Exactions-complaintes des populations de Mayo-Rey: Le Lamido Sénateur institue un Etat dans l’Etat
Douala, 25 juin 2013
© Linda Mbiapa | Aurore Plus
Réunis en collectif, les habitants de l'Arrondissement de Touboro ne ferment pas l'Oeil de la nuit. Ils se plaignent des exactions perpétrées par les hommes de main du désormais Lamido sénateur de Rey Bouba, avec en prime le maire Dogari Adamou Djingui.
Le torchon brûle entre les administrateurs de la Commune de Touboro et les populations de cet arrondissement. Les seconds accusent les premiers de semer la terreur sur les lieux, tout en les appauvrissant sérieusement. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que ladite commune est gérée par les hommes de main du désormais Lamido Sénateur Aboubakary Abdoulaye de Rey-Bouba, chapeautée par le sieur Dogari Adamou Djingui. Des témoignages révèlent que ce groupe d'individus règnent en Maitre des lieux au Grand-Nord. Sous le nez et la barbe du sous-préfet et de sa hiérarchie. Dans le Mayo-Rey, il existe un Etat dans l’Etat, institué par le puissant Lamido sénateur de Rey-Bouba. De plus, le nouvel élu de la Commune de Touboro aurait pris les reines de la mairie en dictant de nouvelles réformes. Surtout en ce qui concerne les recettes qui devraient d'abord transiter par la chefferie avant d'aller dans les caisses de la mairie. Isaac Mbaitouboro, un mototaximan raconte: «le recouvrement de gré ou de force concerne tout le monde, à savoir les impôts libératoires. En l'occurrence celui sur le revenu agricole qui s'élèverait à 3000 FCFA. Des postes de contrôle mixte police-gendarmerie sont érigés en postes de vente, puis de contrôle des impôts par les Dogaris qui suivent immédiatement les agents de force de l'ordre. Après le contrôle des Cartes nationales d'identité, tous procèdent eux aussi au contrôle des impôts. Du jamais vu !»
Ce jeune affirme qu'il est exigé à tous les conducteurs des engins à deux roues, une somme étonnante: « Nous devons payer chaque dimanche 500 FCFA par moto à la chefferie, plus 3000 FCF par trimestre à la mairie. Ce qui fait un total annuel d'environ 4000 Fcfa. Enorme pour un benskinneur ». Des allégations qui, à en croire les habitants de l'arrondissement de Touboro, sont la preuve du mépris et des abus des gestionnaires de la commune sus évoquée. En complicité avec des hommes en tenue. Ces dénonciations font suite aux accusations du «Collectif des jeunes de Touboro pour le développement ». On se souvient que ces derniers ont saisi en juillet 2012 le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) dont le siège est basé à Douala. Ils n'en peuvent plus des tortures, menaces et emprisonnements abusifs orchestrés par leur Lamido aujourd'hui sénateur. Le Collectif a sollicité l'appui du réseau en question dans la procédure judiciaire engagée depuis le 9 février 2012 au parquet général du Nord à Garoua contre leur tortionnaire.
Célestin Yandal, président de l'association des jeunes de Touboro s'exprime: « Nous sommes sans cesse molestés par les guerriers venus de Rey-Bouba et déportés en captivité ici pour y être enfermés dans les geôles privées du lamido. Le chef fait régner la terreur au sein des populations. Nous avons saisi en vain par correspondance le Président de la République». En réponse à leurs cris de détresse, le Redhac par l'entremise de la directrice Exécutive Maximilienne Ngo Mbe, apporte au quotidien une assistance morale et matérielle aux membres du Collectif au cours d'une réunion du conseil d'administration tenue samedi le 28 juillet 2012 dans la métropole économique: le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale a interpellé le gouvernement camerounais sur cet abus du pouvoir du Lamido indexé qui «agit sous la barbe du préfet et du sous-préfet qui sont eux-mêmes sous la botte de ce monarque des Tropiques», dénonce le conseil d'administration. Une interpellation qui semble tomber dans les oreilles des sourds, puisque le cauchemar et l'insomnie chagrinent les Camerounais du Grand Nord.
