Etoudi - Don de 500 000 ordinateurs : quand Yaoundé refuse des propositions plus avantageuses
Source: Camer.be 18 08 016
C’est d’ailleurs l’option qu’une entreprise portugaise, « Prologica », spécialisée dans la conception, la réalisation et l’exécution des projets numériques, a proposée au Cameroun, dans un dossier bien détaillé, via la présidence de la République. Le Memo qui date du 10 juin 2016 et qui s’intitule : «introduction d’un écosystème numérique dans le système éducatif camerounais de la République du Cameroun», accompagne le dossier sur lequel La Nouvelle Expression a jeté un coup d’œil.
Un document riche de ses propositions : «pour aboutir à la construction de cette économie numérique durable et réussir l’engagement de l’enseignement supérieur et de ses étudiants, il est nécessaire d’aller au-delà de la simple acquisition d’ordinateurs. Il est nécessaire de former une masse critique de compétences locales dans les domaines du développement de l’industrie de logiciels et des services de réparation, maintenance et support à long terme des équipements locaux. L’acquisition d’ordinateurs sans ces piliers structurels deviendra à très court terme non seulement un obstacle technique comme une source de mécontentement de la part de la population estudiantine».
Au-delà des 500 000 ordinateurs, l’offre de l’investisseur portugais comportait bien plus d’avantages en termes de création d’emplois, de transfert de technologie et de développement économique.
D’après les informations de La Nouvelle Expression, ceux qui avaient la charge de mettre en œuvre la volonté de Paul Biya de doter les étudiants de 500 000 ordinateurs, étaient arc-boutés sur l’offre chinoise. Pour des raisons que nous révélons.