Etudes: Les boursiers camerounais en Russie sont très en colère
Etudes: Les boursiers camerounais en Russie sont très en colère
(Camerpress 25/08/2011)
Ils viennent de commettre un mémorandum et un avis de grève dont l'ambassadeur du Cameroun en République fédérale de Russie est le destinataire.
Objet: MEMORANDUM – AVIS DE GRÈVE
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
Nous sommes ahuris et meurtris mais très révoltés et en colère du peu d’importances que le Gouvernement camerounais dont vous êtes le chef de la mission représentative accorde à la situation des étudiants camerounais en Fédération de Russie; et des boursiers en particulier. Nous Vous prions de bien vouloir transmettre à qui de droit nos préoccupations dont la seule issue positive sera le paiement de tous nos soldes dans les délais précisés plus bas.
En ce jour, on est à 23 mois d’arriérés de compléments de bourse et Septembre 2011 qui pointe à l’horizon sera une fois de plus, mais une de trop, une période d’humiliation des étudiants boursiers camerounais dans les différentes universités et un triste record.
Comme l’exige la tradition africaine, nous avons observé en ces 23 mois, la conformité du respect des droits d’ainesse tant cher à l’Afrique et à la Nation camerounaise en particulier; mais chaque chose a une fin et Nous refuserons désormais de faire traiter des intellectuels et imminents commis de l’état camerounais comme des racailles; Nous en vallons mieux et le traitement à nous associer mérite d’être réfléchi et plus humain.
Nous vous écrivons afin de notifier que Nous en avons Ras-le-bol de cette précarité qui régule notre quotidien sur cette terre d’accueil dont l’occasion nous est donnée de remercier solennellement les autorités pour le respect de l’engagement partiel pris par la Russie à notre égard. Nous nous voyons ainsi obligés de rompre le silence avec des mesures conséquentes très moins glorieuses pour notre pays.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, les paiements de bourse sont effectués dans une encoignure ambigüe, désordonnée et suspecte:
Notre dernière paie remonte au rappel des soldes des deuxième, troisième et quatrième trimestres de l’année académique 2008-2009. Depuis ce versement qui date du 29 décembre 2009, l’étudiant boursier camerounais en Russie n’a plus eu droit à son dû, soit pour résumer:
- L’année académique 2009-2010 en entier;
- L’année académique 2010-2011 qui s’achève à la fin de ce mois d’Août.
Comme force est de constater, il existe une irrégularité indécente et surtout un hasard chronologique bien soupçonneux lorsque l’on s’attarde sur l’ordre de versements des mois aiguillés jusque là; comme exemple, le 25 janvier 2008, le paiement du premier trimestre de l’année académique 2007-2008 est versé alors que celui du deuxième semestre de l’année académique 2006-2007 ne l’est pas et lorsqu’on compare les différents montants, l’on ne peut que s’accorder sur de quelconques placements en banque qui généreraient de multiples millions de francs de bénéfices au merci de la vie des jeunes étudiants en désarroi.
Nous sommes très fiers de l’attention qui a été accordée à l’endroit de nos camarades et collègues, étudiants dans les universités camerounaises, dans le cadre de la remise des prix de l’excellence et de distinction; c’est un cas rare qui signifie le partage des fruits du labeur de nos parents et des revenus de nos ressources naturelles. Nous rendons également hommages à l’action de nos collègues en République populaire de Chine, pour l’issue d’une bataille de titans entre eux et nos bourreaux qui tourna en leur faveur, sans doute, grâce à l’annonce de la récente visite du Chef de l’État, suffisante pour que des impunis vident leurs comptes bancaires et déboursent les 24 mois dus aux étudiants.
Pour notre part, ces mobilisations sporadiques des fonds, bien qu’efficaces mais confuses, ne peuvent que conforter notre tendance à penser que le pain quotidien des pauvres futurs cadres et investisseurs camerounais jonche les caisses et réconforte les chiffres de multiples comptes bancaires de ceux-là qui détiennent à eux seuls le secret d’une telle crudité de voir des enfants abandonnés à eux-mêmes dans des pays étrangers aussi éloignés.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, une prise de conscience s’impose; on peut ne pas sympathiser avec notre cause mais l’empathie nous incombe:
A partir du moment où une sorte de Mafia s’accapare la gestion des derniers publics alloués à la formation des futurs cadres et investisseurs camerounais, il est opportun que l’ordre soit rétabli et que les gens malsains aux pratiques d’une époque révolue, continuent à booster leur revenu mensuel d’une façon digne et plus généreuse pour la Nation camerounaise toute entière; on n’hésite pas à se poser la question de savoir ce que dirait un enfant de son géniteur manipulateur et détourneur des fonds destinés à la vie de ses semblables.
