Le
chef de l’Etat a rappelé à ses jeunes compatriotes quelques « faits
d’armes » en leur faveur en 2011. Il est resté évasif sur ce qui les
attend en 2012.Le président de la République du Cameroun, Paul Biya,
s’est adressé à la jeunesse de son pays, dans son traditionnel discours
du 10 février,
à l’occasion de la fête de la jeunesse qui
se célèbre chaque année le 11 février. Cette fois encore, comme cela est
déjà arrivé, il a lu son discours à partir de l’étranger où il s’est
rendu quelques jours auparavant pour un «court séjour privé». Des
informations indiquent qu’il est à Genève en Suisse, un pays qu’il
affectionne particulièrement et qui est sa principale destination en
Europe depuis qu’il est à la tête de son pays il y a trente ans. Pour
ceux qui croient aux symboles comme les africains, comment un chef peut
efficacement galvaniser ses troupes en choisissant de leur parler, à une
occasion solennelle depuis une retraite où il a volontairement pris ses
congés ? Quel sérieux accorder à une telle adresse ?
D’aucuns vont rétorquer que dans le fond, que le chef de l’Etat qui
vient d’être reconduit pour un autre mandat à la tête de son pays à
l’issue de l’élection présidentielle du 9 octobre 2011, s’adresse à ses
jeunes compatriotes à partir de Yaoundé ou d’ailleurs, ne change rien
dans les termes de son message. Certes. Quand il leur dit notamment : «il ne m’est pas possible ici
d’exposer en détail ce que font les pouvoirs publics
pour l’éducation, mais, pour fixer les idées, je tiens à dresser
un tableau général de l’action des ministères compétents en la
matière. Vous verrez que les chiffres parlent d’eux-mêmes». Et il dresse le tableau : «pour
l’éducation de base, en 2011, 700 nouveaux établissements primaires et
maternels ont été créés ou réhabilités. Des centaines de salles de
classe et de locaux administratifs ont été construits et équipés,
permettant un plus large accès à l’école pour des milliers d’élèves.
S’agissant de l’amélioration de la qualité de
l’enseignement, des efforts sensibles ont été faits aux plans de la
pédagogie et du recrutement du personnel qualifié». Et de poursuivre : «l’an
dernier, près de 7500 enseignants ont été recrutés dans le cadre de
la contractualisation, 500 professeurs d’ENIEG ont pris leur service et
2200 nouvelles recrues intégrées dans la fonction publique éducative au
titre de l’opération 25000 jeunes diplômés.
Des dispositions ont également été prises pour
assurer l’application de la gratuité dans l’enseignement primaire
public. Le Ministère a par ailleurs bénéficié de nombreux appuis de
la part d’organismes nationaux ou internationaux, notamment la
Fondation Chantal BIYA, la Banque Islamique de Développement,
l’Agence Française de Développement, le Programme Alimentaire Mondial et
Plan Cameroun. Au niveau des enseignements secondaires, les
chiffres sont également éloquents. En 2011, 670 classes ont été
construites ainsi que des dizaines d’ateliers, de locaux multimédia, de
postes de travaux pratiques et informatiques et de bureaux dans les
établissements techniques et d’enseignement général. Plus de
13.000 enseignants ont été recrutés dont 3500 au titre de
l’opération 25000 jeunes diplômés, déjà citée. 185 nouveaux
établissements, dont 66 CETIC et 119 CES ont pu ainsi être ouverts.
Parallèlement, 700 millions de francs ont été versés à
l’enseignement secondaire privé. Pour la même période, un effort
particulier a été fait pour l’amélioration de la qualité de
l’enseignement. Dans l’enseignement technique, 21 nouvelles
spécialités ont été introduites et plusieurs conventions de
partenariat ont été signées avec le secteur productif.
S’agissant de l’enseignement secondaire général, l’enseignement des
technologies de l’information et de la communication ainsi que
l’informatique ont été mis au programme à tous les niveaux,
cette dernière devant figurer aux épreuves des examens dès 2012 ». Voilà ce qu’il leur rappelle ou qu’il porte à la connaissance de ceux qui ne le savaient pas.
