Fame Ndongo Créature Reconnaissante Mais Pas Objective
04 JUIN 2012
© Hervé Blaise Menguel | Correspondance
Monsieur Fame Ndongo, créature de Paul Biya, vous auriez été très inspiré de convoquer à la place publique et d’évoquer non pas les écrivains français comme vous le faites dans votre propagande, mais bien ceux de votre pays, qui sont nombreux à briller de mille feux et à démontrer au quotidien qu’il n’est pas besoin d’être français pour aspirer à la connaissance véritable, à la grandeur littéraire.
© Hervé Blaise Menguel | Correspondance
Monsieur Fame Ndongo, créature de Paul Biya, vous auriez été très inspiré de convoquer à la place publique et d’évoquer non pas les écrivains français comme vous le faites dans votre propagande, mais bien ceux de votre pays, qui sont nombreux à briller de mille feux et à démontrer au quotidien qu’il n’est pas besoin d’être français pour aspirer à la connaissance véritable, à la grandeur littéraire.
Monsieur Fame Ndongo, créature de Paul
Biya, vous auriez été très inspiré de convoquer à la place publique et
d’évoquer non pas les écrivains français comme vous le faites dans votre
propagande, mais bien ceux de votre pays, qui sont nombreux à briller
de mille feux et à démontrer au quotidien qu’il n’est pas besoin d’être
français pour aspirer à la connaissance véritable, à la grandeur
littéraire.
Vous auriez peut-être pu vous inspirer des mots de feu Mongo Béti, ceux-là même qu’il adressait à Banda à travers la bouche de son oncle Tonga comme quoi « quand un malheur t’arrive, cherches-en la cause en toi-même. » Marafa serait donc responsable des ses malheurs si on suit cette logique et beaucoup de faits viennent corroborer cette thèse. D’un zèle à la limite indécent, l’homme s’est démené corps et âme pour faire asseoir le régime de Biya dans notre cher Cameroun, un régime totalement hors sujet, qui continue de piller les ressources du Cameroun. Marafa a, quoiqu’il essaye de s’en dédouaner aujourd’hui, contribué à la connerie qui fait fi de gouvernement au Cameroun et il a même parfois sillonné le grand nord, roucoulant à gauche et à droite des slogans panégyriques pour l’homme Biya et son régime. C’est en ce sens que les propos de Mongo Béti trouvent ici leur échos. Marafa est responsable de ses malheurs, pour avoir soutenu, couvert, aidé un régime incompétent et dangereusement totalitaire. Cet homme, qui a été une des personnalités les plus en vue du régime Biya ne peut pas venir aujourd’hui se prétendre une quelconque virginité politique et postuler qu’il a un dessein, une ambition pour le Cameroun. Pourquoi en tant que ministre de Biya il n’a pas su monter aux camerounais qu’il servait certes un régime à qui il devait loyauté et solidarité mais qu’il militait pour ce Cameroun qu’il prétend aujourd’hui appeler de tous ses vœux, un Cameroun démocratique et prospère ? Mais ce ne serait pas sagesse pour nous autres camerounais, peuple de malheureux gouverné par un intermittent du pouvoir, de disqualifier ainsi les écrits et les révélations d’un homme qui a longtemps côtoyé le prince d’Etoudi. Dans un Cameroun ou la pratique de la communication gouvernementale relève d’une forme de « faveur » faite aux citoyens que nous sommes, les paroles de Marafa n’en sont que trop précieuses. Marafa doit donc continuer de nous instruire sur les méthodes managériales archaïques de l’homme prétendument du renouveau mais qui n’a cessé de mener le bateau Cameroun vers les abimes de l’enfer. Monsieur Fame Ndongo, « créature » de Biya, vous évoquez la prétendue politique de « rassemblement, de concorde, et de démocratie apaisée » que votre créateur serait en train de conduire. Et vous vous interrogez, vous vous émouvez que certains n’adhèrent pas à cette vison angélique de prétendue grandeur prêchée par votre « créateur ». Monsieur le professeur, la raison de refus d’obtempérer est toute simple : le rassemblement, c’est la possibilité pour les camerounais de tous bords de se sentir concernés par la chose publique. Est-ce le cas au Cameroun, pays ou une minorité mafieuse s’arroge tous les pouvoirs, interdit aux citoyens de manifester, vole ou laisse voler les bébés dans les hôpitaux, laisse massacrer les camerounais dans les pays voisins, permet à l’armée et à la police nationales de commettre impunément des forfaits sur la population, laisse la corruption s’intensifier ? Dites-moi Monsieur le professeur, peut-on parler de rassemblement dans un pays ou le président finance impunément des sectes occidentales alors même que ses compatriotes croupissent dans la misère ? Peut-on parler de rassemblement quant au Cameroun on emprisonne des citoyens des années durant sans qu’on leur dise exactement ce pourquoi ils sont poursuivis ? Peut-on parler de rassemblement