Extrême-Nord: Le Mayo Danay inondé
DOUALA - 19 AOUT 2013
© Salomon KANKILI | Le Messager
Des pluies orageuses et torrentielles à l’origine de la catastrophe de ces derniers jours dans le sud du département de l’Extrême-Nord. Péril sur le processus électoral et les travaux en cours du génie militaire.
Les inondations ravagent de nouveau dans l’Extrême-Nord. Le spectre sévit déjà sur le Mayo Danay où les populations ont les pieds dans l’eau depuis plus de deux (2) jours. Dans la partie Sud de ce département frontalier avec la République tchadienne, le niveau des pluies avoisine 150 mm. Des pluies torrentielles s’abattent à un rythme angoissant. Elles n’en démordent décidément pas. Le bilan de la nouvelle catastrophe quelques jours après l’hystérie pluviométrique donne des sueurs froides : des dizaines de sans-abris, des habitations englouties ou écroulées. Des champs de mil, d’arachides et des exploitations cotonnières complètement lessivés.
« Toute ma famille et moi avons tout perdu dans les inondations. Notre plantation de coton est dans l’eau », se lamente Souloukna, un villageois joint par téléphone. Il informe, en outre, que plusieurs maisons faites à base de terre et du matériel local se sont écroulés à Doukoula. «Heureusement, on n’a pas encore enregistré de mort. Mais nos animaux ont disparu et certains sont morts noyés ». Une source administrative locale crédible a également confié au reporter de votre journal que le bilan n’est pas grave. Les recherches se poursuivent néanmoins dans les décombres avec les moyens de bord. Dans cette localité dont sont originaires Luc Ayang et Adoum Garoua, les populations redoutent des maladies hydriques (choléra) du fait de l’insalubrité ambiante. Car, latrines et poubelles sont éventrés et repandues dans la nature.
Les ravages sont d’autant plus importants dans les zones de Wina, Datcheka et Doukoula. Lorsqu’elles ne sont pas accessibles, les routes sont tout simplement bloquées par endroit. Même les espaces marchands des villages sont à la merci des eaux. De fait, le trafic et le by Savings Wave">commerce sont asphyxiés. Selon le maire de Gobo, le canton de Bougoudoum est menacé d’engloutissement total. «L’arrondissement de Bogo n’est pas encore complètement inondé mais l’on n’est pas à l’abri de la menace qui a commencé à se faire ressentir dans le canton Bougoudoum. Dans cet espace on n’a pas de digue de protection. Lorsque les eaux du Logone montent, elles se déverse à Gobo, de la frontière avec Yagoua jusqu’au bec », affirme Elias Vounsoumna.
Le Messager, a vainement tenté de joindre le préfet Simon Ndoh Nkweli. Ce dernier aurait instruit les sous-préfets des arrondissements concernés de prendre des mesures qui s’imposent afin de mettre les populations à l’abri d’une catastrophe meurtrière, à l’image de celle vécue en 2012. Les conséquences sur le processus électoral (distribution des cartes biométriques) sont à craindre. Il est à préciser que cette nouvelle vague d’inondations dans le Mayo Danay interviennent au moment où le génie militaire est à pied d’œuvre dans l’arrondissement de Maga. De source officielle, les travaux sur la digue seraient bouclés à plus de 80%.
© Salomon KANKILI | Le Messager
Des pluies orageuses et torrentielles à l’origine de la catastrophe de ces derniers jours dans le sud du département de l’Extrême-Nord. Péril sur le processus électoral et les travaux en cours du génie militaire.
Les inondations ravagent de nouveau dans l’Extrême-Nord. Le spectre sévit déjà sur le Mayo Danay où les populations ont les pieds dans l’eau depuis plus de deux (2) jours. Dans la partie Sud de ce département frontalier avec la République tchadienne, le niveau des pluies avoisine 150 mm. Des pluies torrentielles s’abattent à un rythme angoissant. Elles n’en démordent décidément pas. Le bilan de la nouvelle catastrophe quelques jours après l’hystérie pluviométrique donne des sueurs froides : des dizaines de sans-abris, des habitations englouties ou écroulées. Des champs de mil, d’arachides et des exploitations cotonnières complètement lessivés.
« Toute ma famille et moi avons tout perdu dans les inondations. Notre plantation de coton est dans l’eau », se lamente Souloukna, un villageois joint par téléphone. Il informe, en outre, que plusieurs maisons faites à base de terre et du matériel local se sont écroulés à Doukoula. «Heureusement, on n’a pas encore enregistré de mort. Mais nos animaux ont disparu et certains sont morts noyés ». Une source administrative locale crédible a également confié au reporter de votre journal que le bilan n’est pas grave. Les recherches se poursuivent néanmoins dans les décombres avec les moyens de bord. Dans cette localité dont sont originaires Luc Ayang et Adoum Garoua, les populations redoutent des maladies hydriques (choléra) du fait de l’insalubrité ambiante. Car, latrines et poubelles sont éventrés et repandues dans la nature.
Les ravages sont d’autant plus importants dans les zones de Wina, Datcheka et Doukoula. Lorsqu’elles ne sont pas accessibles, les routes sont tout simplement bloquées par endroit. Même les espaces marchands des villages sont à la merci des eaux. De fait, le trafic et le by Savings Wave">commerce sont asphyxiés. Selon le maire de Gobo, le canton de Bougoudoum est menacé d’engloutissement total. «L’arrondissement de Bogo n’est pas encore complètement inondé mais l’on n’est pas à l’abri de la menace qui a commencé à se faire ressentir dans le canton Bougoudoum. Dans cet espace on n’a pas de digue de protection. Lorsque les eaux du Logone montent, elles se déverse à Gobo, de la frontière avec Yagoua jusqu’au bec », affirme Elias Vounsoumna.
Le Messager, a vainement tenté de joindre le préfet Simon Ndoh Nkweli. Ce dernier aurait instruit les sous-préfets des arrondissements concernés de prendre des mesures qui s’imposent afin de mettre les populations à l’abri d’une catastrophe meurtrière, à l’image de celle vécue en 2012. Les conséquences sur le processus électoral (distribution des cartes biométriques) sont à craindre. Il est à préciser que cette nouvelle vague d’inondations dans le Mayo Danay interviennent au moment où le génie militaire est à pied d’œuvre dans l’arrondissement de Maga. De source officielle, les travaux sur la digue seraient bouclés à plus de 80%.