Mais en attendant le 10 février prochain 2013 pour un nouveau discours,
le président de la république ne dit pas concrètement à ses jeunes
compatriotes ce qu’il leur promet pour l’année à venir. Bien sûr qu’il
peut encore leur faire des surprises. Comme cette opération de
recrutement de 25 000 jeunes dans la fonction publique. Mais les jeunes
camerounais ne peuvent contribuer au développement de leur pays comme,
c’est le souhait de Paul Biya lui-même, qu’à travers la fonction
publique ? Il faut d’ailleurs rappeler fort opportunément que les
informations quasi officielles aujourd’hui indiquent que près de 5000
mille recrues de la dernière opération des 25 000 sont toujours
attendues à l’appel. D’autres qui ont même déjà signé leur contrat
continuent à vaquer à leurs occupations à travers le pays, bien qu’ils
soient déjà affectés dans différentes administrations. Pour l’éducation
de base, en 2011, 700 nouveaux établissements primaires et maternels
ont été créés ou réhabilités. Des centaines de salles de classe et de
locaux administratifs ont été construits et équipés, permettant un plus
large accès à l’école pour des milliers d’élèves.
S’agissant de l’amélioration de la qualité de l’enseignement,
des efforts sensibles ont été faits aux plans de la pédagogie et du
recrutement du personnel qualifié.
L’an dernier, près de 7500 enseignants ont été recrutés dans le cadre
de la contractualisation, 500 professeurs d’ENIEG ont pris leur service
et 2200 nouvelles recrues intégrées dans la fonction publique éducative
au titre de l’opération 25000 jeunes diplômés.
Des dispositions ont également été prises pour assurer
l’application de la gratuité dans l’enseignement primaire public. Le
Ministère a par ailleurs bénéficié de nombreux appuis de la part
d’organismes nationaux ou internationaux, notamment la Fondation
Chantal BIYA, la Banque Islamique de Développement, l’Agence
Française de Développement, le Programme Alimentaire Mondial et Plan
Cameroun.
Au niveau des enseignements secondaires, les chiffres sont également éloquents.
En 2011, 670 classes ont été construites ainsi que des dizaines
d’ateliers, de locaux multimédia, de postes de travaux pratiques et
informatiques et de bureaux dans les établissements techniques et
d’enseignement général. Plus de 13.000 enseignants ont été
recrutés dont 3500 au titre de l’opération 25000 jeunes
diplômés, déjà citée. 185 nouveaux établissements, dont 66 CETIC et 119
CES ont pu ainsi être ouverts. Parallèlement, 700 millions de
francs ont été versés à l’enseignement secondaire privé.
Pour la même période, un effort particulier a été fait pour
l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Dans l’enseignement
technique, 21 nouvelles spécialités ont été introduites et
plusieurs conventions de partenariat ont été signées avec le
secteur productif. S’agissant de l’enseignement secondaire
général, l’enseignement des technologies de l’information et de la
communication ainsi que l’informatique ont été mis au programme
à tous les niveaux, cette dernière devant figurer aux épreuves des
examens dès 2012.
Si l’on prend l’opération des 25000 jeunes, des informations indiquent
que quelques 5000 manquent à l’appel. Sans compter que des centaines
d’autres qui ont bien signé leur lettre d’engagement, continuent de
vaquer à leurs occupations. Il faut bien décrypter cette désaffection
des jeunes qui, dans l’euphorie, ont bravé plusieurs centaines de
milliers d’autres au départ, pour devenir finalement des élus
désillusionnés. Cela pose problème de l’efficacité d’une telle
opération.
Par ailleurs, les analystes les plus avisés soutiennent que l’on ne
peut pas résorber le chômage par un recrutement fut-il des plus massifs
dans la fonction publique dont les postes de service ne sont point
extensible à souhait. Pourquoi le président de la République ne se
tourne pas par exemple vers le secteur agricole qui demeure
incontestablement le principal vivier de l’emploi pour un pays dont
l’essentiel de sa population ne vit que de l’agriculture. Les jeunes
compatriotes de Paul Biya, rongés et dévirilisés par un chômage
endémique, doivent se poser certainement plus de questions sur leur
devenir.
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