quand Edzoa Titus croupit en prison depuis des décennies âpres des condamnations tout aussi fantaisistes que fallacieuses ? En ce qui concerne vos expressions devenues ennuyeuses de « concorde » et de « démocratie apaisée », je vous laisse face à votre miroir et face à votre doctorat pour aller méditer sur leur sens réel et venir par la suite nous dire qu’elles ont droit de cité au Cameroun. Peut-on parler de concorde quand une minorité ethnique s’arroge tous les pouvoir et façonne depuis des années la bourgeoisie la plus puissante du Cameroun alors même qu’elle n’est ni présente ni visible dans aucune activité économique au Cameroun pour justifier cette opulence ? N’est-ce pas la de la pure injustice qui un jouir finira par faire exploser notre pays ? Peut-on parler professeur « créature » de démocratie apaisée quand on modifie la constitution de 1996, fruit de consultations tripartites ? Peut-on véritablement parler de démocratie apaisée quand on décide d’appliquer le système des quotas de façon flagrante dans les concours administratifs, recalant par cette logique même les plus méritants d’entres-nous, et faisant par conséquent la part belle à la paresse et au favoritisme ? Que dire donc du fameux RDPC, ce parti que vous exhibez dans votre apologie pour justifier votre sortie pédante ? Que dire de ce parti-état qui a pris le Cameroun en otage et ne lui laisse même plus le droit de rêver ? Monsieur Fame Ndongo, créature de Biya, il est vraiment navrant de voir un esprit jadis brillant se travestir ainsi au point de devenir la risée nationale tout simplement parce que vous avez une grande amitié pour « l’homme du renouveau » et que vous le défendez face à un bilan catastrophique et à une gouvernance calamiteuse. Votre parti RDPC use et abuse des biens sociaux, il utilise l’argent du contribuable pour son fonctionnement et assèche les caisses de l’état pour mener ses campagnes électorales. Votre parti le RDPC vide l’administration camerounaise de ses cadres en périodes d’élections pour que ceux-ci aillent faire campagne au risque de se voir coller l’étiquette ô combien « rétrograde » et « répulsive » d’opposant! Votre parti utilise Monsieur Fame Ndongo fait usage des ressources administratives pour interdir, empêcher à d’autres partis la possibilité de faire campagne dans certaines régions de Cameroun. Si c’est donc de ce parti, dont le président est un indiscipliné multirécidiviste, dont vous parlez pour ainsi clouer au pilori Marafa, prière de bien vouloir trouver autre chose. Le RDPC est, comme son président, un parti amorphe et néfaste pour le Cameroun. Il est cette mafia qui ne survit aujourd’hui que pour promouvoir l’incompétence et la nullité, toutes choses qui ont plongé mon pays, notre pays dans sa situation de risée mondiale. Et pour finir, je veux vous réitérer ceci : contrairement à vos propos, votre parti, votre gouvernement font justement dans la diversion. Vous ne parlez jamais des problèmes auxquels les camerounais sont confrontés. Vous vous contentez de brandir la menace de l’insécurité et de la guerre à chaque fois qu’on évoque une possible alternance au sommet de l’état. Vous n’hésitez jamais à faire usage de la force pour étouffer toute tentative de protestation des populations meurtries et appauvries par le laxisme du « roi fainéant à perpétuité ». Votre parti, votre gouvernement font dans le divertissement. Professeur, retenez bien ceci : vos prises de position, vos écrits provoquent aujourd’hui des moqueries, du rire parmi vos concitoyens. Les discours creux de votre « créateur » sont devenus des motifs de d’hilarité pour toutes les familles camerounaises. Je vous épargne vos propres divagations sur votre état de « créature » de Paul Biya … Enfin, la peinture que fait Marafa de Biya correspond bien à ce qui restera de lui quand la nature aura joué son rôle régulateur. Il restera gravé dans la mémoire collective de tous les camerounais l’image d’un président paresseux, manipulateur, incompétent qui aura surtout brillé par son incapacité à œuvrer pour la transformation totale du Cameroun. Même les conseils de ministres, ces forums indispensables pour prendre le pouls réel de la nation, ne sont presque jamais organisés. Comment donc dans ces conditions peut-on se prétendre proche et solidaire des camerounais ? L’histoire en effet est bien têtue et elle ne se souviendra pas de vos envolées professorales destinées à défendre l’indéfendable. Elle se souviendra cependant de ces unes de presse qui ont étalé au grand jour la réalité de la nature de votre « créateur » : « ROI FAINEANT A PERPERTUITE » « INTERMITTANT DU POUVOIR ». Voila ce qu’est Paul Biya. Voila ce qu’il laissera à la postérité. |
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