Evasion – Menace à la Prison centrale de Douala: Une évasion réussie et deux tentatives avortées en une semaine
DOUALA - 25 Septembre 2012
© Linda Mbiapa | Aurore Plus
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De
sources concordantes, lundi le 17 septembre était la deuxième fois
depuis le début de l’année 2012 qu’un détenu s’échappe de la prison
centrale de Douala. Une évasion qui n’a pas laissé indifférents les
autres prisonniers.
Il n’était pas une victime de
l’Opération Epervier. Il avait déjà séjourné à la prison centrale de
Douala durant deux années. Lui, c’est Jean Kengne alias Jean Louis Soh.
Condamné à 10 ans de prison ferme pour abus de confiance aggravé et
escroquerie de plus de 100 millions de Fcfa, a-t-on appris, ce locataire
de la cellule 18 réservé aux Very important personality (Vip), s’est
échappé de la prison centrale de Douala lundi le 17 septembre 2012. A la
grande stupéfaction des gardiens de prison, régisseur et autres
prisonniers. Interrogés, certains détenus laissent entendre que Jean
kengne a demandé une permission de sortie sous le fallacieux prétexte de
constituer les éléments de sa défense, vu que ses documents ont été
détruits par les flammes ayant embrasé les lieux dans la nuit du mardi 4
au mercredi 5 septembre 2012. Une fois hors des geôles, l’homme n’aura
que tôt fait de détourner l’attention de son geôlier. Aujourd’hui il est
un «wanted» recherché activement. L’administration pénitentiaire en
colère redouble désormais de vigilance pour qu’un fait pareil ne se vive
plus. Une deuxième évasion après celle de février 2012.
Malheureusement, cela ne semble pas ébranler les pensionnaires de cette prison, puisque quelques jours après, dans la nuit de jeudi 20 à vendredi le 21 septembre 2012, deux autres détenus ont essayé de traverser les murs mais vont échouer dans leur tentative parce qu’interceptés par des gardiens de prison. On se souvient également que dans la nuit du 19 au 20 février 2012, un détenu nommé Hayatou, avait pris la poudre d’escampette sur le coup de trois heures du matin. D'après des sources pénitentiaires, il avait escaladé le mur de la prison, côté ouest, et avait couru en direction du marché central, situé à un jet de pierre de la maison d'arrêt.Un gardien de prison, posté au mirador, l’avait aperçu pendant que celui-ci escaladait le mur. Il avait aussitôt alerté ses collègues qui ont tiré plusieurs coups de feu en direction du fugitif. Sans atteindre leur cible. Hayatou avait réussi à se fondre dans la nature.
«Les gardiens de prison l'ont poursuivi jusqu'au marché central. Ils ont même interpellé un jeune homme pour le confondre avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait pas du détenu qui s'était évadé», affirmait une source. Hayatou était incarcéré à la prison de New-Bell depuis douze mois, pour coaction de vol aggravé et port illégal d'arme. Son affaire est encore pendante devant le Tribunal militaire de Douala, qui n'a pas rendu son verdict. Pour les administrateurs de la prison de New-Bell, il urge désormais de renforcer systématiquement les mesures de sécurité. Dans cette prison qui compte plus de 2524 détenus à ce jour, lesquels se plaignent des mauvaises conditions de vie, il n’est pas surprenant qu’ils multiplient les tentatives d’évasion. Entre autres griefs des prisonniers, nous pouvons citer la détention abusive. Certains ont fait près de cinq ans et plus en détention sans aucune procédure.
Malheureusement, cela ne semble pas ébranler les pensionnaires de cette prison, puisque quelques jours après, dans la nuit de jeudi 20 à vendredi le 21 septembre 2012, deux autres détenus ont essayé de traverser les murs mais vont échouer dans leur tentative parce qu’interceptés par des gardiens de prison. On se souvient également que dans la nuit du 19 au 20 février 2012, un détenu nommé Hayatou, avait pris la poudre d’escampette sur le coup de trois heures du matin. D'après des sources pénitentiaires, il avait escaladé le mur de la prison, côté ouest, et avait couru en direction du marché central, situé à un jet de pierre de la maison d'arrêt.Un gardien de prison, posté au mirador, l’avait aperçu pendant que celui-ci escaladait le mur. Il avait aussitôt alerté ses collègues qui ont tiré plusieurs coups de feu en direction du fugitif. Sans atteindre leur cible. Hayatou avait réussi à se fondre dans la nature.
«Les gardiens de prison l'ont poursuivi jusqu'au marché central. Ils ont même interpellé un jeune homme pour le confondre avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait pas du détenu qui s'était évadé», affirmait une source. Hayatou était incarcéré à la prison de New-Bell depuis douze mois, pour coaction de vol aggravé et port illégal d'arme. Son affaire est encore pendante devant le Tribunal militaire de Douala, qui n'a pas rendu son verdict. Pour les administrateurs de la prison de New-Bell, il urge désormais de renforcer systématiquement les mesures de sécurité. Dans cette prison qui compte plus de 2524 détenus à ce jour, lesquels se plaignent des mauvaises conditions de vie, il n’est pas surprenant qu’ils multiplient les tentatives d’évasion. Entre autres griefs des prisonniers, nous pouvons citer la détention abusive. Certains ont fait près de cinq ans et plus en détention sans aucune procédure.