Eto’O à Makhatchkala : Que va faire le Lion dans le Caucase ?
Eto’O à Makhatchkala : Que va faire le Lion dans le Caucase ?
(L'Observateur Paalga 22/08/2011)
Partira, partira pas ? Signera, signera pas ? C’est la question que se posaient depuis quelques jours, les inconditionnels de Samuel Eto’O dont le départ de l’Inter Milan faisait grand bruit. Eh bien, c’est chose faite désormais dans le sens que le footballeur camerounais voulait donner à sa carrière. Et savez-vous où il a posé ses valises après son départ de l’Italie ? C’est dans le club du Daguestan appelé Makhatchkala à Anzhi, la capitale d’une petite république de la Fédération de Russie. Là-bas, ce club presque inconnu est dirigé par le milliardaire russe Suleiman Kerimov, qui n’a pas hésité à s’attacher les services de la star camerounaise à prix d’or. Le montant du salaire annuel est de 20 millions d’euros après avoir versé 30 millions d’euros d’indemnités à l’Inter.
A ce qu’on dit, c’est le plus gros cachet de l’histoire du football et cela fait d’Eto’O le joueur le mieux payé de la planète. Mais au-delà de ce transfert faramineux, qui défraie la chronique, qu’est-ce qui a bien pu piquer l’ex-sociétaire de l’Inter à partir dans cette partie du Sud de la Russie, dans le Caucase ? Le FK Anji Makhatchkala dont le nom ne disait rien aux amoureux du foot, évolue actuellement en D1 du championnat russe. Racheté en janvier 2011 par Suleiman, le club entend désormais changer d’envergure et s’imposer sur la scène russe et européenne. On comprend donc qu’après le Brésilien Roberto Carlos en février dernier, il se soit intéressé à Eto’O.
Assurément, c’est un grand coup que celui-ci vient de frapper. A 30 ans bien sonnés, il n’est pas loin de la retraite et c’est le moment d’y songer. La motivation financière y est pour quelque chose, et une telle proposition ne se refuse pas à moins d’être « fou », comme on le dit. Mais il est certain que les fans du Lion Indomptable doivent être frustrés de le voir quitter la série A, où il faisait étalage de son talent. Même dans les hameaux, son nom ne passe pas inaperçu. Au Caucase, Eto’O sera-t-il toujours efficace ou perdra-t-il de sa superbe ? En tout cas, il est indéniable qu’il perdra en visibilité sur le plan médiatique pour ceux qui le voyaient chaque semaine faire des prouesses.
En attendant d’être réellement situé avec son nouveau club, il faut se garder de le condamner, surtout que la carrière d’un sportif est de courte durée. Ils sont rares, ceux qui continuent de jouer après 35 ans et dans le cas d’espèce, il vaut mieux assurer ses arrières ; c’est-à-dire tout simplement garantir ses vieux jours. Quoi qu’on dise, l’argent n’a jamais suffi à personne et tant qu’on peut garder une poire pour la soif, il n’y a pas de quoi tergiverser. Le Guinéen Pascal Feindouno, qui avait quitté Saint-Etienne pour le Golfe, avait lié son départ à des raisons pécuniaires. Alors, il ne faut pas jeter la pierre à l’enfant de Nkon, dans la région du littoral du Cameroun, qui s’est engagé avec ce club russe. Si demain ça ne marche pas pour lui et qu’on le voit un jour en train de faire le tour du monde avec une sébile, on le plaindra amèrement. Certains ajouteront même : « Qu’a-t-il fait avec tout cet argent gagné durant toute sa carrière ? » C’est donc un bon choix qu’il a fait et puis, après tout, c’est un autre honneur fait à l’Afrique à travers un footballeur qui donne là un exemple à ses jeunes frères.
Justin Daboné
L’Observateur Paalga
(L'Observateur Paalga 22/08/2011)
Partira, partira pas ? Signera, signera pas ? C’est la question que se posaient depuis quelques jours, les inconditionnels de Samuel Eto’O dont le départ de l’Inter Milan faisait grand bruit. Eh bien, c’est chose faite désormais dans le sens que le footballeur camerounais voulait donner à sa carrière. Et savez-vous où il a posé ses valises après son départ de l’Italie ? C’est dans le club du Daguestan appelé Makhatchkala à Anzhi, la capitale d’une petite république de la Fédération de Russie. Là-bas, ce club presque inconnu est dirigé par le milliardaire russe Suleiman Kerimov, qui n’a pas hésité à s’attacher les services de la star camerounaise à prix d’or. Le montant du salaire annuel est de 20 millions d’euros après avoir versé 30 millions d’euros d’indemnités à l’Inter.
A ce qu’on dit, c’est le plus gros cachet de l’histoire du football et cela fait d’Eto’O le joueur le mieux payé de la planète. Mais au-delà de ce transfert faramineux, qui défraie la chronique, qu’est-ce qui a bien pu piquer l’ex-sociétaire de l’Inter à partir dans cette partie du Sud de la Russie, dans le Caucase ? Le FK Anji Makhatchkala dont le nom ne disait rien aux amoureux du foot, évolue actuellement en D1 du championnat russe. Racheté en janvier 2011 par Suleiman, le club entend désormais changer d’envergure et s’imposer sur la scène russe et européenne. On comprend donc qu’après le Brésilien Roberto Carlos en février dernier, il se soit intéressé à Eto’O.
Assurément, c’est un grand coup que celui-ci vient de frapper. A 30 ans bien sonnés, il n’est pas loin de la retraite et c’est le moment d’y songer. La motivation financière y est pour quelque chose, et une telle proposition ne se refuse pas à moins d’être « fou », comme on le dit. Mais il est certain que les fans du Lion Indomptable doivent être frustrés de le voir quitter la série A, où il faisait étalage de son talent. Même dans les hameaux, son nom ne passe pas inaperçu. Au Caucase, Eto’O sera-t-il toujours efficace ou perdra-t-il de sa superbe ? En tout cas, il est indéniable qu’il perdra en visibilité sur le plan médiatique pour ceux qui le voyaient chaque semaine faire des prouesses.
En attendant d’être réellement situé avec son nouveau club, il faut se garder de le condamner, surtout que la carrière d’un sportif est de courte durée. Ils sont rares, ceux qui continuent de jouer après 35 ans et dans le cas d’espèce, il vaut mieux assurer ses arrières ; c’est-à-dire tout simplement garantir ses vieux jours. Quoi qu’on dise, l’argent n’a jamais suffi à personne et tant qu’on peut garder une poire pour la soif, il n’y a pas de quoi tergiverser. Le Guinéen Pascal Feindouno, qui avait quitté Saint-Etienne pour le Golfe, avait lié son départ à des raisons pécuniaires. Alors, il ne faut pas jeter la pierre à l’enfant de Nkon, dans la région du littoral du Cameroun, qui s’est engagé avec ce club russe. Si demain ça ne marche pas pour lui et qu’on le voit un jour en train de faire le tour du monde avec une sébile, on le plaindra amèrement. Certains ajouteront même : « Qu’a-t-il fait avec tout cet argent gagné durant toute sa carrière ? » C’est donc un bon choix qu’il a fait et puis, après tout, c’est un autre honneur fait à l’Afrique à travers un footballeur qui donne là un exemple à ses jeunes frères.
Justin Daboné
L’Observateur Paalga