Cinq jours seulement après l’installation de cet organe, Pr Joseph Owona a créé trois commissions spécialisées et en a nommé les membres. Il s’agit d’une Commission chargée de l’amélioration de la gestion courante de la Fécafoot, d’une commission chargée du processus électoral de la Fécafoot et d’une commission chargée du processus de révision des textes de la Fécafoot.
Le temps de la normalisation ! Pas de répit pour l’équipe que dirige le Professeur Joseph Owona. Après avoir créé un Comité de gestion provisoire à la Ligue de football professionnelle du Cameroun jeudi 25 juillet dernier, le nouveau patron du football camerounais - du moins, pour les huit mois à venir - est passé à la vitesse supérieure.
L’ancien ministre de la jeunesse et des sports a procédé le lendemain, à la signature de trois importants textes permettant nommément la création des structures de la gestion quotidienne de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), de la révision des textes et du processus électoral. Des documents qui vont désormais servir de boussole dans l’étape transitoire à la fédé. Ainsi, la Commission de révision des textes pilotée par le Pr Adolphe Minkoa She aura pour mission « d’examiner le cadre institutionnel de la Fécafoot et de ses ligues et d’y apporter les modifications qu’elle juge nécessaires ». De manière concrète, elle sera chargée de la relecture des textes de la Fécafoot et de ses ligues ; de l’élaboration en tant que de besoin des projets de modification des textes et de l’élaboration de tout projet nécessaire au bon fonctionnement de la Fécafoot.
La deuxième Commission non moins importante, est celle chargée du processus électoral. Elle a pour missions de « préparer et d’organiser l’élection du Président et des membres du Comité exécutif de la Fécafoot ainsi que l’élection des présidents et des membres des conseils, des ligues régionales, départementales et d’arrondissements ». A ce titre, la Commission que dirige Pr James Mouanguè Kobila aura pour rôle de centraliser et de diffuser les informations liées à l’organisation des élections ; assurer la liaison entre les intervenants aux élections et le Comité de normalisation ; rédiger des rapports sur l’état d’avancement des préparatifs des élections et élaborer les comptes-rendus quotidiens du déroulement des élections. La Commission chargée de l’amélioration de la gestion courante quant à elle, a pour mission de « faire des propositions d’amélioration de la gestion des affaires courantes de la Fécafoot ». A ce titre, elle est chargée entres autres, de présenter un rapport diagnostic, proposer des recommandations d’amélioration de la gestion, prévoir des statuts, réorganiser des élections, et s’assurer de la « réconciliation multidimensionnelle ». C’est dire que Emmanuel Ngassa Happi qui en est le président et son vice, Pascal Baylon Owona auront visiblement du grain à moudre.
Pour que nul n’en ignore, le Professeur Joseph Owona rappelle à ses collaborateurs que les fonctions de membres sont gratuites mais que ceux-ci peuvent bénéficier des indemnités dont le montant et les modalités de paiement sont fixées par décision du président du Comité de normalisation. Les « éboueurs » chargés de « nettoyer » la Fécafoot de ses souillures, sont donc désormais à pied d’œuvre. Le peuple, lui, jadis agressé par les informations alarmantes venant de toute part, attend de juger le maçon au pied du mur. Le cahier de charges du Comité de normalisation est clair : « gérer les affaires courantes de la Fécafoot, procéder à la révision des statuts de la Fécafoot et organiser les élections des nouveaux dirigeants en conformité avec les nouveaux textes le 31 mars 2014 au plus tard», comme le rappelle le texte nommant les membres dudit Comité.
En somme, on attend des commissions mises sur pied par Massayo qu’elles puissent juguler une fois pour toutes, l’embarrassant problème des textes dénoncés par une bonne partie des candidats aux différentes élections à la Fécafoot. Mais au-delà, l’éminent juriste et ses collaborateurs ont également la lourde mission de réconcilier les acteurs du football camerounais, aujourd’hui non plus simplement des adversaires, mais des ennemis, retranchés dans des clans. C’est dire que le plus dur vient de commencer.