Face à la presse - La colère de Vincent Sosthène Fouda: «Le bébé de Vanessa Tchatchou s’appelle Joséphine Nnomo»

DOUALA - 25 JUIL. 2013
© Souley ONOHIOLO | Le Messager

Condamné à quatre mois de prison le 9 juillet, l’acteur politique engagé et pugnace défenseur des droits de l’Homme qui proclame sa détermination à aller jusqu’au bout dans sa bataille, a expliqué les contours de ce qu’il appelle «la parodie de justice».

Vanessa Tchatchou n’a pas retrouvé son enfant. Malgré toutes les complaintes et des dizaines de jours de sit-in à l’hôpital gynéco-obstétrique. Principal activateur de la bataille, l’homme politique engagé, Vincent Sosthène Fouda, quant à lui, a été frappé par la justice. Quatre mois de prison d’abord fermes puis avec sursis, assortis d’une amende de 127.800 Fcfa de contrainte par corps. Après le verdict du tribunal prononcé le 9 juillet dernier à Yaoundé, on aurait pensé que la messe est dite ; que le condamné va définitivement se taire. « Je me suis engagé au nom de la justice et des droits de l’Homme. Je ne demande ni pardon, ni clémence, au fond de moi avec bonne foi, j’ai raison », justifie l’incriminé. Vincent Sosthène Fouda, ne fait pas que le proclamer ; il a même fait floquer ces vocables sur casquettes, teeshirts et autres colifichets. Des gadgets de révolte qu’il entend emporter avec lui en Europe et aux Etats-Unis où, il compte poursuivre son combat dans les prochains jours.

« J’ai observé un temps de silence. Le temps de la justice m’a obligé à me taire. Le temps du droit et de la politique m’amène à m’exprimer. J’ai convié la presse et les hommes de médias pour rendre publique, la correspondance que j’ai adressée au pape François sur la lutte contre la corruption. Celle-ci s’observe également à travers le trafic des nourrissons, des bébés et des organes humains.

Les faits pour lesquels j’ai été condamnés trouvent leurs racines dans la corruption », martèle Vincent Sosthène Fouda. Il a fait des déclarations graves au cours de sa rencontre avec les journalistes hier à Yaoundé. A le croire, la décrépitude morale, la désagrégation sociale et l’affligeant désenchantement que traverse le Cameroun aujourd’hui sont le fait que le pays est happé dans la spirale d’un insoutenable double drames : les femmes dont les bébés sont volés ; les femmes qui ne peuvent enfanter mais qui pour se faire bonne conscience et marquer leur présence dans la société, se sentent obligées d’acheter les nourrissons alors que la commercialisation des bébés n’est pas admise par les lois camerounaises. « Je ne peux pas me soumettre. Se soumettre à une loi injuste est injuste. Les magistrats dans l’affaire du bébé volé de Vanessa Tchatchou n’ont pas rendu justice ; ils se sont portés solidaires d’un corps », dénonce-t-il.


« Le bébé de Vanessa Tchatchou s’appelle Joséphine Nnomo »

Vincent Sosthène Fouda note que les religions par complicité avec les hommes de pouvoir, ferment les yeux à la destruction de la cellule sociale et familiale.

Selon lui, quand les religions restent aveugles et muettes dans un pays où l’on avilit l’homme, l’on vole les bébés, l’on trafique les organes humains, l’on soumet les êtres humains à des pratiques d’homosexualité pour accéder à des promotions sociales, il y a forcément une duplicité dangereuse. « L’enfant a toujours été la richesse du pauvre. On ne peut pas arracher la richesse du pauvre pour en faire une marchandise. La destruction de la famille est la face visible de la destruction de l’Etat. Si nous ne nous mobilisons pas, on fonce vers le chao », affirme Vincent Sosthène Fouda. Et de poursuivre : « Le bébé de Vanessa Tchatchou est bien vivant. On lui a donné le nom de la mère [de quelqu’un] qui est en service à la Communauté urbaine de Yaoundé et marié depuis quatre mois, officiellement marié à la magistrate incriminée dans cette affaire » révèle Vincent Sosthène Fouda.

Invité à faire preuve de véracité, à donner plus de gages de crédibilité et d’assurance à la diffusion d’une information aussi grave, Vincent Sosthène Fouda déclare mordicus, qu’il n’y a pas lieu de créer de la controverse. « La petite fille Bangou, devenue par la force Mvog-Fouda de Mbankomo a été baptisée récemment à l’église catholique. Vanessa Tchatchou avec qui je suis en contact permanant, continue son combat ; tant que son bébé est en vie, elle ne désespère pas de le retrouver. Ce ne sera que justice ; une justice de cœur. Au fond, la receleuse sait qu’elle doit remettre l’enfant à sa légitime mère », conclut Vincent Sosthène Fouda.

Souley ONOHIOLO


25/07/2013
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