gestion et de la modernisation de l’administration de la Fecafoot. En effet, l’ancien président de l’Union de Douala des années de gloire a demandé à tous les employés de l’immeuble siège de la Fecafoot de présenter leurs diplômes et autres attestations de réussite ou de formation qui ont guidé leur recrutement dans la maison de football de Tsinga.
Les salaires mirobolants des employés de Tsinga ont donc poussé Emmanuel Ngassa Happi à fouiller dans le profil de ces compatriotes qui vivent sur le dos du football camerounais. Depuis le déclenchement de cette affaire, c’est la panique totale à Tsinga où plusieurs employés ont perdu le sommeil. Le plus embêté c’est d’ailleurs le patron de ce secrétariat général de la Fecafoot, Tombi A Roko Sidiki. Selon des sources concordantes à Tsinga, le dossier de recrutement de Tombi A Roko Sidiki qui dort dans les tiroirs à la Fecafoot ne contient que la photocopie de sa carte nationale d’identité. Il avait été recruté en son temps contre la volonté du Comité exécutif de la Fecafoot. Iya Mohammed qui cherchait quelqu’un qui lui était fidèle pour lui confier le secrétariat général de la Fecafoot n’avait pas mis l’accent sur l’aspect académique de l’« élu ». Aucun diplôme et aucune attestation de formation pour quelqu’un qui émarge tous les mois sur le compte de la Fecafoot près de deux millions de nos francs.
Selon nos sources à Tsinga, le SG qui dit avoir un MBA par correspondance aux Etats-Unis veut fabriquer une fausse attestation du diplôme de licence pour introduire dans son dossier, il aurait contacté un des membres du Comité de normalisation qui enseigne dans nos universités pour l’aider à fabriquer le sésame. Tombi A Roko Sidiki a raison d’être inquiet parce qu’Emmanuel Ngassa Happi a clairement indiqué que s’il n’a aucune qualification, il va rembourser les 5 ans de salaires qu’il a touchés à Tsinga. En plus du salaire qu’il toucherait indûment, l’actuel SG de la Fecafoot devra également s’expliquer sur plus de 75 dossiers de transferts de joueurs auxquels il est directement ou indirectement rattaché. Des transferts qu’il a effectués en utilisant un club fictif qu’il a créé dans la Ligue de la Mefou-Afamba.
Il faut tout de même signaler que Tombi A Roko Sidiki est soutenu par Joseph Owona dans cette affaire de faux transferts. Le président du Comité de normalisation ne souhaite pas que son collègue du Comité réveille cette affaire de faux transferts qui peut ébranler plusieurs personnes dans le milieu du football parce que c’est une chaine qui s’étend jusqu’à certains présidents de clubs.
Il faut croire que le cas de Tombi A Roko Sidiki n’est pas unique car plusieurs personnes qui travaillent à Tsinga ont été recrutés simplement sur la base de leurs affinités avec des responsables de la maison. Quelques-uns peuvent quand même se gargariser d’avoir un petit parchemin. Dans ce registre on cite le Directeur administratif et financier, Henri Emmanuel Epacka qui est titulaire d’un BTS, Jean Jacques Mouandjo de la cellule de communication qui a un diplôme de l’ESSTIC, Eugene Patrick Ebodé Tsanga, le patron de la cellule juridique qui a un diplôme en droit, Sali Issa qui est maitre adjoint d’EPS et Joseph Edgard Diboko qui a un baccalauréat G2. Le cas de Faustin Blaise Mbida présenté comme le « nègre » de service de Tombi A Roko est un peu spécial. C’est un fonctionnaire, conseiller de jeunesse et d’animation au ministère de la Jeunesse mais il travaille depuis près de deux ans à Tsinga alors que son recrutement n’avait pas été accepté par le Comité exécutif de la Fecafoot, malgré l’insistance et le lobbying de Tombi à Roko Sidiki. Ce dernier l’a malgré tout gardé à ses côtés et lui donne quand même 800.000 F CFA tous les 30 jours.
Prince Emmanuel Ngassa Happi veut donc élucider toutes ces affaires de copinage qui plombent le bon fonctionnement du secrétariat général de la Fecafoot. La tâche ne sera pas facile puisque Joseph Owona, le normalisateur en chef de la Fecafoot qui a toujours refusé de faire l’audit à Tsinga, n’est pas prêt à voir Tombi A Roko Sidiki en difficulté parce que ce dernier a été coopératif en lui montrant comment on peut facilement se faire de l’argent dans le foot.
Joël Atanga à Yaoundé