Quant à tous ceux qui fustigent l’apport des étudiants boursiers camerounais à l’État du Cameroun, et de surcroit, n’hésite pas à étaler une destinée singulière innée, fille d’un égoïsme caractérisé qui ne peut profiter qu’aux malins, Nous les appelons à une prise de conscience fondamentale. Lorsqu’ils diabolisent le soit disant traitement priorisé des boursiers, Nous nous demandons si un examen de conscience a précédé une démarche aussi calamiteuse. Car, qu’ils soient boursiers, contractuels ou non-étudiants, pourront ils affirmer de bonne foi que les fonds de l’État n’aient contribué aucunement à leur émergence? La simple raison, c’est qu’on dénombre parmi les étudiants, la progéniture des anciens fonctionnaires ou encore en poste dans le gouvernement camerounais, qui presque tous ont bénéficié de la formation mise à leur disposition par l’Etat sous formes diverses. Ce sera donc anodin et irresponsable que d’autres composantes de la société camerounaise se désolidarisent de la revendication de ces boursiers qui ne veulent qu’assurer un traitement de faveur et de choix à leurs petits frères, nos petits frères et fils, qui de par leur excellence pourront bénéficier de ce support sine qua non à l’émancipation d’une jeunesse dont l’impact sur l’évolution du pays n’est plus à démontrer. Qu’ils ne cèdent donc pas à cette politique de misère qui a piégé le peuple camerounais, réduisant ainsi nos efforts à la quête du pain quotidien et à la mendicité de ce qui devrait nous revenir de droit; pour finalité nous sommes érigés les uns contre les autres dissimulant inconsciemment les besognes qui nous incombent.
Cette prophétie n’est pas une attention particulière au comportement propre à nos compatriotes étudiants contractuels ou non-étudiants par ailleurs nos compagnons de misère. Même parmi les boursiers la prise de conscience est de rigueur car, sans ignorer qu’il y ait des brebis galleux dont l’excellence n’a pas été le seul critère d’obtention de bourse, des proches à l’origine ou ces moyens subtils dont Nous nous priverons in texto de mentionner la nature moins élogieuse, leur somment l’anonymat; c’est bien beau de se taire et Nous les comprenons car on ne peut aucunement revendiquer ce dont on n’a pas le droit. Mais de grâce qu’ils se contentent de cette médiocrité en témoignant par leur silence l’empathie qu’ils accordent à notre action, que de nuire par leurs comportements efféminés aux nobles citoyens camerounais qui n’ont qu’un souci, celui de contribuer à l’assainissement et la transparence de la gestion des biens de tous les camerounais afin que cela cesse de servir les intérêts d’une bande de copains sans foi ni loi qui pillent les richesses du laborieux peuple camerounais.
Il ne Nous semble pas osé d’interpeller les différents dirigeants et responsables de ce secteur de redistribution de bourse, en leur demandant “de cesser de priver les jeunes frères et fils des largesses ou mieux encore du support dont ils ont bénéficié tout au long de leur parcours”; car à exceptions près, tous les administrateurs actuels du gouvernement camerounais ont été formés par les différents programmes de bourses propres à notre pays et ceux qui font partir des exceptions, ont d’une façon directe ou indirecte usé des derniers publics pour accomplir leurs projets.
D’une vision profonde, il serait tout simplement abusif que certains de nos dirigeants continuent d’appliquer une sorte de politique préétablie, nous semble t-il aujourd’hui, pour des raisons dont Nous serons aussi comblés que tous les camerounais de décortiquer les détours, visant à décourager les étudiants camerounais d’outremer et les pousser ainsi à l’émigration forcée. De grâce, nous les prions de nous épargner de cette masturbation intellectuelle d’une autre ère, car le Cameroun nous appartient tous et seule la compétence devrait désormais régir une intégration digne, Nous y croyons.
Il nous importe de remercier les medias camerounais pour le crédit qu’ils accordent souvent à nos revendications ou à celles de nos confrères; nous mesurons la densité de la pression qu’ils subissent; ce travail n’est pas vain, car le respect de la déontologie journalistique dont ils sont garants fera toujours ressortir la différence entre les vendeurs d’illusion et les vrais journalistes et dignes fils du Cameroun qui pensent comme nous, qu’au 21ème siècle, les masses medias ont une place de choix dans l’assainissement des relations interpersonnelles et la fin réelle qu’on souhaite mettre à une sorte d’exploitation de l’homme par l’homme, ayant vu le jour au lendemain des atrocités du colonialisme et qui perdure sous des formes masquées; ce qui réduit à néant les efforts de nos parents vers une prospérité fiable.
