Fai Yengo Françis: "Un élément du Bir abattu"
Le Messager.
La déclaration officielle du gouverneur de la région du Littoral
Après
l’attaque de la banque, Francis Fai Yengo était face à la presse hier
dimanche 20 mars 2011 pour donner la position officielle du gouvernement
de la République , après la séance de travail avec le ministre délégué à
la Défense.
Monsieur le préfet du département du Wouri, Madame
la déléguée de la communication, Mesdames et messieurs les journalistes,
dans la nuit de vendredi du 18 au samedi 19 mars 2011, un important
établissement bancaire de la place, Ecobank, bureau de Bonabéri, était
la cible d’une attaque violente des bandits de grands chemins. Attaque
qui a endeuillé la région du Littoral. Et de manière spécifique la ville
de Douala, en faisant cinq morts. Des morts parmi lesquelles une femme,
deux vigiles d’une société de gardiennage et deux hommes. Aussitôt
alertées, les forces de maintien de l’ordre, sous la supervision de
l’administration, sont descendues immédiatement sur le terrain dans le
but de donner une riposte à cette attaque. Riposte qui a été rendue
difficile par l’environnement autour de l’établissement bancaire. De
quadriller également le quartier, mais surtout de tout mettre hors
d’état de nuire ces criminels.
A l’issue de ces opérations, certains de ces bandits ont pris fuite. Deux criminels ont été arrêtés et sont actuellement exploités par la gendarmerie nationale. Face à la gravité de la situation, le chef de l’Etat, chef suprême des forces armées, son excellence Monsieur Paul Biya a dépêché une délégation de très haut niveau composée de Monsieur le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense , du délégué général à la Sûreté nationale, du directeur de la recherche extérieure, du chef d’Etat major des Armées, du chef d’Etat major de la marine nationale. Cette délégation est venue apprécier sur place et adresser les condoléances du gouvernement aux familles et prendre les mesures qui s’imposent.
A l’arrivée hier après midi de cette délégation, elle est descendue immédiatement sur le terrain avant d’entamer les échanges et les concertations en vue de trouver les moyens de combattre la répétition de ces actes dans notre pays. Un plan d’urgence, dont je vous fais l’économie des détails, a été élaboré à cet effet. Je voudrais également vous dire qu’au moment où les attaques de Bonabéri se déroulaient, le dispositif de sécurité en mer a été activé. A l’issue de cette action, il y a eu un accrochage entre deux embarcations suspectes et les forces de défense. A l’issue de cet accrochage, l’une des embarcations a été totalement détruite. Cinq de nos éléments ont été blessés. L’un vient d’ailleurs de décéder. Mais également on a arrêté un important stock de matériels qui ont servi à ces malfrats. Des téléphones portables et des matériels de guerre. Nous profitons par ailleurs de l’occasion pour dire la pleine disponibilité de l’administration et du commandement pour dire la détermination de l’Etat à protéger ses citoyens. Nous profitons par ailleurs de cette situation pour dire aux populations de rester calmes et vigilantes.
Et, pour solliciter leur collaboration avec les forces de maintien de l’ordre de la ville en signalant systématiquement la présence et les comportements suspects autour de nous. Je veux également dire aux établissements bancaires qu’au-delà de l’action de l’Etat, ils doivent mettre de sérieuses mesures de sécurité à l’interne et des procédures qui les mettent à l’abri des malfaiteurs et aussi veiller au maintien de l’harmonie sociale au sein de leurs établissements. Nous savons aussi pouvoir compter sur vous mesdames et messieurs les journalistes sur votre sens élevé de responsabilité chaque fois qu’ils vous arrivent d’accompagner nos forces de défenses dans l’accomplissement de leurs missions.