Fécafoot: Milla, Emedec, Mayebi et Tsemo radiés
YAOUNDÉ - 18 Mai 2012
© Priscille G. Moadougou | Mutations
Ces trois membres de la Fecafoot paient le prix de leur insubordination caractérisée.
Depuis mercredi dernier, 16 mai 2012, Albert Roger Milla n’est plus président d’honneur de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). L’assemblée générale, lors de ses assises, a juste entériné la décision prise la veille, mardi 15 mai, par le Comité exécutif de l’instance faitière du football camerounais. C’est donc avec l’onction de ce qui est au-dessus de tout et de tous, à savoir l’assemblée générale, que l’ambassadeur itinérant n’est plus membre du Comité exécutif. Avec cette révocation, on assiste à la fin d’un feuilleton, qui avait commencé il y a plusieurs mois entre Albert Roger Milla et les dirigeants de la Fécafoot, particulièrement son président, Iya Mohamed.
En dehors d’Albert Roger Milla, d’autres membres de la Fécafoot ont été radiés à l’issue de la tenue de deux de ses plus grandes instances que sont le Comité exécutif et l’assemblée générale. Encore que, pour ceux-ci, après la réunion du comité exécutif des 6 et 7 janvier dernier, le contraire aurait surpris. Ainsi, David Mayebi est «révoqué de toute activité au sein de la Fécafoot avec effet immédiat pour insubordination caractérisée et propos injurieux à l’encontre de la Fécafoot, de son président et de ses dirigeants». En outre, l’Association des Footballeurs du Cameroun (Afc), dont il était le président «est exclue pour violations graves et répétées de ses obligations prévues». Entre temps, l’Afc s’est mué en Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc).
En outre, Charles Emedec, Serge Tsemo et Roger Kamwa sont révoqués de toute activité au sein de la Fécafoot avec effet immédiat pour malversations financières dans le cadre de l’acquisition de l’immeuble siège de la Ligue régionale de football de l’Ouest. Serait-ce donc la seule ligue à connaître cette situation ? Il y a quelques mois, les responsables de cette même ligue de l’Ouest avaient été radiés des activités de la Fécafoot. Ce qui avait occasionné l’organisation d’élection et l’arrivée à la tête de celle-ci de Joseph Feutcheu, un proche des actuels dirigeants de la Fécafoot.
Crise
La décision de se séparer de ces trois personnes ne serait-elle pas la manifestation d’une crise ouverte, qui existe dans le leadership de cette association sportive ? Ne fragilise-t-elle pas encore plus le fonctionnement de cette association ? Ceux qui dénoncent la gestion de la structure ne seront-ils pas confortés dans cette idée ? Loin d’être des anonymes, il s’agissait surtout des membres du Comité exécutif de la Fécafoot, l’instance décisionnelle de cette structure. De surcroît, David Mayebi et Charles Emedec étaient des vice-présidents.
Depuis plusieurs mois, Albert Roger Milla ne cachait pas ses prises de position et dénonçait la mauvaise gestion de la Fécafoot. Puis, il est monté d’un cran en étant l’un des fondateurs du comité citoyen pour le redressement du football camerounais. C’est probablement en franchissant ce pas que la Fécafoot a préféré rompre avec l’une des icônes du football mondial. A contrario, cette radiation effective ne va-t-elle pas amener Albert Roger Milla à être plus offensif ? Même si Roger Milla est injoignable, parce que hors réseau, dans son entourage, on soutient que cette décision l’a amusé. D’autant plus que se sont les plus hautes instances du football, qui l’avaient supplié, à genoux, d’occuper ce siège de président d’honneur.
Alors que la Fécafoot avait décidé de sanctionner le capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o Fils, en tant que président de la défunte Afc, David Mayebi avait pris faits et causes pour l’international, refusant ainsi d’épouser le point de vue de la Fécafoot, dont il était pourtant l’un des membres influents.
Renouvellement
A moins d’un an du renouvellement des organes dirigeants de la Fécafoot, le départ de ces personnalités pourrait ne pas être considéré comme étant le fruit du hasard. Toutefois, c’est dans cette ambiance que les membres de l’assemblée générale ont écrit une lettre de soutien au président Iya Mohamed. Ils ont notamment souligné tous ses faits d’armes, notamment la construction d’un siège futuriste et des stades de football, les employés régulièrement payés, non sans relever la santé financière reluisante de la Fécafoot. En parcourant ce texte, on a mot pour mot, les arguments utilisés par les membres du collectif républicain pour le football camerounais. Qui est le contrepoids du comité citoyen pour le redressement du football camerounais.
Par ailleurs, lors de la réunion du comité exécutif, l’annulation des championnats nationaux U-15 et U-17 pour la saison 2011-2012 a été confirmée. C’est à la suite d’une analyse des résultats de radiologie du poignet gauche présentés par la commission de football des jeunes et celle relative à la médecine sportive. Et a décidé : «à compter de la saison 2012/2013, tout candidat à une licence fédérale de football jeune, devra présenter les résultats de radio du poignet gauche effectué à ses frais dans un cabinet médical agrée par la Fécafoot et attestant l’âge déclaré. Seule l’attestation de détermination de l’âge osseux sera prise en considération pour l’établissement de la licence des catégories U-15, U-17 et U-20.»
Le budget de l’exercice 2012 est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 2, 698 316 400 milliards de Fcfa. Bien avant, le comité exécutif a reçu le quitus en ce qui concerne la gestion des comptes de l’exercice 2011. Certaines dispositions ont été adoptées, celles relatives notamment aux statuts de la Fécafoot tel que recommandé par la Fédération internationale de football (Fifa) et la Confédération africaine de football (Caf). Idem en ce qui concerne le code électoral, comme le veut la Fifa. Les autres modifications ont concerné les règlements généraux et le code disciplinaire.
