Les vraies raisons d’un revirement au Sommet.La Nouvelle de la prochaine visite du Chef de l’Etat Français en terre Cameroun reste pour l’instant sous anonymat. Mais d’après nos sources et un enchainement d’évènements semblent-ils favorables, confirmation sera fait dans les mois avenirs sur une visite de travail du Président Français en terre camerounaise. Dans l’exclusivité de cette visite à confirmer dans les prochains mois, voici les vraies raisons.
L’on pourrait sans aucun doute l’affirmer, François Hollande a réussi à faire craquer son homologue Paul Biya du Cameroun après pour un premier temps la signature du décret de commutation de peines et en deuxième lieu la libération tumultueuse du Français Michel Thierry Atangana Abéga qui aura tôt fait de prendre un vol d’Air France en ayant au préalable selon nos sources rendu hommage à sa mère au cimetière de Mvolyé qu’il n’aura pas eu la chance d’enterrer. Entouré d’officiers de l’armée française, Michel Thierry Atangana Abéga sera escorté jusqu’à son arrivée en France.
Le pardon ayant été prononcé plus d’une fois par Titus Edzoa, son coaccusé, sera l’essentiel à retenir de cette commutation de peines qui voient selon le Ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, 24 000 autres détenus être concernés. « La situation ayant fait le larron » dit le dicton.
Après cet élan de mansuétude et d’humanisme du Chef de l’Etat Paul Biya bien évidemment remerciée par Christine Robichon, Ambassadrice de France accréditée en terre camerounaise, les stratèges politiques du sérail camerounais ont tôt fait de capitaliser cet évènement. C’est alors qu’on verra le Secrétaire d’Etat Américain chargé des affaires africaines être reçu à Etoudi où deux nouvelles seront transmises selon des sources. La première, la « lever de voile » sur le profil et le nom du prochain Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun et le second l’invitation « très officieuse » mais très sérieuse du Cameroun et de son Chef de l’Etat au Etats-Unis pour le prochain Sommet Afrique-Etats-Unis. Barack Obama ayant jusqu’ici gardé la pression sur Paul Biya. Par ceci, l’on semble observer le départ de « nuages noirs » préjudiciables dans les relations entre le Cameroun et plusieurs partenaires internationaux.
Pour d’autres observateurs, Paul Biya a voulu jauger jusqu’au bout la détermination de la France à défendre ses intérêts sans mépriser sa force ou capacité. Le Chef de l’Etat camerounais, justement, dans ce « ballon d’essai » vient de glaner des points importants et par ricochet a fait « bouger des lignes » dans ses coopérations. Premier laurier glaner son invitation au Sommet Etats-Unis-Afrique et une visite arrachée à François Hollande pour le Cameroun. Ce pays frère et ami qui avait déjà depuis quelques mois « gelé », si l’on peut le dire, sa relation avec le Cameroun. Désormais le climat de coopération qui s’est déstressé verra dans les prochains jours des améliorations conséquentes.
Une visite stratégique
François Hollande en ballotage défavorable depuis l’engagement de la France en Centrafrique, travaille depuis des mois sur une remontée de côte dans les sondages. La médiatisation de la libération de Michel Thierry Atangana Abéga, constituant le prétexte visible, cacherait une stratégie mûre d’un palliatif sur la situation économique de la France. Selon quelques stratèges, la créance due aux entreprises françaises va encore faire l’objet de négociation moins âpre entre la France et le Cameroun car brandissant le rapport de la Commission des Nations Unies pour les Droits de l’homme, la France au travers de ces arcanes politiques va vouloir engranger quelques millions d’Euros. Le calcul qui a commencé à être fait depuis la libération de leur compatriote doit, selon nos mêmes sources constituer le socle même de la visite de François Hollande au Cameroun.
Ce volet économique toujours défendu par Michel Thierry Atangana Abéga incarcéré pour détournement dans le cadre du Copisur et qui aura tout de même eu la subtilité de faire engager plusieurs sociétés françaises dans le coup est estimé aujourd’hui à 338 milliards de Fcfa et continu à produire par mois une pénalité de 11 millions de Fcfa.
Michel Thierry Atangana ayant pendant des années exhorté le gouvernement camerounais d’arrêter les poursuites pour se consacrer au remboursement des créances de ces sociétés françaises qui croissaient au jour le jour, n’avait pas cru se faire entendre par des dirigeants camerounais qui ont cru devoir le broyer alors qu’il a toujours été selon son coaccusé, Titus Edzoa « Un bon fruit dans une salade infeste ».
De l’autre côté, les dirigeants camerounais estiment, au travers de certains juristes impliqués dans l’élaboration de la riposte face à ce dossier, que le débat est clos dès lors que la commutation des peines a été acceptée par les détenus et appliquée par les autorités juridiques du Cameroun. Pour cela aucune créance ne devrait plus avoir lieu d’être et aucun remboursement ne sera effectué par le Cameroun selon eux. Mais que comprendre de ces arguments lorsqu’on sait que les conventions entre l’Etat du Cameroun et les sociétés engagées dans le cas du Copisur se sont faites à Genève qui reste le seul arbitre ? Les prochains jours nous réservent beaucoup de surprises.