Selon des sources bien introduites dans certains établissements scolaires de la capitale économique, la pandémie du VIH fait et continue de faire des victimes au sein des lycées et collèges.Il ne fait plus aucun doute que dans les établissements scolaires de la ville Douala, le VIH ne cesse de faire des ravages. Selon des sources concordantes, le taux de prévalence chez les encadreurs et élèves atteints par cette pandémie est inquiétant. La cause de cet état de chose, les relations coupables entre encadreurs et élèves. Même si les responsables de ces établissements scolaires démentent ces chiffres, il est clair que la psychose gagne l'esprit de ceux-là qui sont épargnés. Le tour effectué par le reporter du Bi-Hebdo «Aurore Plus » dans certains lycées et collèges ne nous démentira pas sur la question. Même s'ils sont nombreux qui ont éprouvé des difficultés à se confier à nous, certains ont bien voulu échanger avec le reporter sur la situation ambiante. Rendu dans un lycée situé dans l'Arrondissement de Douala 3e, c'est après plusieurs jours de négociations qu’une élève sous anonymat se décide à s’ouvrir et à nous dévoiler quelques chiffres.
«Pendant la Journée Internationale du SIDA qui se célèbre le 1er décembre de chaque année, notre proviseur avait exigé à tout le monde de se faire dépister. Ce qui a été le cas. Curieusement, un jour pendant le rassemblement, il a tenu à mettre les uns et les aunes en garde. Avant de poursuivre : «ce jour, il a affirmé que près de 30% de nos encadreurs et 12% des filles étaient séropositifs. Il a tenu à préciser que la série littéraire était le plus touchée. Depuis ce jour, tous les élèves sont sur leurs gardes, ce n'est pas facile de vivre avec de telles nouvelles, surtout que nous ne savons pas qui est malade et qui ne l'est pas».
Cependant, la plupart des élèves abordés expriment encore leur émotion. «J'ai été surpris comme la plupart de mes camarades. Il faut dire que, lorsque les chiffres ont été dévoilés, ce sont les filles qui étaient les plus touchées. Nous avons été juste mis en garde pour que ceux qui ne sont pas encore atteints, fassent très attention. C'est quand même curieux que dans un lieu où nous sommes censés être en sécurité, que de telles choses se produisent», affirme un élève désemparé. Une autre de ces camarades accuse la facilité de ces copines qui ne pensent qu'aux notes sexuellement transmissibles. «Ce n'est que normal que de telles choses se produisent dans les établissements scolaires. Nous avons des camarades surtout des filles qui préfèrent être les copines des enseignants pour avoir de bonnes notes. Parfois, elles viennent juste s'amuser et à la fin d'année elles se vantent d'avoir eu de bonnes notes. Il faut véritablement que de tels actes soient punies», soutient-elle. Tout comme cet établissement situé dans l'Arrondissement de Douala 3e, ils sont nombreux les lycées et collèges qui n'échappent pas à la règle. Aujourd'hui, dans de nombreux établissements scolaires, c'est la psychose qui règne au quotidien. «Au regard de la situation qui est inquiétante, ce n'est pas évident pour les élèves de se sentir à l'aise et en sécurité. Lorsqu'une telle information est donnée, tout le monde que ce soient pour les encadreurs que pour les élèves, c'est la panique. Puisque les chiffres ont été donnés sans qu'on ne précise qui est malade. Il faut des mesures d'urgence pour régler cette histoire», suggère un encadreur. Tout compte fait, même si l'information semble être démentie par les responsables, il n'en demeure pas moins que la psychose règne dans les établissements scolaires.