© Priscille G. Moadougou | Mutations
Ces trois membres de la Fecafoot paient le prix de leur insubordination caractérisée.
Depuis mercredi dernier, 16 mai 2012, Albert Roger Milla n’est plus président d’honneur de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). L’assemblée générale, lors de ses assises, a juste entériné la décision prise la veille, mardi 15 mai, par le Comité exécutif de l’instance faitière du football camerounais. C’est donc avec l’onction de ce qui est au-dessus de tout et de tous, à savoir l’assemblée générale, que l’ambassadeur itinérant n’est plus membre du Comité exécutif. Avec cette révocation, on assiste à la fin d’un feuilleton, qui avait commencé il y a plusieurs mois entre Albert Roger Milla et les dirigeants de la Fécafoot, particulièrement son président, Iya Mohamed.
En dehors d’Albert Roger Milla, d’autres membres de la Fécafoot ont été radiés à l’issue de la tenue de deux de ses plus grandes instances que sont le Comité exécutif et l’assemblée générale. Encore que, pour ceux-ci, après la réunion du comité exécutif des 6 et 7 janvier dernier, le contraire aurait surpris. Ainsi, David Mayebi est «révoqué de toute activité au sein de la Fécafoot avec effet immédiat pour insubordination caractérisée et propos injurieux à l’encontre de la Fécafoot, de son président et de ses dirigeants». En outre, l’Association des Footballeurs du Cameroun (Afc), dont il était le président «est exclue pour violations graves et répétées de ses obligations prévues». Entre temps, l’Afc s’est mué en Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc).
En outre, Charles Emedec, Serge Tsemo et Roger Kamwa sont révoqués de toute activité au sein de la Fécafoot avec effet immédiat pour malversations financières dans le cadre de l’acquisition de l’immeuble siège de la Ligue régionale de football de l’Ouest. Serait-ce donc la seule ligue à connaître cette situation ? Il y a quelques mois, les responsables de cette même ligue de l’Ouest avaient été radiés des activités de la Fécafoot. Ce qui avait occasionné l’organisation d’élection et l’arrivée à la tête de celle-ci de Joseph Feutcheu, un proche des actuels dirigeants de la Fécafoot.
Crise
La décision de se séparer de ces trois personnes ne serait-elle pas la manifestation d’une crise ouverte, qui existe dans le leadership de cette association sportive ? Ne fragilise-t-elle pas encore plus le fonctionnement de cette association ? Ceux qui dénoncent la gestion de la structure ne seront-ils pas confortés dans cette idée ? Loin d’être des anonymes, il s’agissait surtout des membres du Comité exécutif de la Fécafoot, l’instance décisionnelle de cette structure. De surcroît, David Mayebi et Charles Emedec étaient des vice-présidents.
Depuis plusieurs mois, Albert Roger Milla ne cachait pas ses prises de position et dénonçait la mauvaise gestion de la Fécafoot. Puis, il est monté d’un cran en étant l’un des fondateurs du comité citoyen pour le redressement du football camerounais. C’est probablement en franchissant ce pas que la Fécafoot a préféré rompre avec l’une des icônes du football mondial. A contrario, cette radiation effective ne va-t-elle pas amener Albert Roger Milla à être plus offensif ? Même si Roger Milla est injoignable, parce que hors réseau, dans son entourage, on soutient que cette décision l’a amusé. D’autant plus que se sont les plus hautes instances du football, qui l’avaient supplié, à genoux, d’occuper ce siège de président d’honneur.
Alors que la Fécafoot avait décidé de sanctionner le capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o Fils, en tant que président de la défunte Afc, David Mayebi avait pris faits et causes pour l’international, refusant ainsi d’épouser le point de vue de la Fécafoot, dont il était pourtant l’un des membres influents.
Renouvellement
A moins d’un an du renouvellement des organes dirigeants de la Fécafoot, le départ de ces personnalités pourrait ne pas être considéré comme étant le fruit du hasard. Toutefois, c’est dans cette ambiance que les membres de l’assemblée générale ont écrit une lettre de soutien au président Iya Mohamed. Ils ont notamment souligné tous ses faits d’armes, notamment la construction d’un siège futuriste et des stades de football, les employés régulièrement payés, non sans relever la santé financière reluisante de la Fécafoot. En parcourant ce texte, on a mot pour mot, les arguments utilisés par les membres du collectif républicain pour le football camerounais. Qui est le contrepoids du comité citoyen pour le redressement du football camerounais.
Par ailleurs, lors de la réunion du comité exécutif, l’annulation des championnats nationaux U-15 et U-17 pour la saison 2011-2012 a été confirmée. C’est à la suite d’une analyse des résultats de radiologie du poignet gauche présentés par la commission de football des jeunes et celle relative à la médecine sportive. Et a décidé : «à compter de la saison 2012/2013, tout candidat à une licence fédérale de football jeune, devra présenter les résultats de radio du poignet gauche effectué à ses frais dans un cabinet médical agrée par la Fécafoot et attestant l’âge déclaré. Seule l’attestation de détermination de l’âge osseux sera prise en considération pour l’établissement de la licence des catégories U-15, U-17 et U-20.»
Le budget de l’exercice 2012 est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 2, 698 316 400 milliards de Fcfa. Bien avant, le comité exécutif a reçu le quitus en ce qui concerne la gestion des comptes de l’exercice 2011. Certaines dispositions ont été adoptées, celles relatives notamment aux statuts de la Fécafoot tel que recommandé par la Fédération internationale de football (Fifa) et la Confédération africaine de football (Caf). Idem en ce qui concerne le code électoral, comme le veut la Fifa. Les autres modifications ont concerné les règlements généraux et le code disciplinaire.