Parmi
les critiques portées par les détracteurs contre le haut commis de
l’Etat, figurent le «gaspillage» des ressources financières et une
«lenteur» observée dans le processus de réécriture des textes organiques
de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Qui en veut au Pr Joseph Owona ? La question est d’actualité. En effet, samedi dernier, sur les ondes d’une radio privée émettant depuis Yaoundé, l’éminent universitaire a été accusé de s’être octroyé un salaire «colossal» mensuel de 4 millions de Fcfa, en sus des 500000 Fcfa représentants des frais de missions journaliers à l’étranger. Sans oublier les frais de téléphone jugés également exorbitants. A côté du traitement du président du Comité de normalisation de la Feacfoot, les autres membres du bureau percevraient aussi des salaires allant de 3 millions de Fcfa pour le premier vice-président et 2 millions pour les autres membres. Il leur est en même temps reproché d’avoir effectué des missions dans certains pays où des équipes camerounaises étaient engagées en compétition internationale.
Des responsables du Comité de normalisation en mission à l’étranger ? Quoi de plus normale. Les textes de la Fédération internationale de football association (Fifa) et de la Confédération africaine de football (Caf) sont clairs. Ils stipulent que seule la Fecafoot reste la seule institution habilitée à traiter avec les instances internationales. La présence des représentants du ministère des Sports et de l’Education physique ne serait que de pure formalité.
Les observateurs et spécialistes du football n’ont pas tord lorsqu’ils affirment que «la Fédération camerounaise de football est un panier crabes». Vouloir salir le Pr Joseph Owona est une aberration aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale. Ce haut commis de l’Etat est considéré au sein de la classe politique camerounaise comme un homme intègre et rigoureux.
Entré au gouvernement en 1986, Joseph Owona, né en 1945, a occupé les portefeuilles de l'Education nationale, de la Santé publique, de la Jeunesse et des Sports, du Contrôle supérieur de l'Etat, de l'Enseignement supérieur et le Secrétariat général de la présidence de la République jusqu’à sa sortie en 2004.
A la tête du comité de normalisation, il sera chargé de «réviser les statuts de la Fecafoot et d'organiser de nouvelles élections au plus tard le 31 mars 2014 tout en gérant les affaires courantes», selon le mandat à lui confié en juillet par la Fifa. Cette nouvelle structure agira en tant qu’organe électoral, et ses décisions seront définitives et contraignantes. En outre, ses membres ne seront éligibles à aucun poste ouvert.