Refusant de vivre sous le joug de la précarité dans laquelle notre vie est désormais enfouie, nous vous énonçons l’algorithme des mesures préconisées à court et à long terme tout en laissant ouverte une platine d’un dialogue digne de foi dont la seule issue est le paiement total de nos reliquats de compléments de bourse ainsi que les titres de transport et les aides pour nos compatriotes, étudiants non-boursiers et compagnons de misère. Ainsi:
- Passée la date du vendredi 26 Aout 2011, une campagne d’information, de sensibilisation et d’explication de notre situation sera entamée auprès des autorités russes ainsi que de toutes les représentations diplomatiques des pays accrédités en Fédération de Russie; du corps diplomatique africain et des organismes internationaux tels les représentations de l’ONU, de l’UNESCO et bien d’autres:
-Passée la date du Mercredi 31 Aout 2011, un mouvement de contestation pacifique imprégnée d’une grève de la faim sera entamé dans les locaux de l’Ambassade du Cameroun en Fédération de Russie jusqu’à l’avènement de la période électorale car notre situation matérielle nous expulsera automatiquement des foyers universitaires pour factures impayées le 1er septembre 2011;
-Le travail de la commission électorale se verra éventuellement intercepté par les survivants de ce mouvement qui se conduira alors sous le cigle, “PAS DE BOURSE, ZERO ELECTIONS”, puisque nous ne pourrions partager nos locaux de fortune avec les membres de la commission électorale dont les statuts sont provocateurs comparés aux nôtres. Donc, nous invitons la commission électorale à prévoir dans son budget de fonctionnement les fonds nécessaires pour le règlement total des nos soldes.
D’aucuns voudront confondre nos revendications à des aspirations politiques, elles ne sont certes nullement prohibées à tout camerounais, mais ici, il n’en est aucunement question; la raison est simple, plus que la chance est mince de voir une visite présidentielle programmée à Moscou poussant ainsi nos bourreaux à vider leurs comptes bancaires pour rendre ce qui ne leur appartient pas à autrui, nous estimons que la commission électorale sera enfin à mesure de dresser un rapport digne de la situation des étudiants camerounais en Russie, sommée alors de justifier l’échec de sa mission; car les tractations diplomatiques, nos doléances transmises au Ministre des relations extérieures ou nos lettres répétées adressées au Président de la République n’ont rien changé. Ce sera bien d’hommages qu’on en arrive là pour un problème dont la privation d’un Ministre de son petit déjeuner pouvait régler.
C’est le lieu pour Nous d’inviter la solidarité de nos compagnons non-boursiers et nos collègues boursiers, qui subissent le même sort dans d’autres pays, à se reconnaitre dans notre mouvement en s’y joignant car le Cameroun, notre pays nous appartient. Quant à tous ceux qui ont bénéficié dignement des bourses d’études par le passé ou qui en bénéficient de nos jours, nos compatriotes d’outremer, ils devraient avoir la conscience tranquille où qu’ils soient, car même si nous les exhortons à participer directement au développement de notre cher pays, il n’ya pas de cupidité à s’attribuer. Ils sont tout simplement Victimes d’un système de débarras sans suivi aucun, qui envoie les enfants étudier tout en éminçant les chances de leur éventuelle intégration par la suite. Nous leur renouvelons notre confiance. Compte tenu de l’assiduité qui caractérise la jeunesse camerounaise en général, Nous restons convaincus que les retombés de leurs efforts, tôt ou tard, seront bénéfiques à nos petits frères. Nous les invitons donc à la persévérance tout en leur conseillant de rester jalousement patriotes. L’histoire de notre pays a certes contribué à sauvegarder l’unité nationale et la paix, mais sa prospérité et sa modernisation seront le dévouement de notre propre bravoure.
Veuillez agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de nos sentiments et ce faisant, Nous Vous prions de bien vouloir utiliser les derniers publics alloués à de telles circonstances afin de transmettre notre mémorandum au Gouvernement camerounais pour que des solutions immédiates soient trouvées dans les plus brefs délais à notre préoccupation.
Pour les Boursiers et par Ordre,
Le porte-parole des Boursiers.
Ampliations:
-AMBACAM Moscou
-secrétariat de la présidence de la République
-Ministère de l’enseignement supérieur
-Intéressés
(Camerpress 25/08/2011)
Ils viennent de commettre un mémorandum et un avis de grève dont l'ambassadeur du Cameroun en République fédérale de Russie est le destinataire.
Objet: MEMORANDUM – AVIS DE GRÈVE
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
Nous sommes ahuris et meurtris mais très révoltés et en colère du peu d’importances que le Gouvernement camerounais dont vous êtes le chef de la mission représentative accorde à la situation des étudiants camerounais en Fédération de Russie; et des boursiers en particulier. Nous Vous prions de bien vouloir transmettre à qui de droit nos préoccupations dont la seule issue positive sera le paiement de tous nos soldes dans les délais précisés plus bas.
En ce jour, on est à 23 mois d’arriérés de compléments de bourse et Septembre 2011 qui pointe à l’horizon sera une fois de plus, mais une de trop, une période d’humiliation des étudiants boursiers camerounais dans les différentes universités et un triste record.
Comme l’exige la tradition africaine, nous avons observé en ces 23 mois, la conformité du respect des droits d’ainesse tant cher à l’Afrique et à la Nation camerounaise en particulier; mais chaque chose a une fin et Nous refuserons désormais de faire traiter des intellectuels et imminents commis de l’état camerounais comme des racailles; Nous en vallons mieux et le traitement à nous associer mérite d’être réfléchi et plus humain.
Nous vous écrivons afin de notifier que Nous en avons Ras-le-bol de cette précarité qui régule notre quotidien sur cette terre d’accueil dont l’occasion nous est donnée de remercier solennellement les autorités pour le respect de l’engagement partiel pris par la Russie à notre égard. Nous nous voyons ainsi obligés de rompre le silence avec des mesures conséquentes très moins glorieuses pour notre pays.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, les paiements de bourse sont effectués dans une encoignure ambigüe, désordonnée et suspecte:
Notre dernière paie remonte au rappel des soldes des deuxième, troisième et quatrième trimestres de l’année académique 2008-2009. Depuis ce versement qui date du 29 décembre 2009, l’étudiant boursier camerounais en Russie n’a plus eu droit à son dû, soit pour résumer:
- L’année académique 2009-2010 en entier;
- L’année académique 2010-2011 qui s’achève à la fin de ce mois d’Août.
Comme force est de constater, il existe une irrégularité indécente et surtout un hasard chronologique bien soupçonneux lorsque l’on s’attarde sur l’ordre de versements des mois aiguillés jusque là; comme exemple, le 25 janvier 2008, le paiement du premier trimestre de l’année académique 2007-2008 est versé alors que celui du deuxième semestre de l’année académique 2006-2007 ne l’est pas et lorsqu’on compare les différents montants, l’on ne peut que s’accorder sur de quelconques placements en banque qui généreraient de multiples millions de francs de bénéfices au merci de la vie des jeunes étudiants en désarroi.
Nous sommes très fiers de l’attention qui a été accordée à l’endroit de nos camarades et collègues, étudiants dans les universités camerounaises, dans le cadre de la remise des prix de l’excellence et de distinction; c’est un cas rare qui signifie le partage des fruits du labeur de nos parents et des revenus de nos ressources naturelles. Nous rendons également hommages à l’action de nos collègues en République populaire de Chine, pour l’issue d’une bataille de titans entre eux et nos bourreaux qui tourna en leur faveur, sans doute, grâce à l’annonce de la récente visite du Chef de l’État, suffisante pour que des impunis vident leurs comptes bancaires et déboursent les 24 mois dus aux étudiants.
Pour notre part, ces mobilisations sporadiques des fonds, bien qu’efficaces mais confuses, ne peuvent que conforter notre tendance à penser que le pain quotidien des pauvres futurs cadres et investisseurs camerounais jonche les caisses et réconforte les chiffres de multiples comptes bancaires de ceux-là qui détiennent à eux seuls le secret d’une telle crudité de voir des enfants abandonnés à eux-mêmes dans des pays étrangers aussi éloignés.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, une prise de conscience s’impose; on peut ne pas sympathiser avec notre cause mais l’empathie nous incombe:
A partir du moment où une sorte de Mafia s’accapare la gestion des derniers publics alloués à la formation des futurs cadres et investisseurs camerounais, il est opportun que l’ordre soit rétabli et que les gens malsains aux pratiques d’une époque révolue, continuent à booster leur revenu mensuel d’une façon digne et plus généreuse pour la Nation camerounaise toute entière; on n’hésite pas à se poser la question de savoir ce que dirait un enfant de son géniteur manipulateur et détourneur des fonds destinés à la vie de ses semblables.
Quant à tous ceux qui fustigent l’apport des étudiants boursiers camerounais à l’État du Cameroun, et de surcroit, n’hésite pas à étaler une destinée singulière innée, fille d’un égoïsme caractérisé qui ne peut profiter qu’aux malins, Nous les appelons à une prise de conscience fondamentale. Lorsqu’ils diabolisent le soit disant traitement priorisé des boursiers, Nous nous demandons si un examen de conscience a précédé une démarche aussi calamiteuse. Car, qu’ils soient boursiers, contractuels ou non-étudiants, pourront ils affirmer de bonne foi que les fonds de l’État n’aient contribué aucunement à leur émergence? La simple raison, c’est qu’on dénombre parmi les étudiants, la progéniture des anciens fonctionnaires ou encore en poste dans le gouvernement camerounais, qui presque tous ont bénéficié de la formation mise à leur disposition par l’Etat sous formes diverses. Ce sera donc anodin et irresponsable que d’autres composantes de la société camerounaise se désolidarisent de la revendication de ces boursiers qui ne veulent qu’assurer un traitement de faveur et de choix à leurs petits frères, nos petits frères et fils, qui de par leur excellence pourront bénéficier de ce support sine qua non à l’émancipation d’une jeunesse dont l’impact sur l’évolution du pays n’est plus à démontrer. Qu’ils ne cèdent donc pas à cette politique de misère qui a piégé le peuple camerounais, réduisant ainsi nos efforts à la quête du pain quotidien et à la mendicité de ce qui devrait nous revenir de droit; pour finalité nous sommes érigés les uns contre les autres dissimulant inconsciemment les besognes qui nous incombent.
Cette prophétie n’est pas une attention particulière au comportement propre à nos compatriotes étudiants contractuels ou non-étudiants par ailleurs nos compagnons de misère. Même parmi les boursiers la prise de conscience est de rigueur car, sans ignorer qu’il y ait des brebis galleux dont l’excellence n’a pas été le seul critère d’obtention de bourse, des proches à l’origine ou ces moyens subtils dont Nous nous priverons in texto de mentionner la nature moins élogieuse, leur somment l’anonymat; c’est bien beau de se taire et Nous les comprenons car on ne peut aucunement revendiquer ce dont on n’a pas le droit. Mais de grâce qu’ils se contentent de cette médiocrité en témoignant par leur silence l’empathie qu’ils accordent à notre action, que de nuire par leurs comportements efféminés aux nobles citoyens camerounais qui n’ont qu’un souci, celui de contribuer à l’assainissement et la transparence de la gestion des biens de tous les camerounais afin que cela cesse de servir les intérêts d’une bande de copains sans foi ni loi qui pillent les richesses du laborieux peuple camerounais.
Il ne Nous semble pas osé d’interpeller les différents dirigeants et responsables de ce secteur de redistribution de bourse, en leur demandant “de cesser de priver les jeunes frères et fils des largesses ou mieux encore du support dont ils ont bénéficié tout au long de leur parcours”; car à exceptions près, tous les administrateurs actuels du gouvernement camerounais ont été formés par les différents programmes de bourses propres à notre pays et ceux qui font partir des exceptions, ont d’une façon directe ou indirecte usé des derniers publics pour accomplir leurs projets.
D’une vision profonde, il serait tout simplement abusif que certains de nos dirigeants continuent d’appliquer une sorte de politique préétablie, nous semble t-il aujourd’hui, pour des raisons dont Nous serons aussi comblés que tous les camerounais de décortiquer les détours, visant à décourager les étudiants camerounais d’outremer et les pousser ainsi à l’émigration forcée. De grâce, nous les prions de nous épargner de cette masturbation intellectuelle d’une autre ère, car le Cameroun nous appartient tous et seule la compétence devrait désormais régir une intégration digne, Nous y croyons.
Il nous importe de remercier les medias camerounais pour le crédit qu’ils accordent souvent à nos revendications ou à celles de nos confrères; nous mesurons la densité de la pression qu’ils subissent; ce travail n’est pas vain, car le respect de la déontologie journalistique dont ils sont garants fera toujours ressortir la différence entre les vendeurs d’illusion et les vrais journalistes et dignes fils du Cameroun qui pensent comme nous, qu’au 21ème siècle, les masses medias ont une place de choix dans l’assainissement des relations interpersonnelles et la fin réelle qu’on souhaite mettre à une sorte d’exploitation de l’homme par l’homme, ayant vu le jour au lendemain des atrocités du colonialisme et qui perdure sous des formes masquées; ce qui réduit à néant les efforts de nos parents vers une prospérité fiable.
