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Il y a deux jours, lundi dernier, le président du comité de normalisation de la Fécafoot a saisi le Tribunal arbitral du Sport pour demander les motivations de la décision rendue jeudi dernier et qui déboutait la Fécafoot dans ses appels contre Abdouraman Hamadou et Essomba Eyenga.

S’adressant à William Sternheimer, conseiller responsable arbitrage au TAS, Joseph Owona écrit en ces termes : « Monsieur, nous accusons réceptions des dispositifs de sentences arbitrales rendues par les formations arbitrales en charge des procédures sus mentionnées (Contre Abdouraman et contre Essomba Eyenga). Y faisant suite, nous vous saurions gré des dispositions qu’il vous plaira de prendre à l’effet de nous faire tenir dans les meilleurs délais, les motifs desdites sentences, afin de nous permettre de les comprendre pour les suites des procédures ».
Si cette lettre peut apparaître normale après un verdict à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du CNOSC ou après une décision d’une commission de recours, produire un courrier pareil au tribunal arbitral du Sport, connaissant les procédures qui ont cours à ce niveau, c’est proprement irresponsable. Joseph Owona évoque clairement « les suites des procédures », comme s’il avait réellement l’intention d’intenter une autre action, malgré le code de procédure du TAS dont il s’est sans doute imprégné mais qu’il veut désespérément fouler au pied.
Quoi qu’il en soit, l’on semble avoir perdu tout sens du Droit à la Fécafoot et les attitudes des uns et des autres interpellent sérieusement. Entre la volonté de faire appel auprès du Tribunal fédéral suisse, la non application de la sentence du TAS avec la bénédiction improbable de la Fifa et faire profil as en attendant la position de l’Etat du Cameroun, les positions au siège de la Fécafoot sont multiples. On ne perd rien à attendre.
René Mouandjo