Etablissement de la CNI informatisée: Clanisme et népotisme à la DGSN

Yaoundé, 05 mars 2013
© Serges Ekoumou | L'Indépendant

Des fonctionnaires retraités dont la majorité serait du département d'origine de Martin Mbarga Nguele à la rescousse.

Peut-on croire que les effectifs actuels de la Sûreté Nationale sont insuffisants pour obliger le DGSN à rappeler les fonctionnaires à la retraite depuis des années et leur confier la délicate mission d'établissement des Cartes Nationales d'Identité ? Qui sont même ces Camerounais qui depuis la période d'avant élection présidentielle de 2011 n'ont pas profité de la gratuité de cette opération pour obtenir une CNI au point que le DGSN soit encore obligé de déployer les anciens policiers à travers le pays pour répondre à leur sollicitation? Répondre à ces deux troublantes questions reviendrait à percer le mystère qui entoure les intentions d'un homme qui, malgré son âge et des incohérences observées dans le fonctionnement de la Sûreté Nationale, veut impressionner pour forcer l'admiration. Parmi les fonctionnaires encore en activité, certains ne comprennent pas cette initiative du DGSN qui, dit-on, ferait mieux de procéder au recrutement et à la formation du personnel, s'il avait constaté que l'ampleur des servitudes était au dessus des effectifs actuels. Les frustrations sont d'autant plus à leur paroxysme que ces retraités mis en missions spéciales, seraient grassement rémunérés. En se passant des services des fonctionnaires en activité pour dérouler le tapis rouge aux retraités, le DGSN ferait la promotion du clanisme et du népotisme dont ne faisaient pas usage ses prédécesseurs. Les enfants de son village et de son département d'origine sont à chaque concours de la police enrôlés sans parfois se présenter par simple formalité dans les salles d'examen.
Les jeudis de la police qu'il vient d'instaurer pour des contrôles systématiques de tous les usagers urbains et interurbains, seraient pour certains policiers, un aveu d'échec de son interdiction des sorties des patrouilles policières.

Toujours est-il que l'anarchie qui règne dans nos grandes villes et la recrudescence des actes de grand banditisme et de criminalité, parfois sous les regards des agents de police impuissants, le contraignent à changer de fusil d'épaule.


Officiers de faux

Dans certains quartiers de nos grandes agglomérations, notamment la capitale Yaoundé, ce sont les policiers qui parrainent les réseaux d'établissement de fausses cartes d'identité informatisées.
Au lieu-dit carrefour Essomba, les cartes presque semblables à celles qu'on délivre dans les commissariats sont fabriquées à 10.000 FCFA et leurs détenteurs ne sont jamais paradoxalement inquiétés lors de différents contrôles...

En voulant instaurer la discipline dans les rangs de la Police, Mbarga Nguélé est allé du dos de la cuillère, au point d'irriter les sensibilités et susciter des velléités de rébellion se manifestant par des actes de déloyauté.


10/03/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres