Le président de la République n’a pas tardé à réagir. Il a concédé un geste d’une certaine portée sonnante et trébuchante en direction des députés. «Entre 2.000.000Fcfa et 2.500.000Fcfa», selon des indiscrétions crédibles. L’enveloppe consentie à chaque député non membre du Bureau de l’Assemblée nationale devrait servir à l’entretien des véhicules acquis en début de législature. Tout était parti d’un tract au ton virulent, appelant les députés à se mobiliser pour la défense de leurs intérêts. Le document s’est révélé finalement embarrassant pour Cavaye Yegué Djibril.
Le Président de l’Assemblée nationale a rapidement pris la mesure de cette menace, et cerné l’un des soucis des députés qui disaient ouvertement n’être plus prêts à s’accommoder d’une manière d’apartheid en vigueur au palais des verres de Ngoa Ekele. Prenant prétexte de que le budget de cette institution n’avait pas prévu de faire face à ce type de requête, il a dû se tourner du côté d’Etoudi. Et de fait, dès le début de la législature, chaque «simple» député s’était vu octroyer quelques 8 millions de Fcfa (soit l’équivalent de 8 fois moins que le montant accordé à certains membres du Bureau) au titre de crédit automobile.
Plus : il n’était pas prévu que des députés bénéficieraient de quelque enveloppe pour la maintenance des véhicules, alors même que pour la même cause, les membres du Bureau eux, devaient de nouveau empocher quelques 20% des montants concédés dès la troisième année de la législature. Ces dernières semaines, by Text-Enhance">suite à la prorogation du mandat des députés, une rumeur persistante faisant état de ce que cette clause aurait été réactivée pour les membres du Bureau, à la suite d’une interprétation avantageuse de la prorogation des mandats. D’où la montée au «front» des députés non membres du Bureau de l’Assemblée nationale. Le malaise n’est pour autant pas dissipé sur les hauteurs de Ngoa Ekele.
Depuis de longues semaines, ce mandat particulier des députés- après la légitimité des élections, la légalité du décreta laissé prospérer l’idée, diversement formulée, d’une «prime de bonne séparation». L’idée a germé dans les esprits de nombreux députés qui estiment qu’en fin de mandat, l’Assemblée nationale devrait trouver des mécanismes pour les accompagner au sortir de cette institution, au vu des incertitudes qui entourent leurs trajectoires politiques. A cette préoccupation, s’ajoute celle relative aux modalités de pension-retraire dont la quasitotalité de la Chambre convient de leur rudesse, et de leur caducité….