Exclusivité: Révélations sur les stratégies pour chasser Paul Biya

Biya Peur:camer.beSelon des sources bien introduites, la France et les Etats-Unis prépareraient conjointement le renversement du « sphynx » d’Etoudi. Avec des stratégies qui se sont tissées depuis belle lurette avec à chaque fois une riposte de nos systèmes sécuritaires, rien n’a découragé jusqu’ici ces deux puissances.

L’on pourrait être certes surpris de la subite décision du président de la république du Cameroun de mettre sur pied le Sénat, garant d’une transition démocratique. Mais pour l’analyse de la situation, la pression est désormais énorme sur les épaules déjà fatiguées du Chef de l’Etat Camerounais.

Le Sénat entièrement financé par la France est la solution proposée par le Chef de l’Etat français à son homologue camerounais lors d’un tête-à-tête, pour garantir une transition sans bain de sang. Après 17 ans d’hésitation, en prenant à chaque fois pour raison que la conjoncture ne permettait pas de mettre sur pied certaines institutions, Paul Biya semble être piégé. Dans une clairvoyance politique, il semble installer les maillons de la chaîne d’une transition de fin de règne du parti au pouvoir qui sans aucun doute entamera sa mue politique après l’adoubement d’un nouveau maître des lieux à la tête du parti. Jusqu’à présent, la géopolitique de l’homme du renouveau avec trente années au moins à la tête du pays, ne semble plaire à la « mère patrie » la France.

Des rapports très confidentiels des services de renseignements camerounais font état de ce que des hauts gradés de l’armée camerounaise donneraient des renseignements sur l’état actuel de la puissance militaire camerounaise à la France et aux Etats-Unis. Une situation qui, si elle perdure aboutira sans ambages à la déstabilisation du pays qui ne cesse de se confirmer par l’ingérence des services secrets français dans la gestion des renseignements camerounais. Désormais et comme avec l’annonce de Boko Haram avant confirmation de ceux-ci dans le processus d’enlèvement des otages français, les services secrets français semblent anticiper sur les réactions avenirs dans notre sous-région. Les voilà annonçant encore la dangerosité de la situation qui prévaut à l’Est Cameroun sans que cela n’émeuve nos autorités étant restées jusqu’ici attentistes.

Situation sécuritaire dans le Grand Nord

Blackout total dans la transmission des informations concernant cette bavure sécuritaire camerounaise après l’enlèvement des 7 otages français. Si à l’observation l’Elysée n’avait pas orienté ce rapt vers des « cellules » isolées de BOKO Haram qu’allait-on encore inventer pour justifier l’injustifiable ! Interrogé sur un tel lien, M. Jean-Yves Le Drian répondra : « On ne peut pas le dire. Nous estimons que c'est la secte Boko Haram qui a procédé à l'enlèvement, mais on n'a pas encore la signature, et là malheureusement la terreur succède à l'horreur. Cette secte, je pense que c'est Boko Haram qui est à l'origine, est en train d'enlever des enfants. ». Il poursuivra en disant que le lien entre l’enlèvement de cette famille française et l'intervention au Mali n'est « pas établi ». Principale revendication des terroristes. « Mais la méthode, oui. Ce sont des groupes qui se réclament du même fondamentalisme, qui ont les mêmes méthodes que ce soit au Mali, en Somalie ou au Nigeria. » « Ces groupes menacent notre sécurité. Ils veulent faire vivre une zone de non-droit entre le Golfe de Guinée et le Soudan... Un très grand Sahel qui est une zone où se passent tous les trafics », conclura le ministre. Que croire !

Confirmation quelques jours plus tard par une vidéo semble-t-il contesté des revendications de « cette cellule » de Boko Haram « autoproclamée ».

La France a-t-elle manipulée le rapt ?

La polémique qui enfle et arrive désormais dans les rangs des services de renseignements qui croient selon certains témoignages au complot français ou à la mascarade dans le scénario de l’enlèvement pourrait empirer la situation qui au regard est simple ; Où sont les otages ? Toujours retenus.

Depuis des lustres, le rapt toujours décrié par le peuple vivant à l’Extrême-Nord Cameroun avait fait en sorte de mettre sur pied une unité de défense hyper-efficace ; Le BIR (Brigade d’Intervention Rapide) qui était venu surplanter dans son déploiement les militaires ayant comme matériel des « bamba verts » comme véhicules de « combats ». Venu si l’on pourrait le dire enlever le pain dans la bouche de certains hauts dignitaires du Grand Nord, Le BIR déployé avait considérablement réduit les rapts et de surcoit le rançonnement. Des méthodes avaient donc été misent sur pied par ces « mécréants » qui, moulé dans la population, ne voulaient pas perdre du terrain ou disparaître. On verra alors qu’à chaque fois qu’un véhicule sera escorté par un soldat du BIr, celui-ci sera copieusement « canardé » par les coupeurs de route pour dissuader les passagers de ne plus accepter cette « escorte ». Bien joué !

Ayant une base militaire au Tchad, en Centrafrique, au Gabon et en RDC, la France connaissait parfaitement la situation sécuritaire du Cameroun couplé aux rapports officieux envoyés par des « taupes ». Dans un communiqué officiel, le Quai d’Orsay par la voix de son Ambassadeur Bruno Gain vient par une stratégie d’alerte SMS de demander à tous les français présents dans l’Extrême-Nord de se mettre à l’abri. Malgré la présence d’une école française dans cette partie du Cameroun qui vient de voir tous ses élèves s’enfuir fautes de mise en place d’une sécurité par les instances camerounaises, la situation est encore minimisée par le Cameroun qui se penche comme elle peut sur le sort de la famille Fournier.

Le rubicond sera-t-il atteint ?

Le gouvernement d’Etoudi craint désormais la rupture des relations entre les deux pays qui pourrait avoir pour corollaire le déclenchement d’une série de dysfonctionnement sécuritaire aboutissant au renversement de régime. Le Cameroun est-il sur la voie ?

Si rien n’est fait et des hésitations intérieures persistant sur l’agissement du pouvoir, rien n’est exclu. Même comme malgré le danger, l’on se comporte dans l’appareil étatique avec une assurance des beaux moments.

Malgré l’arrestation de certains membres des services de renseignements nigérians au quartier général en compagnie de quelques hauts cadres de l’armée et la très récente arrestation à nos frontières d’une valise diplomatique contenant du matériel sophistiqué à des fins inconnues, le système sécuritaire camerounais est en veille dès à présent. Au regard de cette veille, tout semble mis en place pour éviter de sombrer dans la dérive militarisée. Affaire à suivre.

© Camer.be : Yannick Ebosse


07/03/2013
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