© Linda Mbiapa | Aurore Plus
Réunis en collectif, les habitants de l'Arrondissement de Touboro ne ferment pas l'Oeil de la nuit. Ils se plaignent des exactions perpétrées par les hommes de main du désormais Lamido sénateur de Rey Bouba, avec en prime le maire Dogari Adamou Djingui.
Le torchon brûle entre les administrateurs de la Commune de Touboro et les populations de cet arrondissement. Les seconds accusent les premiers de semer la terreur sur les lieux, tout en les appauvrissant sérieusement. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que ladite commune est gérée par les hommes de main du désormais Lamido Sénateur Aboubakary Abdoulaye de Rey-Bouba, chapeautée par le sieur Dogari Adamou Djingui. Des témoignages révèlent que ce groupe d'individus règnent en Maitre des lieux au Grand-Nord. Sous le nez et la barbe du sous-préfet et de sa hiérarchie. Dans le Mayo-Rey, il existe un Etat dans l’Etat, institué par le puissant Lamido sénateur de Rey-Bouba. De plus, le nouvel élu de la Commune de Touboro aurait pris les reines de la mairie en dictant de nouvelles réformes. Surtout en ce qui concerne les recettes qui devraient d'abord transiter par la chefferie avant d'aller dans les caisses de la mairie. Isaac Mbaitouboro, un mototaximan raconte: «le recouvrement de gré ou de force concerne tout le monde, à savoir les impôts libératoires. En l'occurrence celui sur le revenu agricole qui s'élèverait à 3000 FCFA. Des postes de contrôle mixte police-gendarmerie sont érigés en postes de vente, puis de contrôle des impôts par les Dogaris qui suivent immédiatement les agents de force de l'ordre. Après le contrôle des Cartes nationales d'identité, tous procèdent eux aussi au contrôle des impôts. Du jamais vu !»
Ce jeune affirme qu'il est exigé à tous les conducteurs des engins à deux roues, une somme étonnante: « Nous devons payer chaque dimanche 500 FCFA par moto à la chefferie, plus 3000 FCF par trimestre à la mairie. Ce qui fait un total annuel d'environ 4000 Fcfa. Enorme pour un benskinneur ». Des allégations qui, à en croire les habitants de l'arrondissement de Touboro, sont la preuve du mépris et des abus des gestionnaires de la commune sus évoquée. En complicité avec des hommes en tenue. Ces dénonciations font suite aux accusations du «Collectif des jeunes de Touboro pour le développement ». On se souvient que ces derniers ont saisi en juillet 2012 le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) dont le siège est basé à Douala. Ils n'en peuvent plus des tortures, menaces et emprisonnements abusifs orchestrés par leur Lamido aujourd'hui sénateur. Le Collectif a sollicité l'appui du réseau en question dans la procédure judiciaire engagée depuis le 9 février 2012 au parquet général du Nord à Garoua contre leur tortionnaire.
Célestin Yandal, président de l'association des jeunes de Touboro s'exprime: « Nous sommes sans cesse molestés par les guerriers venus de Rey-Bouba et déportés en captivité ici pour y être enfermés dans les geôles privées du lamido. Le chef fait régner la terreur au sein des populations. Nous avons saisi en vain par correspondance le Président de la République». En réponse à leurs cris de détresse, le Redhac par l'entremise de la directrice Exécutive Maximilienne Ngo Mbe, apporte au quotidien une assistance morale et matérielle aux membres du Collectif au cours d'une réunion du conseil d'administration tenue samedi le 28 juillet 2012 dans la métropole économique: le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale a interpellé le gouvernement camerounais sur cet abus du pouvoir du Lamido indexé qui «agit sous la barbe du préfet et du sous-préfet qui sont eux-mêmes sous la botte de ce monarque des Tropiques», dénonce le conseil d'administration. Une interpellation qui semble tomber dans les oreilles des sourds, puisque le cauchemar et l'insomnie chagrinent les Camerounais du Grand Nord.