Refusant de vivre sous le joug de la précarité dans laquelle notre vie est désormais enfouie, nous vous énonçons l’algorithme des mesures préconisées à court et à long terme tout en laissant ouverte une platine d’un dialogue digne de foi dont la seule issue est le paiement total de nos reliquats de compléments de bourse ainsi que les titres de transport et les aides pour nos compatriotes, étudiants non-boursiers et compagnons de misère. Ainsi:
- Passée la date du vendredi 26 Aout 2011, une campagne d’information, de sensibilisation et d’explication de notre situation sera entamée auprès des autorités russes ainsi que de toutes les représentations diplomatiques des pays accrédités en Fédération de Russie; du corps diplomatique africain et des organismes internationaux tels les représentations de l’ONU, de l’UNESCO et bien d’autres:
-Passée la date du Mercredi 31 Aout 2011, un mouvement de contestation pacifique imprégnée d’une grève de la faim sera entamé dans les locaux de l’Ambassade du Cameroun en Fédération de Russie jusqu’à l’avènement de la période électorale car notre situation matérielle nous expulsera automatiquement des foyers universitaires pour factures impayées le 1er septembre 2011;
-Le travail de la commission électorale se verra éventuellement intercepté par les survivants de ce mouvement qui se conduira alors sous le cigle, “PAS DE BOURSE, ZERO ELECTIONS”, puisque nous ne pourrions partager nos locaux de fortune avec les membres de la commission électorale dont les statuts sont provocateurs comparés aux nôtres. Donc, nous invitons la commission électorale à prévoir dans son budget de fonctionnement les fonds nécessaires pour le règlement total des nos soldes.
D’aucuns voudront confondre nos revendications à des aspirations politiques, elles ne sont certes nullement prohibées à tout camerounais, mais ici, il n’en est aucunement question; la raison est simple, plus que la chance est mince de voir une visite présidentielle programmée à Moscou poussant ainsi nos bourreaux à vider leurs comptes bancaires pour rendre ce qui ne leur appartient pas à autrui, nous estimons que la commission électorale sera enfin à mesure de dresser un rapport digne de la situation des étudiants camerounais en Russie, sommée alors de justifier l’échec de sa mission; car les tractations diplomatiques, nos doléances transmises au Ministre des relations extérieures ou nos lettres répétées adressées au Président de la République n’ont rien changé. Ce sera bien d’hommages qu’on en arrive là pour un problème dont la privation d’un Ministre de son petit déjeuner pouvait régler.
C’est le lieu pour Nous d’inviter la solidarité de nos compagnons non-boursiers et nos collègues boursiers, qui subissent le même sort dans d’autres pays, à se reconnaitre dans notre mouvement en s’y joignant car le Cameroun, notre pays nous appartient. Quant à tous ceux qui ont bénéficié dignement des bourses d’études par le passé ou qui en bénéficient de nos jours, nos compatriotes d’outremer, ils devraient avoir la conscience tranquille où qu’ils soient, car même si nous les exhortons à participer directement au développement de notre cher pays, il n’ya pas de cupidité à s’attribuer. Ils sont tout simplement Victimes d’un système de débarras sans suivi aucun, qui envoie les enfants étudier tout en éminçant les chances de leur éventuelle intégration par la suite. Nous leur renouvelons notre confiance. Compte tenu de l’assiduité qui caractérise la jeunesse camerounaise en général, Nous restons convaincus que les retombés de leurs efforts, tôt ou tard, seront bénéfiques à nos petits frères. Nous les invitons donc à la persévérance tout en leur conseillant de rester jalousement patriotes. L’histoire de notre pays a certes contribué à sauvegarder l’unité nationale et la paix, mais sa prospérité et sa modernisation seront le dévouement de notre propre bravoure.
Veuillez agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de nos sentiments et ce faisant, Nous Vous prions de bien vouloir utiliser les derniers publics alloués à de telles circonstances afin de transmettre notre mémorandum au Gouvernement camerounais pour que des solutions immédiates soient trouvées dans les plus brefs délais à notre préoccupation.
Pour les Boursiers et par Ordre,
Le porte-parole des Boursiers.
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