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Joseph Antoine Bell

Photo: (c) CIN Screen Capture

Ainsi en a décidé hier, la Commission électorale. «Aucune des 13 personnalités de sa liste n’est déléguée à l’Assemblée générale de la Fecafoot. En outre, Bell Joseph Antoine n’a pas pu produire son extrait de casier judiciaire et aucune lettre de parrainage» explique Joseph Owona président de la Commission électorale. S’il est évident que le postulant n’a pas pu produire une liste de 17 membres et au moins huit parrainages comme exigent les conditions d’éligibilité, Joseph Antoine Bell pense cependant que la déclaration de Joseph Owona sur l’absence dans son dossier d’un bulletin numéro 3 de l’extrait de casier judiciaire est une affirmation mensongère. L’ex président général d’AS Babimbé, menace d’ailleurs de traîner devant les tribunaux, la Commission électorale. L’on se retrouve donc dans un scénario où c’est sa parole contre celle de Joseph Owona. En attendant un éventuel rebondissement dans ce cas précis, le verdict rendu par la Commission électorale alimente les débats au sein des amateurs de football.

Une certaine opinion laisse croire que Bell Joseph Antoine est incapable de produire un extrait de casier judiciaire parce qu’une légende raconte qu’il avait été condamné durant sa jeunesse à une peine d’emprisonnement ferme à la suite d’un écart de conduite. «Je suis quand même surpris qu'un Chef de village dont l'un des éléments du dossier est le bulletin Numéro 3 , un candidat à la municipale dont le dossier exige le même document ait des difficultés pour l'avoir. Juste pour dire deux choses. Bell n'a jamais été condamné et il a bel et bien inséré ce document dans son dossier à la Fecafoot. Si son dossier n'est pas complet pour d'autres raisons, On doit le rejeter. Mais verser dans la manipulation ou la subir est un tort » a réagi le journaliste émérite Martin Camus Mimb.

«J'espère que tu ne veux pas nous faire croire que cette pièce a été soustraite à la Fecafoot. Ce qui est invraisemblable selon moi. Bell qui est si loquace en d autres moments a ainsi l'occasion de confondre le Professeur Joseph Owona. Maintenant il doit confondre les autres camerounais sur sa (prétendue) condamnation. D'où part l'information sur sa condamnation? A supposer qu'il n'ait pas été condamné, une personne qui a été citée (je ne parle pas d'implication comme tu dis qu'il n'a pas été condamné) dans une affaire de ce type là, peut-elle être dirigeante?    La balle est dans son camp. C'est si simple non, Martin au delà du fait que Bell attend d'être nommé à la tête de la fédération » a répliqué Bello un autre confrère.

Avec une pointe d’humour, Boh Herbert, l’ex journaliste de la Crtv tacle l’ancienne gloire des Lions indomptables: « Bell se protège en se gardant de produire l'extrait de casier judiciaire. Comment fournir un document qui permet de qualifier les candidats tout en sachant que dans votre cas, le document permettra de vous disqualifier ? Bell est tout sauf fou ou idiot. Peut être qu'il fournira le certificat de perte de l'extrait de casier judiciaire. Le passé finit toujours par vous rattraper, non ? » Boh Herbert. 

Tel un pédagogue, le Communicateur Rodrigue Suffo est sorti de sa réserve pour ramener la balle au centre: «Bello, Boh, chers tous, il existe dans le droit pénal camerounais (article 70) des dispositions organisant la réhabilitation, c'est à dire l'effacement des condamnations et peines prononcées contre les citoyens après l'écoulement d'une période. Passé 15 ans par exemple, toute personne qui a été condamnée à une peine d'emprisonnement ferme ne dépassant pas deux ans, est réhabilitée de droit, sans même en faire la demande. Cet effacement des peines est automatiquement reportée sur son casier judiciaire. En conclusion, je ne vois pas la raison pour laquelle un candidat à la présidence de la Fecafoot aurait peur de présenter son extrait de casier judiciaire. A moins que ce ne soit uniquement pour bloquer le processus électoral».

Adeline Atangana, Cameroon-Info.Net